Dieu nous envoie-t-il des signes ? — Diocèse d'Annecy

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Dieu nous envoie-t-il des signes ?

« Dieu, personne ne l'a jamais vu », lit-on dans la Bible. Quand quelqu'un dit : « je crois en Dieu », il ne dit pas qu'il a des preuves de l'existence de Dieu, mais qu'il a foi en lui.Le mot « foi » veut dire « confiance ». Les croyants, ce sont des personnes qui nouent avec Dieu, une relation de confiance...


...Ils font l’expérience de sa présence dans leur vie. Ils ne croient pas en une simple transcendance, ou en une énergie, une force invisible... mais en quelqu’un qui s’adresse personnellement à eux, à travers les événements de leur vie, dans leur expérience intérieure. Dieu est souvent symbolisé par la lumière. Comme le soleil, que je ne peux pas regarder de face au risque de me brûler les yeux, mais qui éclaire ce qui m’entoure, Dieu, que je ne vois pas, éclaire mon existence en me donnant des « signes » de sa présence. 

Depuis le début, Dieu parle à l’humanité

Dans la première partie de la Bible (qu’on appelle l’Ancien Testament), on lit des récits où Dieu parle, s’adressant à Abraham, à Moïse... Il parle aussi par les hommes et les femmes qu’on appelle les prophètes. C’est pourquoi on parle de la « Parole » de Dieu.

Dans les Evangiles, Jésus parle, agit. Et puisqu’il dit : « Qui m’a vu, a vu le Père », ses faits et gestes deviennent « Parole » de Dieu lui-même.
La voix de Dieu n’est plus audible directement, mais les contemporains de Jésus peuvent l’entendre parler et le voir agir.Lire la Bible, lire les Evangiles, cela permet donc de connaître la « Parole de Dieu » transmise par des témoins qui l’ont transcrite en récits.

Qui m’a vu, a vu le Père. 

Et aujourd’hui ? Dieu parle-t-il encore ?

Le croyant est d’abord quelqu’un qui écoute. Le premier commandement biblique dit : « Ecoute, Israël ». Ecouter Dieu, c’est lire la Bible. Mais c’est aussi ouvrir son coeur, son intelligence, son être tout entier et se rendre disponible « spirituellement » parlant : ne pas vivre uniquement pour les réalités matérielles, exclusivement pour soi-même, surveillant constamment les cours de la Bourse... pour essayer de percevoir, dans sa propre vie, des « traces » laissées par Dieu.

Les « signes » de Dieu ne sont pas extraordinaires ou spectaculaires. Dieu n’aime pas se donner en spectacle. Il est plutôt discret. Comment savoir si Dieu me parle, si Dieu m’envoie des « signes » ? Il est nécessaire pour cela de se mettre en route : la relation à Dieu ne se vit que dans un cheminement de foi. Il n’y a pas ceux que Dieu choisit et ceux qui ne sont pas choisis. Dieu s’adresse à tous et à chacun en particulier. Mais nous ne sommes pas toujours assez ouverts à sa présence pour lui répondre. Les "signes" de Dieu sont d’abord à lire dans les petites choses de notre vie : au détour d’une lecture, au soir d’une journée riche en rencontres, après un vrai dialogue entre amis ou en famille... n’est-ce pas signe que Dieu, discrètement, est à l’oeuvre et donne à notre existence de nouvelles couleurs ?

Qu’est-ce qu’un signe ?

Le mot « signe » a plusieurs sens. On fait un signe pour dire « bonjour » de loin... on se donne des signes d’amitié pour entretenir nos relations... le signe dit aussi une direction, comme une flèche qui nous indique le sens d’un parcours.

Pour les chrétiens, le mot « signe » prend un relief particulier. Il indique une des manières dont ils perçoivent la présence de Dieu dans leur existence. Il faut bien sûr rester prudents quand nous parlons de Dieu : « Dieu fait ceci », « Dieu dit cela »... Chacun de nous ne peut que parler de son expérience. Certains ont des facilités à « lire » des signes de Dieu dans leur vie, d’autres non. Par contre, il nous arrive peut-être de nous dire, après une rencontre ou un événement, que « cela n’est pas arrivé par hasard...»
Nous en sommes parfois marqués « à vie ». C’est ce qui arrive aux croyants. Ils « relisent » leur histoire personnelle, y décèlent des « signes » de la présence de Dieu.
Mais les signes sont ténus et ils ne se situent pas en-dehors de notre vie.

Un chrétien des premiers siècles disait que beaucoup de gens attendent des signes miraculeux de Dieu, alors qu’ils ne savent même pas apprécier à sa juste valeur le plus beau miracle qui soit : la naissance d’un enfant.
Toute personne ayant assisté à une naissance (ou ayant donné la vie elle-même !) a pu s’émerveiller de ce mystère et de ce signe extraordinaire : une vie qui commence, un être qui entre dans le monde.
Nous le savons aujourd’hui, chaque « carte d’identité » génétique est unique. Chaque naissance amène un « signe » extraordinaire : le signe du neuf, de la nouveauté indispensable à la vie.

Les religions utilisent des signes symboliques

Il y a plusieurs sortes de signes. Les signes naturels : une fumée sort de la cheminée d’une maison, on sait que les habitants font du feu et qu’il doit faire bon à l’intérieur. Les signes conventionnels : lorsqu’un pape est élu, une fumée blanche sort de la cheminée du Vatican où les cardinaux sont enfermés pour voter. Les signes symboliques : la fumée de l’encens qui s’élève dans l’église est signe de la prière qui monte vers Dieu. Sans doute utilisons-nous, sans le savoir, des signes symboliques : quand nous faisons un cadeau par exemple, nous disons notre amitié ou notre amour pour la personne à qui nous l’offrons. La fleur, le CD, le livre... deviennent des signes symboliques. Ce n’est pas la valeur marchande du cadeau qui fait son importance symbolique. C’est le « geste » qui compte, comme l’on dit ; le geste symbolique.

La foi chrétienne utilise des signes symboliques

L’eau du baptême, le pain et le vin de l’eucharistie, le cierge...

Pour bien comprendre ce qu’opère un signe symbolique, prenons l’exemple des alliances : les deux alliances forment un tout. Toutes deux symbolisent l’amour entre les époux. Elles le « concrétisent » (l’amour est invisible, il ne se voit pas). Lorsque l’une manque, l’autre la symbolise. Les symboles chrétiens permettent d’avancer dans le mystère de la vie et dans le mystère de la foi. Dieu, on ne le voit pas, mais la lumière vacillante du cierge peut symboliser sa présence. Présence lumineuse, mais fragile... un souffle un peu trop fort et la flamme disparaîtra... La foi chrétienne utilise des éléments du quotidien comme symboles : l’eau, l’huile, le pain, le vin... Pour nous faire comprendre que c’est dans le quotidien que nous devons chercher les signes que Dieu nous envoie. Ces symboles sont notamment utilisés dans les sacrements. Ceux-ci permettent d’actualiser ce que nous dit la Parole de Dieu inscrite dans la Bible. Notamment à la messe : Jésus a lui-même désigné le pain et le vin comme symboles du don qu’il a fait de sa vie.