Qui était vraiment Jésus ? — Diocèse d'Annecy

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Qui était vraiment Jésus ?

Voilà une question bien difficile ! Peut-être vous la posez-vous en vous disant : Jésus a-t-il vraiment existé ? Est-il vraiment le Christ comme le disent les chrétiens ? C’est une question importante car Jésus est au centre de la foi chrétienne.

Depuis plus de deux mille ans les chrétiens eux-mêmes se posent la même question : qui était vraiment Jésus ? Les mots humains ne seront jamais à la hauteur de cet événement qui a inauguré le christianisme : la venue de Jésus dans l’humanité.
Ces quelques textes d’historiens attestent de l’existence de Jésus. Mais ce sont les Evangiles qui témoignent de l’existence de Jésus. Ils disent que Jésus était un homme exceptionnel. Ils disent aussi que Jésus était lui-même Dieu, mais un Dieu inattendu. 

La vie de Jésus

Le prénom « Jésus » veut dire : « Dieu sauve », « Dieu libère ». Ce prénom est un prénom-message : ce que Jésus avait à dire, il le portait déjà dans son prénom !


Né à Bethléem en Judée, ayant grandi en Galilée, Jésus vécut dans le pays d’Israël (qui s’appellera Palestine à partir du IIème siècle), un petit pays dont la superficie équivalait à celle de la Bretagne et qui était occupé et sous le contrôle de l’Empire romain.

On ne connaît pas le jour exact de sa naissance. On a choisi le 25 décembre parce que c’est le jour de l’hiver où le soleil commence à remonter sur l’horizon, en direction des beaux jours et des jours plus longs.
Descendant de David, Jésus était juif et pratiquait la foi juive.
Il était « ouvrier toutes mains », la profession de son père Joseph.
Il eut beaucoup de disciples qui le suivirent et l’aidèrent dans sa mission.

Après une période où il vit dans son village, exerçant son métier, il y a un tournant décisif dans sa vie. Il se lance alors sur les routes pour annoncer une Bonne Nouvelle : le « Royaume de Dieu » est proche, il faut s’y préparer. Il enseigne, guérit les malades, fréquente les marginaux, les exclus... ce qui conduira son arrestation par les autorités religieuses et à sa crucifixion par les Romains. Il meurt lors de la fête de Pâques, autour de l’année 30.

Une vie tournée vers les autres

 La vie de Jésus est toute tournée vers les autres. Il rencontre les hommes et les femmes dans leur quotidien. Il côtoie aussi bien les riches, les religieux, que les pauvres, les exclus, les sans droits... Pour les autorités juives de l’époque, Jésus est un drôle de prophète : il semble préférer la compagnie des gens considérés comme impurs, infréquentables parce qu’ils ne pratiquent pas assez strictement la religion, parce qu’ils collectent les impôts pour les Romains, parce qu’ils sont considérés comme pécheurs... Il mange chez eux, ce qui est objet de scandale, il va à un mariage, il guérit les malades qui accourent vers lui, même si c’est jour de sabbat, ce qui était formellement interdit...

Il accueille tout le monde et dit dans ses enseignements qu’un avenir est possible, qu’il faut reprendre confiance. Il encourage chacun à vivre debout et à avoir foi au Dieu d’amour, Dieu avec lequel il a une grande proximité et qu’il appelle « papa ».
Jésus a en lui-même quelque chose de particulier : ses disciples n’hésitent pas à le suivre sur-le-champ lorsqu’il les interpelle. Mais il suscite des oppositions et des malentendus dans sa manière de vivre et d’interpréter la Loi. A cause de cela il sera arrêté puis condamné à mort.
La manière dont il parle de sa mort donne à celle-ci une dimension exceptionnelle : par sa mort, il se donne lui-même. C’est ce qu’il dit à ses disciples en partageant le pain et le vin du dernier repas qu’il prend avec eux. Il leur dit :
« Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».

Les chrétiens disent que sa vie était habitée d’une puissance divine, qu’en lui, il y avait plus qu’un homme : à travers ses paroles et ses actes, Dieu lui-même s’est révélé, s’est fait connaître, s’est dévoilé. Après sa mort, ses disciples ont fait une expérience particulière : ils l’ont de nouveau rencontré, ils ont reconnu en lui un « ressuscité ». C’est pourquoi les chrétiens ne cessent, aujourd’hui encore, d’approfondir son message.

Dieu se fait homme

C’est le premier sens de la fête de Noël. Marie, la mère de Jésus, accouche à Bethléem : « Elle enfanta son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’ils manquaient de place dans la salle ». Il n’y a pas de place pour la naissance de Jésus. Dieu se fait homme, et aucun lieu pour l’accueillir !

Les chrétiens considèrent la naissance de Jésus comme la naissance du propre Fils de Dieu. C’est ce qu’on appelle l’ « incarnation » (un mot qui signifie : « dans la chair ») : Dieu vient dans la chair humaine. Il se fait vulnérable, fragile comme l’est un bébé dépendant totalement de sa mère. Il vit une vie d’homme. Puis il souffre et meurt en supplicié. Jésus est bien un Dieu inattendu !

« Le Verbe s’est fait chair » (évangile de Jean). Dieu, par Jésus, parle « en chair et en os ». Dieu vient au plus proche de l’humain, dans la condition même de l’humanité.
Cette révélation de Dieu n’est reconnue que par les chrétiens. Juifs et musulmans, s’ils reconnaissent en Jésus un prophète, ne croient pas qu’il puisse être le Fils de Dieu lui-même.

Filles et fils de Dieu avec Jésus

Les disciples témoignent qu’après sa mort, Jésus leur est apparu comme bien vivant. Il leur a parlé, a mangé avec eux. Comme tous les récits de la Bible, ceux qui nous racontent l’événement de la résurrection de Jésus ne sont pas des reportages comme nous en avons l’habitude aujourd’hui. Personne n’a assisté à la résurrection de Jésus ! Seuls ses disciples ont été témoins de sa présence après sa mort. Ces témoins cherchent à relater l’expérience qu’ils ont faite. Leur témoignage est d’une importance capitale. S’ils n’avaient rien dit, nous n’en saurions rien ! Ils disent que Jésus est vivant, qu’il a accédé à la Vie de Dieu. Ils le reconnaissent alors comme le Messie (l’« élu » de Dieu), le Christ, le propre Fils de Dieu.
Jésus ne se ressuscite pas lui-même. Lorsqu’il agonise sur la croix, des soldats romains le narguent : « Sauve-toi toi même ! », lui disent-ils . Mais Jésus vit la confiance en son Père jusqu’au bout de sa vie.

Voilà la grande et bonne nouvelle chrétienne : Dieu a ressuscité Jésus. Il confirme ainsi sa vie de Fils. La mort de Jésus n’est pas la fin de l’histoire. Dieu, en le ressuscitant, donne raison à ce qu’il a vécu, à la manière dont il l’a vécu. Jésus devient la porte du Royaume de Dieu :
« Je suis le chemin, la vérité et la vie », dit-il dans l’Evangile de Jean.
La destinée humaine, c’est de partager pleinement la vie de Dieu, comme Jésus. Chacune et chacun en est digne, car nous sommes tous, comme Jésus, à sa suite, filles et fils de Dieu. C’est pourquoi les chrétiens prient ainsi : « Notre Père ».
C’est un appel à une vraie responsabilité : considérer chaque être humain comme un fils ou une fille de Dieu, c’est le respecter infiniment et intégralement.