Parole pour un dimanche
Intention de prière du pape François
Juin
Pour grandir dans la compassion à l’égard du monde.
Prions pour que chacun d’entre nous trouve la consolation dans une relation personnelle avec Jésus et apprenne de son Cœur la compassion à l’égard du monde.
Semaine du 15 juin au 22 juin 2025
Le Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ - Année C
EN SIGNE D’ALLIANCE : QUAND LA FOI RENCONTRE DIEU
Nous célébrons la fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Nous célébrons donc ce qui est au cœur de toute vie de foi chrétienne, la communion au corps et au sang du Christ. Professer sa Foi en Dieu, dire sa Foi, c’est accepter d’entrer en communion avec Dieu par l’intermédiaire du corps et du sang du Christ. La Foi précède tout sacrement et nous permet d’entrer dans la vie même de Dieu.
Pourtant, le premier texte de notre liturgie ne nous renvoie pas à Jésus mais à une vieille histoire de la Bible, dans le livre de la Genèse, et cela concerne la rencontre d’un roi païen avec un homme qui n’est pas encore Abraham mais simplement Abram. Quel est l’intérêt pour notre foi d’aujourd’hui d’entendre cette histoire ?
L’histoire de la rencontre de Melkisédek et d’Abram, si elle peut ne pas susciter notre intérêt, a pourtant suscité celle de l’Ecriture et de l’Eglise. Le psaume 109, nous dit « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melkisédek. ». L’AT reconnaissait déjà dans cette rencontre avec Melkisédek quelque chose qui dépassait la simplicité d’une rencontre entre un roi païen et un araméen errant. La lettre aux hébreux va appliquer cette phrase du psaume davidique à Jésus lui-même, qui va devenir figure de Melkisédek. Et la tradition de l’Eglise va faire entrer Melkisédek dans la prière eucharistique n°1 pour nous expliquer ce qui se passe pendant la messe.
Alors même si pour nous l’AT n’a pas beaucoup d’intérêt, écoutons quand même le NT et l’Eglise qui nous disent que ce petit récit est source de notre foi eucharistique.
Melkisédek est roi de Salem, c’est-à-dire de Jérusalem, avant sa conquête par les israélites par David en 1000 avant JC. Il est roi de Justice (sedek) et de Paix (salem). Roi de justice et de paix et prêtre du Dieu très haut, voilà qui nous parle du messie et donc de Jésus, nous dit la lettre aux Hébreux.
Jésus est le roi de justice et de paix, prêtre du très haut. Et voici que ce roi-prêtre vient à Abram, qui est encore en chemin de foi, en lui apportant du pain et du vin. Melkisédek va faire alliance avec Abram et va le bénir, et Abram va en retour lui faire don d’une partie de ses biens. Dans cet acte d’alliance, il y a communion, partage du pain et du vin, profession de foi en Dieu créateur du ciel et de la terre.
La foi d’Abraham l’a conduit à la rencontre d’un roi-prêtre de justice et de paix qui va faire alliance avec lui en partageant du pain et du vin. Le mystère eucharistique est là présent dès le début de l’Alliance. Il est là au début de la profession de foi d’Abram et va lui permettre de devenir Abraham.
Ce qui s’est passé il y a longtemps, s’accomplit en la personne de Jésus qui nourrit la foule et se fait corps et sang de l’Alliance. Ce qui s’est passé entre Melkisédek et Abraham, en la personne du Christ, est ce que nous sommes invités à vivre aujourd’hui et à chaque eucharistie.
Mais n’oublions pas ce que nous enseigne ce texte de la Genèse que nous aurions tendance à mépriser. Le mystère du pain et du vin, sacrement de l’Alliance nouvelle et éternelle, communion au corps et sang du Christ, salut pour le monde entier, ne peut se réaliser que s’il y a rencontre avec la foi d’Abraham. Tout sacrement et spécialement l’eucharistie ne donne sa plénitude que s’il rencontre notre foi en Dieu. Jésus, quand il fait des miracles, ne demande pas à la personne si elle est parfaite, sainte ou sans péchés, mais bien si elle a la foi : « Va ta foi t’a sauvé ». La foi est première dans ce mystère d’Alliance qui se vit chaque fois que nous recevons le corps du Christ. Abraham est là pour nous rappeler avec Melkisédek que la foi est première dans la vie chrétienne et dans la communion au corps et au sang du Christ.
La profession de foi précède le mystère de l’eucharistie et préside à son accomplissement, ne l’oublions jamais.
P. Damien Stampers
Semaine du 08 au 15 juin - Pentecôte - Année C
La Pentecôte marque la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres et la naissance de l’Eglise.
L’événement de la Pentecôte ne peut être compris qu’en lien avec Pâques et l’Ascension : Mort pour le salut du monde (le vendredi saint), ressuscité (le jour de Pâques) et parti rejoindre le Père (à l’Ascension), le Christ envoie aux hommes son Esprit (à la Pentecôte).
C’est pourquoi cette fête clôt le temps pascal, qui dure sept semaines, et dont elle est le couronnement. Ce jour-là, les apôtres « se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain, il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint. Ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. (…)
Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue. » (Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 1 à 4 et 6) Ainsi se réalisait la promesse faite par le Christ aux apôtres au moment de son Ascension, une dizaine de jours plus tôt : « vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes des Apôtres, chapitre 1, verset 8) En effet, les apôtres, ayant reçu la force de l’Esprit, eurent alors le courage de sortir de la salle du Cénacle où ils étaient craintivement enfermés. Ils commencèrent aussitôt à témoigner de la résurrection du Christ, à faire connaître son enseignement et à baptiser.
« Lors de la Pentecôte, l’Eglise est constituée non par une volonté humaine, mais par la force de l’Esprit de Dieu. » (Benoit XVI, homélie du 11 mai 2008) : En effet, à la suite de cet événement, sont nées les premières communautés chrétiennes, qui se sont ensuite organisées, développées et propagées. PENTECOTE 2. Ce récit des Actes des Apôtres est très significatif : le vent et le feu manifestent – comme dans bien d’autres récits de la Bible – la présence de Dieu. Les langues de feu témoignent de la venue de l’Esprit Saint sur chacun des apôtres.
Et à propos de la capacité des apôtres à se faire comprendre de tous leurs interlocuteurs, le texte est également très concret : il indique précisément que « Parthes, Mèdes et Elamites, habitant de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la Mer noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Egypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes » comprenaient chacun dans leur langue les propos des apôtres. (Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 9 à 11)
Ainsi, la Bonne Nouvelle concernant tous les hommes, le don de l’Esprit permet aux apôtres de répondre à l’appel du Christ : être ses témoins « jusqu’aux extrémités de la terre ». Comme les apôtres, les chrétiens sont appelés à ne pas rester seulement entre eux, hors de la vie et du monde, mais, au contraire, à proclamer clairement et librement la Bonne Nouvelle de l’Evangile. Cette responsabilité a été tout particulièrement rappelée aux fidèles laïcs par le concile Vatican II comme par le pape Jean-Paul II dans son exhortation Christifideles laici du 30 décembre 1988. Parce qu’il trouve sa source dans l’événement de la Pentecôte, le sacrement de la confirmation est souvent célébré le jour de cette fête. Au cours de la célébration, l’évêque impose les mains sur chacun des confirmands, manifestant par ce geste le don de l’Esprit. Aujourd’hui, ce sont aussi bien des jeunes que des adultes qui reçoivent ce sacrement.
Semaine du 01 juin au 08 juin 2025 - Pentecôte - Année C
JUBILE 2025 : MESSAGE DU PAPE LEON XIV
Chers frères et sœurs,
Je reprends le cycle des catéchèses jubilaires, sur le thème « Jésus-Christ Notre Espérance » ouvert par le Pape François.
Aujourd'hui, nous continuons à méditer sur les paraboles de Jésus, qui nous aident à redécouvrir l'espérance, parce qu'elles nous montrent comment Dieu agit dans l'histoire. Aujourd'hui, je voudrais m'arrêter sur une parabole un peu particulière, parce qu'elle est une sorte d'introduction à toutes les paraboles. Je me réfère à celle du semeur (cf. Mt 13, 1-17). D'une certaine manière, nous pouvons reconnaître dans ce récit la manière de communiquer de Jésus, qui a tant à nous enseigner pour l'annonce de l'Évangile aujourd'hui.
Chaque parabole raconte une histoire tirée de la vie quotidienne, mais elle veut nous dire quelque chose de plus, nous renvoyer à un sens plus profond. La parabole nous interroge, nous invite à ne pas nous arrêter aux apparences. Devant l'histoire qui m'est racontée ou l'image qui m'est donnée, je peux me demander : où suis-je dans cette histoire ? Que dit cette image à ma vie ? Le terme parabole vient en effet du verbe grec paraballein, qui signifie jeter devant. La parabole jette devant moi une parole qui me provoque et me pousse à m'interroger.
La parabole du semeur parle précisément de la dynamique de la parole de Dieu et des effets qu'elle produit. En effet, chaque parole de l'Évangile est comme une graine qui est semée dans le sol de notre vie. Jésus utilise plusieurs fois l'image de la semence, avec des significations diverses. Au chapitre 13 de l'Évangile de Matthieu, la parabole du semeur introduit une série d'autres petites paraboles, dont certaines parlent précisément de ce qui se passe dans la terre : le blé et l'ivraie, la graine de moutarde, le trésor caché dans le champ. Quelle est donc cette terre ? C'est notre cœur, mais c'est aussi le monde, la communauté, l'Église. La parole de Dieu, en effet, féconde et provoque toutes les réalités.
Au début, nous voyons Jésus sortir de la maison et une grande foule se rassembler autour de lui (cf. Mt 13,1). Sa parole fascine et fait réfléchir. Parmi les gens, il y a évidemment beaucoup de situations différentes. La parole de Jésus s'adresse à tous, mais elle agit en chacun d'une manière diverse. Ce contexte nous permet de mieux comprendre le sens de la parabole…
…Un semeur plutôt original sort pour semer, mais il ne se soucie pas de l'endroit où la graine tombe. Il sème les graines même là où elles ont peu de chances de porter du fruit : sur le chemin, parmi les pierres, parmi les ronces. Cette attitude étonne l'auditeur et l'amène à se demander : comment est-ce possible ?
Nous avons l'habitude de calculer les choses - et c'est parfois nécessaire - mais cela ne s'applique pas à l'amour ! La manière dont ce semeur « gaspilleur » sème la graine est une image de la manière dont Dieu nous aime. En effet, il est vrai que le destin de la semence dépend aussi de la manière dont le sol l'accueille et de la situation dans laquelle elle se trouve, mais cette parabole de Jésus nous dit avant tout que Dieu sème la semence de sa parole sur toutes sortes de sols, c'est-à-dire dans n'importe laquelle de nos situations : parfois nous sommes plus superficiels et distraits, parfois nous nous laissons emporter par l'enthousiasme, parfois nous sommes accablés par les soucis de la vie, mais il y a aussi des moments où nous nous montrons disponibles et accueillants. Dieu est confiant et espère que tôt ou tard la graine fleurira. Il nous aime ainsi : il n'attend pas que nous soyons la meilleure terre, il nous donne toujours généreusement sa parole. Peut-être qu'en voyant qu'il nous fait confiance, le désir d'être une meilleure terre naîtra en nous. C'est cela l'espérance, fondée sur le roc de la générosité et de la miséricorde de Dieu…Que Dieu vous bénisse !
Pape Léon XIV
Semaine du 25 mai au 01 juin 2025 - 6ème dimanche de Pâques - Année C
ANNEE JUBILAIRE
15. J’invoque de manière pressante l’espérance pour les milliards de pauvres qui manquent souvent du nécessaire pour vivre. Face à la succession de nouvelles vagues d’appauvrissement, il existe un risque de s’habituer et de se résigner. Mais nous ne pouvons pas détourner le regard des situations si dramatiques que l’on rencontre désormais partout, pas seulement dans certaines régions du monde. Nous rencontrons des personnes pauvres ou appauvries chaque jour et qui peuvent parfois être nos voisins. Souvent, elles n’ont pas de logement ni la nourriture quotidienne suffisante. Elles souffrent de l’exclusion et de l’indifférence de beaucoup. Il est scandaleux que, dans un monde doté d’énormes ressources largement consacrées aux armements, les pauvres constituent « la majeure partie […], des milliers de millions de personnes. Aujourd’hui, ils sont présents dans les débats politiques et économiques internationaux, mais il semble souvent que leurs problèmes se posent comme un appendice, comme une question qui s’ajoute presque par obligation ou de manière marginale, quand on ne les considère pas comme un pur dommage collatéral. De fait, au moment de l’action concrète, ils sont relégués fréquemment à la dernière place ». [7] Ne l’oublions pas : les pauvres, presque toujours, sont des victimes, non des coupables.
16. Faisant écho à la parole antique des prophètes, le Jubilé nous rappelle que les biens de la Terre ne sont pas destinés à quelques privilégiés, mais à tous. Ceux qui possèdent des richesses doivent être généreux en reconnaissant le visage de leurs frères dans le besoin. Je pense en particulier à ceux qui manquent d’eau et de nourriture : la faim est une plaie scandaleuse dans le corps de notre humanité et elle invite chacun à un sursaut de conscience. Je renouvelle mon appel pour qu’« avec les ressources financières consacrées aux armes et à d’autres dépenses militaires, un Fonds mondial soit créé en vue d’éradiquer une bonne fois pour toute la faim, et pour le développement des pays les plus pauvres, de sorte que leurs habitants ne recourent pas à des solutions violentes ou trompeuses et n’aient pas besoin de quitter leurs pays en quête d’une vie plus digne ». [8]
Pape François
Semaine du 18 mai au 25 mai 2025 - 5ème dimanche de Pâques - Année C
ANNEE JUBILAIRE
13. Il devra y avoir des signes d’espérance à l’égard des migrants qui abandonnent leur terre à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs familles. Que leurs attentes ne soient pas réduites à néant par des préjugés et des fermetures ; que l’accueil, qui ouvre les bras à chacun en raison de sa dignité, s’accompagne d’un engagement à ce que personne ne soit privé du droit de construire un avenir meilleur. De nombreuses personnes exilées, déplacées et réfugiées sont obligées de fuir en raison d’événements internationaux controversés pour éviter les guerres, les violences et les discriminations. La sécurité ainsi que l’accès au travail et à l’instruction doivent leur être garantis, éléments nécessaires à leur insertion dans leur nouveau contexte social.
La communauté chrétienne doit toujours être prête à défendre le droit des plus faibles. Qu’elle ouvre toutes grandes les portes de l’accueil avec générosité afin que l’espérance d’une vie meilleure ne manque jamais à personne. Que résonne dans les cœurs la Parole du Seigneur qui a dit dans la grande parabole du jugement dernier : « J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli », car « dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 35.40).
14. Les personnes âgées méritent des signes d’espérance, elles qui font souvent l’expérience de la solitude et du sentiment d’abandon. Valoriser le trésor qu’elles sont, leur expérience de vie, la sagesse dont elles sont porteuses et la contribution qu’elles sont en mesure d’offrir, est un engagement pour la communauté chrétienne et pour la société civile, appelées à travailler ensemble à l’alliance entre les générations.
J’adresse une pensée particulière aux grands-pères et aux grands-mères qui représentent la transmission de la foi et de la sagesse de la vie aux générations plus jeunes. Ils doivent être soutenus par la gratitude des enfants et par l’amour des petits-enfants qui trouvent en eux enracinement, compréhension et encouragement.
Pape François
Semaine du 11 mai au 18 mai 2025 - 4ème dimanche de Pâques - Année C
ANNEE JUBILAIRE
11. Des signes d’espérance devront être offerts aux malades, qu’ils soient à la maison ou à l’hôpital. Leurs souffrances doivent pouvoir trouver un soulagement dans la proximité de personnes qui les visitent et dans l’affection qu’ils reçoivent. Les œuvres de miséricorde sont aussi des œuvres d’espérance qui réveillent dans les cœurs des sentiments de gratitude. Et que la gratitude atteigne tous les professionnels de la santé qui, dans des conditions souvent difficiles, exercent leur mission avec un soin attentif pour les personnes malades et les plus fragiles.
Qu’il y ait une attention inclusive envers ceux qui, se trouvant dans des conditions de vie particulièrement pénibles, font l’expérience de leur faiblesse, en particulier s’ils souffrent de pathologies ou de handicaps limitant grandement leur autonomie personnelle. Le soin envers eux est un hymne à la dignité humaine, un chant d’espérance qui appelle l’agir harmonieux de toute la société.
12. Ceux qui, en leurs personnes mêmes, représentent l’espérance ont également besoin de signes d’espérance : les jeunes. Malheureusement, ces derniers voient souvent leurs rêves s’effondrer. Nous ne pouvons pas les décevoir : l’avenir se fonde sur leur enthousiasme. Il est beau de les voir déborder d’énergie, par exemple lorsqu’ils retroussent leurs manches et s’engagent volontairement dans des situations de catastrophes et de malaise social. Mais il est triste de voir des jeunes sans espérance. Lorsque l’avenir est incertain et imperméable aux rêves, lorsque les études n’offrent pas de débouchés et que le manque de travail ou d’emploi suffisamment stable risque d’annihiler les désirs, il est inévitable que le présent soit vécu dans la mélancolie et l’ennui. L’illusion des drogues, le risque de la transgression et la recherche de l’éphémère créent, plus en eux que chez d’autres, des confusions et cachent la beauté et le sens de la vie, les faisant glisser dans des abîmes obscurs et les poussent à accomplir des gestes autodestructeurs. C’est pourquoi le Jubilé doit être dans l’Église l’occasion d’un élan à leur égard. Avec une passion renouvelée, prenons soin des jeunes, des étudiants, des fiancés, des jeunes générations ! Proximité avec les jeunes, joie et espérance de l’Église et du monde !
Pape François
Semaine du 04 mai au 11 mai 2025 - 3ème dimanche de Pâques - Année C
ANNEE JUBILAIRE
10. Au cours de l’Année Jubilaire, nous serons appelés à être des signes tangibles d’espérance pour de nombreux frères et sœurs qui vivent dans des conditions de détresse. Je pense aux détenus qui, privés de liberté, éprouvent chaque jour, en plus de la dureté de la réclusion, le vide affectif, les restrictions imposées et, dans de nombreux cas, le manque de respect. Je propose aux gouvernements de prendre, en cette Année Jubilaire, des initiatives qui redonnent espoir ; des formes d’amnistie ou de remise de peine visant à aider les personnes à retrouver confiance en elles-mêmes et dans la société ; des parcours de réinsertion dans la communauté auxquels corresponde un engagement concret dans le respect des lois.
La demande d’actes de clémence et de libération permettant de recommencer est un appel ancien qui vient de la Parole de Dieu et qui perdure avec toute sa valeur sapientielle : « Vous déclarerez sainte cette cinquantième année et proclamerez l’affranchissement de tous les habitants du pays » (Lv 25, 10). La Loi mosaïque est reprise par le prophète Isaïe : « Le Seigneur m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur » (Is 61, 1-2). Ce sont les paroles que Jésus fait siennes au début de son ministère en déclarant accomplie en lui-même l’ “année de grâce du Seigneur” (cf. Lc 4, 18-19).Partout sur la terre, les croyants, en particulier les pasteurs, doivent se faire les interprètes de ces demandes, parlant d’une seule voix pour réclamer avec courage des conditions dignes pour ceux qui sont emprisonnés, le respect des droits humains et surtout l’abolition de la peine de mort, une mesure contraire à la foi chrétienne qui anéantit toute espérance de pardon et de renouveau. [6] Pour offrir aux détenus un signe concret de proximité, je désire ouvrir moi-même une Porte sainte dans une prison afin qu’elle soit pour eux un symbole qui invite à regarder l’avenir avec espérance et un nouvel engagement de vie.
Pape François
Semaine du 27 avril au 04 mai 2025 - 2ème dimanche de Pâques - Année C
ANNEE JUBILAIRE
9. Regarder l’avenir avec espérance, c’est aussi avoir une vision de la vie pleine d’enthousiasme à transmettre. Nous devons malheureusement constater avec tristesse que, dans de nombreuses situations, cette vision fait défaut. La première conséquence est la perte du désir de transmettre la vie. En raison des rythmes de vie frénétiques, des craintes concernant l’avenir, du manque de garanties professionnelles et de protections sociales adéquates, de modèles sociaux où la recherche du profit et non le soin des relations dicte l’agenda, on assiste dans plusieurs pays à une baisse préoccupante de la natalité. Au contraire, dans d’autres contextes, « accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains, est une façon de ne pas affronter les problèmes ».
L’ouverture à la vie avec une maternité et une paternité responsable est le projet que le Créateur a inscrit dans le cœur et dans le corps des hommes et des femmes, une mission que le Seigneur confie aux époux et à leur amour. Il est urgent que, outre l’engagement législatif des États, ils aient le soutien convaincu des communautés croyantes et de la communauté civile dans toutes ses composantes, car le désir des jeunes d’engendrer de nouveaux enfants comme fruit de la fécondité de leur amour donne son avenir à toute société. Ce désir est une question d’espérance puisqu’il dépend de l’espérance et produit l’espérance.
La communauté chrétienne doit être la première à soutenir une alliance sociale pour l’espérance, qui soit inclusive et non idéologique, et qui travaille à un avenir marqué par le sourire de nombre d’enfants qui viendront remplir de trop nombreux berceaux vides en plusieurs lieux du monde. Mais chacun, en réalité, a besoin de retrouver la joie de vivre car l’être humain, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26), ne peut se contenter de survivre ou de vivoter, de se conformer au présent en se laissant satisfaire de réalités uniquement matérielles. Celles-ci enferment dans l’individualisme et érodent l’espérance, en générant une tristesse qui se niche dans le cœur et le rend aigre et intolérant.
Pape François
Semaine du 20 avril au 27 avril 2025 - 2ème dimanche de Pâques - Année C
ANNEE JUBILAIRE
Signes d’espérance
7. Outre le fait de puiser l’espérance dans la grâce de Dieu, nous sommes appelés à la redécouvrir également dans les signes des temps que le Seigneur nous offre. Comme l’affirme le Concile Vatican II, « l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques ». Il faut donc prêter attention à tout le bien qui est présent dans le monde pour ne pas tomber dans la tentation de se considérer dépassé par le mal et par la violence. Mais les signes des temps, qui renferment l’aspiration du cœur humain, ayant besoin de la présence salvifique de Dieu, demandent à être transformés en signes d’espérance.
8. Le premier signe d’espérance doit se traduire par la paix pour le monde plongé, une fois encore, dans la tragédie de la guerre. Oublieuse des drames du passé, l’humanité est soumise à une nouvelle et difficile épreuve qui voit nombre de populations opprimées par la brutalité de la violence. Que ces peuples n’ont-ils pas enduré ? Comment est-il possible que leur appel désespéré à l’aide ne pousse pas les responsables des nations à vouloir mettre fin aux trop nombreux conflits régionaux, conscients des conséquences qui peuvent en découler au niveau mondial ? Est-ce trop rêver que les armes se taisent et cessent d’apporter mort et destruction ? Le Jubilé doit rappeler que ceux qui se font « artisans de paix » pourront être « appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9). L’exigence de la paix interpelle tout le monde et impose de poursuivre des projets concrets. La diplomatie doit continuer à s’engager à créer, avec courage et créativité, des espaces de négociation visant à une paix durable.
Pape François
Semaine du 13 avril au 20 avril 2025 - Dimanche de Pâques - Année C
ANNEE JUBILAIRE
6. (suite) En outre, j’établis que le dimanche 29 décembre 2024, dans toutes les cathédrales et co-cathédrales, les évêques diocésains célébreront la Sainte Eucharistie pour l’ouverture solennelle de l’Année Jubilaire, selon le Rituel qui sera préparé pour l’occasion. Pour la célébration dans l’église co-cathédrale, l’évêque pourra se faire remplacer par un Délégué spécialement désigné. Un pèlerinage, partant d’une église choisie pour la collectio vers la cathédrale, sera le signe du chemin d’espérance qui, illuminé par la Parole de Dieu, rapproche les croyants. Au cours de ce pèlerinage, des passages du présent document seront lus, et l’Indulgence jubilaire sera annoncée au peuple, indulgence qui pourra être obtenue selon les prescriptions contenues dans le même Rituel pour la célébration du Jubilé dans les Églises particulières. Au cours de l’Année Sainte, qui s’achèvera le dimanche 28 décembre 2025 dans les Églises particulières, on veillera à ce que le Peuple de Dieu accueille avec une pleine participation tant l’annonce d’espérance de la grâce de Dieu que les signes qui en attestent l’efficacité.
Le Jubilé ordinaire se terminera par la fermeture de la Porte Sainte de la Basilique papale de Saint-Pierre-du-Vatican, le 6 janvier 2026, Épiphanie du Seigneur. Puisse la lumière de l’espérance chrétienne atteindre chacun comme message de l’amour de Dieu adressé à tous ! Puisse l’Église être un témoin fidèle de cette annonce dans toutes les parties du monde !
Signes d’espérance
7. Outre le fait de puiser l’espérance dans la grâce de Dieu, nous sommes appelés à la redécouvrir également dans les signes des temps que le Seigneur nous offre. Comme l’affirme le Concile Vatican II, « l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques ».
Pape François
Semaine du 06 avril au 13 avril 2025 - 5ème dimanche de Carême : Dimanche des rameaux - Année C
ANNEE JUBILAIRE
6. L’Année Sainte 2025 s’inscrit dans la continuité des événements de grâce précédents. Lors du dernier Jubilé ordinaire, le seuil du deuxième millénaire de la naissance de Jésus-Christ a été franchi. Ensuite, le 13 mars 2015, j’ai proclamé un Jubilé extraordinaire dans le but de manifester et de permettre à tous de rencontrer le “visage de la miséricorde” de Dieu, [3] annonce centrale de l’Évangile pour toute personne de toute époque. Le temps est venu d’un nouveau Jubilé au cours duquel la Porte Sainte sera à nouveau grande ouverte pour offrir l’expérience vivante de l’amour de Dieu qui suscite dans le cœur l’espérance certaine du salut dans le Christ. En même temps, cette Année Sainte guidera la marche vers un autre anniversaire fondamental pour tous les chrétiens. En 2033 seront célébrés les deux mille ans de la Rédemption accomplie par la passion, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus. Nous sommes ainsi devant un parcours marqué par de grandes étapes dans lesquelles la grâce de Dieu précède et accompagne le peuple qui marche avec zèle dans la foi, œuvre dans la charité et persévère dans l’espérance (cf. 1 Th 1, 3).
Fort de cette longue tradition et convaincu que cette Année Jubilaire sera pour toute l’Église une expérience intense de grâce et d’espérance, je décide que la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre du Vatican sera ouverte le 24 décembre de cette année 2024, marquant ainsi le début du Jubilé ordinaire. Le dimanche suivant, le 29 décembre 2024, j’ouvrirai la Porte Sainte de ma cathédrale Saint-Jean-de-Latran qui fêtera le 1700ème anniversaire de sa dédicace, le 9 novembre de cette même année. Puis, le 1er janvier 2025, en la Solennité de Marie Mère de Dieu, sera ouverte la Porte Sainte de la Basilique papale Sainte-Marie-Majeure. Enfin, le dimanche 5 janvier, la porte sainte de la Basilique papale Saint Paul-hors-les-murs sera ouverte. Ces trois dernières portes saintes seront fermées au plus tard le dimanche 28 décembre de la même année.
Pape François
Semaine du 30 mars au 06 avril 2025 - 4ème dimanche de Carême - Année C
Un chemin d’espérance
5. (suite) Dans la ville même de Rome, il y aura aussi des itinéraires de foi, en plus des traditionnels itinéraires des catacombes et des sept églises. Transiter d’un pays à l’autre comme si les frontières étaient abolies, passer d’une ville à une autre dans la contemplation de la création et des œuvres d’art, permettra de tirer profit des expériences et des cultures diverses pour porter en soi la beauté qui, par la prière, conduit à remercier Dieu pour les merveilles qu’Il a accomplies. Les églises jubilaires, le long des itinéraires et dans l’Urbs, seront des oasis de spiritualité où l’on pourra se rafraîchir sur le chemin de la foi et s’abreuver aux sources de l’espérance, avant tout en s’approchant du sacrement de la réconciliation, point de départ irremplaçable d’un véritable chemin de conversion. Dans les Églises particulières, l’on veillera de manière spéciale à la préparation des prêtres et des fidèles aux confessions et à l’accessibilité du sacrement sous forme individuelle.
Je voudrais, au cours de ce pèlerinage, adresser une invitation particulière aux fidèles des Églises orientales, surtout à ceux qui sont déjà en pleine communion avec le Successeur de Pierre. Eux qui ont tant souffert - souvent jusqu’à la mort - en raison de leur fidélité au Christ et à l’Église, ils doivent se sentir particulièrement les bienvenus dans cette Rome qui est aussi leur Mère et qui conserve de nombreux souvenirs de leur présence. L’Église catholique, enrichie par leurs très anciennes liturgies, par la théologie et par la spiritualité des Pères, des moines et des théologiens, veut exprimer symboliquement leur accueil, ainsi que celui de leurs frères et sœurs orthodoxes, alors qu’ils vivent déjà le pèlerinage de la Via Crucis qui les contraint souvent à quitter leurs terres d’origine, leurs terres saintes desquelles ils sont chassés, par la violence et l’instabilité, vers des pays plus sûrs. Pour eux, l’expérience d’être aimés par l’Église, qui ne les abandonnera pas mais qui les suivra où qu’ils aillent, rend le signe du Jubilé encore plus fort.
Pape François
Semaine du 23 mars au 30 mars 2025 - 3ème dimanche de Carême - Année C
ANNEE JUBILAIRE
Un chemin d’espérance
5. De cet entrelacement entre espérance et patience apparaît clairement le fait que la vie chrétienne est un chemin qui a besoin de moments forts pour nourrir et fortifier l’espérance, compagne irremplaçable qui laisse entrevoir le but : la rencontre avec le Seigneur Jésus. J’aime à penser que l’indiction du premier Jubilé de 1300 fut précédée d’un chemin de grâce, animé par la spiritualité populaire. Nous ne pouvons pas oublier, en effet, les diverses formes à travers lesquelles la grâce du pardon fut abondamment répandue sur le saint Peuple fidèle de Dieu. Rappelons, par exemple, le grand “pardon” que saint Célestin V voulut accorder à ceux qui se rendaient à la Basilique Sainte-Marie-de-Collemaggio, à L’Aquila, les 28 et 29 août 1294, six ans avant que le pape Boniface VIII institue l’Année Sainte. L’Église faisait donc déjà l’expérience de la grâce jubilaire de la miséricorde. Et même avant, en 1216, le Pape Honorius III avait accueilli la supplique de saint François qui demandait l’indulgence pour ceux qui visiteraient la Portioncule les deux premiers jours du mois d’août. Il en va de même pour le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle : le Pape Calixte II, en 1122, permit que le Jubilé soit célébré dans ce sanctuaire chaque fois que la fête de l’apôtre Jacques coïnciderait avec un dimanche. Il est bon que cette modalité “diffuse” de célébrations jubilaires se poursuive, afin que la force du pardon de Dieu soutienne et accompagne le cheminement des communautés et des personnes. Ce n’est pas un hasard si le pèlerinage est un élément fondamental de tout événement jubilaire. Se mettre en marche est caractéristique de celui qui va à la recherche du sens de la vie. Le pèlerinage à pied est très propice à la redécouverte de la valeur du silence, de l’effort, de l’essentiel. L’année prochaine encore, les pèlerins de l’espérance ne manqueront pas d’emprunter des harmonisée chemins anciens et modernes pour vivre intensément l’expérience jubilaire.
Pape François
Semaine du 16 mars au 23 mars 2025 - 2ème dimanche de Carême - Année C
ANNEE JUBILAIRE
4. Saint Paul est très réaliste. Il sait que la vie est faite de joies et de peines, que l’amour est mis à l’épreuve lorsqu’augmentent les difficultés et que l’espérance semble disparaître devant la souffrance. Pourtant, il écrit : « Nous mettons notre fierté dans la détresse elle-même, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; la persévérance produit la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée produit l’espérance » (Rm 5, 3-4). Pour l’apôtre, la tribulation et la souffrance sont les conditions typiques de ceux qui annoncent l’Évangile dans des contextes d’incompréhension et de persécution (cf. 2 Co 6, 3-10). On perçoit dans ces situations une lumière dans l’obscurité. On découvre comment l’évangélisation est soutenue par la force qui découle de la croix et de la résurrection du Christ. Cela conduit à développer une vertu étroitement liée à l’espérance : la patience. Dans un monde où la précipitation est devenue une constante, nous nous sommes habitués à vouloir tout et tout de suite. On n’a plus le temps de se rencontrer et souvent, même dans les familles, il devient difficile de se retrouver et de se parler calmement. La patience est mise à mal par la précipitation, causant de graves préjudices aux personnes. En effet, l’intolérance, la nervosité, parfois la violence gratuite surgissent, provoquant l’insatisfaction et la fermeture.
De plus, à l’ère d’internet où l’espace et le temps sont dominés par le “ici et maintenant”, la patience n’est pas la bienvenue. Si nous étions encore capables de regarder la création avec émerveillement, nous pourrions comprendre à quel point la patience est décisive. Attendre l’alternance des saisons avec leurs fruits ; observer la vie des animaux et les cycles de leur développement ; avoir le regard simple de saint François qui, dans son Cantique des créatures composé il y a exactement 800 ans, percevait la création comme une grande famille et appelait le soleil “frère” et la lune “sœur”. [2] Redécouvrir la patience fait beaucoup de bien à soi-même et aux autres. Saint Paul recourt souvent à la patience pour souligner l’importance de la persévérance et de la confiance en ce que Dieu nous a promis, mais il témoigne avant tout que Dieu est patient avec nous, Lui qui est « le Dieu de la persévérance et du réconfort » (Rm 15).
Pape François
Semaine du 09 mars au 16 mars 2025 - 1er dimanche de Carême - Année C
ANNEE JUBILAIRE
3. L’espérance, en effet, naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus transpercé sur la croix : « En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils alors que nous étions ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés en ayant part à sa vie » (Rm 5, 10). Et sa vie se manifeste dans notre vie de foi qui commence avec le baptême, se développe dans la docilité à la grâce de Dieu, animée en conséquence par l’espérance toujours renouvelée et rendue inébranlable par l’action de l’Esprit Saint.
C’est en effet l’Esprit Saint qui, par sa présence permanente sur le chemin de l’Église, irradie la lumière de l’espérance sur les croyants : Il la maintient allumée comme une torche qui ne s’éteint jamais pour donner soutien et vigueur à notre vie. L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? [...] Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 35.37-39). Voilà pourquoi l’espérance ne cède pas devant les difficultés : elle est fondée sur la foi et nourrie par la charité. Elle permet ainsi d’avancer dans la vie. Saint Augustin écrit à ce sujet : « Quel que soit le genre de vie, on ne peut vivre pas sans ces trois inclinations de l’âme : croire, espérer, aimer ».
Pape François
Semaine du 02 mars au 09 mars 2025 - 8ème dimanche du temps ordinaire - Année C
ANNEE JUBILAIRE
Une parole d’espérance
2. « Nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. […] L’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 1-2.5). Nombreux sont les points de réflexion que saint Paul propose ici. Nous savons que la Lettre aux Romains marque une étape décisive dans son activité d’évangélisation. Jusqu’alors, il l’avait exercée dans la zone orientale de l’Empire, et maintenant Rome l’attend avec tout ce qu’elle représente aux yeux du monde : un grand défi à relever pour l’annonce de l’Évangile qui ne peut connaître ni barrières ni frontières. L’Église de Rome n’a pas été fondée par Paul. Il ressent le désir ardent de la rejoindre au plus tôt pour apporter à tous l’Évangile de Jésus-Christ mort et ressuscité, comme annonce de l’espérance qui accomplit les promesses, conduit à la gloire et, fondée sur l’amour, ne déçoit pas.
3. L’espérance, en effet, naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus transpercé sur la croix : « En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils alors que nous étions ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés en ayant part à sa vie » (Rm 5, 10). Et sa vie se manifeste dans notre vie de foi qui commence avec le baptême, se développe dans la docilité à la grâce de Dieu, animée en conséquence par l’espérance toujours renouvelée et rendue inébranlable par l’action de l’Esprit Saint.
Pape François
Semaine du 23 février au 02 mars 2025 - 7ème dimanche du temps ordinaire - Année C
ANNEE JUBILAIRE
Puisse l’espérance remplir le cœur de ceux qui liront cette lettre.
1. « Spes non confundit », « l’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). Sous le signe de l’espérance, l’apôtre Paul stimule le courage de la communauté chrétienne de Rome. L’espérance sera également le message central du prochain Jubilé que le Pape proclame tous les vingt-cinq ans, selon une ancienne tradition. Je pense à tous les pèlerins de l’espérance qui arriveront à Rome pour vivre l’Année Sainte et à ceux qui, ne pouvant se rendre dans la ville des apôtres Pierre et Paul, la célébreront dans les Églises particulières. Qu’elle soit pour tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, “porte” du salut (cf. Jn 10, 7.9). Il est « notre espérance » (cf. 1 Tm 1, 1), Lui que l’Église a pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous.
Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien, bien qu’en ne sachant pas de quoi demain sera fait. L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées qui regardent l’avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur. Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion de ranimer l’espérance. La Parole de Dieu nous aide à en trouver les raisons. Laissons-nous guider par ce que l’apôtre Paul écrivait aux chrétiens de Rome.
Pape François
Semaine du 16 février au 23 février 2025 - 6ème dimanche du temps ordinaire - Année C
L’APPEL DU SEIGNEUR : LA VOCATION.
« Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m’a comblé n’a pas été stérile. » 1 Co 15
Chaque homme, comme saint Paul, Isaïe, les douze apôtres, est appelé à être ce qu’il est profondément, à trouver un sens à son existence. Tout homme est appelé à faire quelque chose de sa vie et les récits de vocation qui nous sont proposés aujourd’hui nous redisent que cela n’est pas réservé à quelques-uns mais que cela est valable pour tous. Mais qu’est-ce que la vocation ? Comment être celui que l’on doit être ? Les textes de ce jour nous indiquent quelques pistes.
La vocation de Paul, d’Isaïe, de Pierre, passe par une rencontre. Cette rencontre peut être extraordinaire comme la théophanie que vit Isaïe, plus simple comme celle de Pierre qui rencontre un homme alors qu’il pèche sur le lac, perturbante comme celle de Paul sur le chemin de Damas.
*Cette rencontre se fait avec Dieu et elle vient changer la vie. Il n’y a pas d’âge pour cela, Abraham a attendu 80 ans ! L’important c’est de faire cette rencontre. La foi est un don, elle est le fruit d’une rencontre entre moi et Dieu. Les parents ne peuvent le transmettre à leurs enfants, ils peuvent indiquer un chemin mais ils ne peuvent faire la rencontre à leur place. Mais chaque homme et femme de cette terre est appelé à la rencontre avec un Dieu qui nous dépasse et qui va donner sens à notre vie. Un Dieu qui nous entourera de son amour et de sa tendresse et qui nous sera toujours fidèle. La vocation est avant tout le fruit d’une rencontre qui peut se faire dès le sein de la mère comme Jérémie, mais qui peut attendre de nombreuses années.
Sommes-nous toujours ravis de cette rencontre ? Tous les récits bibliques nous disent qu’en fait personne n’a été ravi de rencontrer Dieu dans sa vie, personne n’est ravi d’être appelé et c’est bon signe : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
« Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers. »
L’Autre, Dieu, fait peur, à plus forte raison quand il dépasse notre entendement et nous projette hors de notre train-train quotidien. Les raisons pour refuser l’appel et la rencontre sont nombreuses et variées : trop jeune, trop vieux, trop pécheur, trop occupé, pas assez digne. La raison profonde est que cela nous renvoie à nos propres limites et à notre propre faiblesse. L’appel est toujours un appel à dépasser les limites que l’on s’était posé et qui nous rassuraient.
Pourtant, accueillir l’appel et accepter la rencontre, accepter d’aller outre ses limites et ses faiblesses, permet de grandir et de vivre pleinement ce que nous sommes. Et on s’aperçoit que cette réalisation de soi-même passe toujours par un envoi vers les autres :
« Qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? » Et j’ai répondu : « moi, je serai ton messager : envoie-moi. »
« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
La rencontre avec le tout Autre qu’est Dieu nous envoie vers les autres qui sont nos frères et sœurs en humanité. Et en faisant cela nous découvrons la richesse de ce que nous sommes et la valeur de notre vie. La vocation est un appel à être et à vivre pleinement sa vie en allant vers les autres pour leur annoncer le mystère du salut et de l’amour de Dieu pour tous les hommes.
Cet appel, c’est aujourd’hui à chacun de nous qu’il s’adresse.
P. Damien Stampers
Semaine du 09 février au 16 février 2025 - 5ème dimanche du temps ordinaire - Année Cs
DIEU APPELLE TOUS LES HOMMES POUR ETRE SES MESSAGERIl s’est adressé à Isaïe qui n’avait que 20 ans ; et il lui pose cette question : « qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » Et Isaïe a répondu : « Me voici, envoie-moi ! » C’est ainsi qu’Isaïe est devenu prophète du Seigneur auprès de son peuple.
« Qui enverrai-je ? » C’est aussi cette question qui a interpellé les acteurs de la Pastorale de la santé. Chacun à sa manière s’efforce de vivre au quotidien la Parole du Christ : « j’étais malade et vous m’avez visité… » Cette journée nous donne l’occasion de mettre à l’honneur toutes les personnes qui sont au contact des personnes malades, à domicile, dans les hôpitaux, les maisons de retraite, au Service Évangélique des malades…
Ce service auprès des plus fragiles n’est pas que l’affaire de quelques-uns. Il nous concerne tous. Nous sommes tous appelés et envoyés. Dans la seconde lecture, nous avons le témoignage de Paul. Ce qui a fait de lui un apôtre du Christ ce ne sont pas d’abord ses qualités d’orateur ni ses voyages missionnaires, ni son souci des pauvres et des opprimés. Le vrai point de départ a été sa rencontre avec le Christ ressuscité sur le chemin de Damas. Il l’a vu vivant au milieu des siens. Le Christ l’a appelé à le suivre ; lui-même nous dit : “c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis”. Nous aussi, nous sommes le fruit de cette grâce aussi bien par nos qualités humaines que par la foi que nous avons reçue. Le Christ est toujours avec nous ; comme Paul et bien d’autres nous avons la responsabilité de transmettre ce que nous avons reçu.
L’Évangile nous parle de l’appel des premiers disciples. Pressé par la foule, Jésus a besoin d’être aidé. C’est important, car il faut que le filet de la Parole atteigne tous les hommes. Cette aide, il va la demander aux pêcheurs qui ont mis leurs barques à sa disposition. Il va d’abord les inviter à avancer au large et de jeter leurs filets pour prendre du poisson.
Simon qui avait peiné toute la nuit sans rien prendre répond à l’invitation du Maître : “Sur ta parole, je vais jeter les filets.” Simon joue gros sur la Parole de Jésus. Il joue son avenir mais il ne le sait pas encore. Un seul geste exécuté à la demande du Seigneur et le résultat est inespéré. Il doit même demander à ses compagnons de l’autre barque de venir l’aider sinon cette pêche extraordinaire aurait été perdue.
Aujourd’hui comme autrefois, le Christ nous invite à avancer au large. En ce jour, il nous envoie spécialement vers les plus fragiles. Le regard de la foi nous apprend à le reconnaître quand nous sommes réunis en son nom. Il est également présent au cœur de ce monde à travers les chrétiens qui s’engagent pour répondre à son appel : des catéchistes, des animateurs accompagnent les enfants et les jeunes. Des équipes s’organisent pour visiter des personnes malades. D’autres accompagnent les familles en deuil. A travers tous ces gestes de solidarité et bien d’autres, c’est le Seigneur ressuscité qui se manifeste à nous. Il compte sur nous pour que, à notre tour, nous devenions des apôtres.
A la suite de Pierre et des apôtres, nous sommes tous appelés et envoyés pour être des pêcheurs d’hommes. Comprenons bien : cette pêche n’a rien à voir avec une capture. C’est d’un sauvetage qu’il s’agit. Nous sommes un peu comme ceux qui se jettent à l’eau pour ramener celui ou celle qui risquait de se noyer. A travers nous, c’est le Seigneur qui agit car il veut que tous les hommes soient sauvés.
Mais nous ne devons jamais oublier que sans Jésus, ces filets resteront vides. Si nous abandonnons la prière et les sacrements, nos efforts resteront vains. On va peiner des jours et des jours pour rien. Le Christ nous invite à nous raccrocher à lui et à accueillir la nourriture qu’il nous propose pour nourrir notre foi, notre espérance et notre amour. Il nous assure de sa présence tous les jours et jusqu’à la fin de notre vie.
Semaine du 02 février au 09 février 2025 - Présentation du Seigneur au temple - Année C
MES YEUX ONT VU TON SALUT
Anne est devenue veuve très jeune. Syméon avait attendu toute une vie la consolation d'Israël, après en avoir partagé la douleur et la désolation. Leurs yeux auraient pu être assombris par la souffrance, la solitude, la résignation, la lassitude. Ils auraient pu se tourner ailleurs, ils auraient pu être éteints, limités à ne voir que de près. Au lieu de cela, Syméon et Anne ont su attendre toute une vie.
Dans le récit de l'Évangile de Luc, le cantique de Syméon libère une résurgence de lumière de la profonde humanité d'un homme considéré comme très vieux, mais qui a un œil vif parce qu'il s'est laissé attirer. Il y avait beaucoup de gens et de docteurs de la loi dans le temple tous les jours, passant par les prières et les liturgies. Pourtant, seuls Syméon et Anne avaient les yeux capables de voir au-delà, non aveuglés par l'habitude et l’indifférence ; des yeux qui ne cessent de chercher et de rêver.
LE CANTIQUE DE SYMEON
Dans le temple, alors que Jésus s'offre à son Père, il s'abandonne aux mains des hommes. C'est le double mouvement de l’incarnation : le Fils entre dans le monde pour être un parfait adorateur du Père et pour répondre aux attentes des hommes. Syméon prit Jésus des bras de Marie, bénit Dieu et dit le "Nunc dimittis", un hymne qui peut être comparé aux plus beaux psaumes, et qui est prié chaque jour dans l'office du soir. Maintenant, Siméon peut mourir en paix, car il a vu le signe promis, qui est le salut pour tous les peuples et pour Israël. Il peut maintenant faire pleinement confiance à Dieu, sachant que sa vie a un sens.
Dans l'hymne, il ajoute : « Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et comme un signe qui provoquera la contradiction ». Le Christ fait tomber nos petites ou grandes idoles, nos masques et nos mensonges, il contredit la médiocrité tranquille, les fausses images de Dieu. Comme nous le rappelle le père Ermes Ronchi, c'est la résurrection de la noblesse qui est en chaque homme, même le plus perdu et le plus désespéré.
LA LUMIERE DU MONDE
Le même jour que la fête de la Présentation au Temple, la Chandeleur est célébrée depuis le IVe siècle. La procession, que la liturgie de ce jour manifeste avec des bougies allumées, rappelle précisément les mots par lesquels Syméon indique le Messie : « Lumière pour éclairer les nations ».
L'homme, s'adressant directement à Marie, révèle l'accueil qui sera réservé au Seigneur : il est destiné à être l'occasion de la chute et du relèvement en Israël, il sera pour lui ou contre lui ; il sera accepté par les uns et rejeté par les autres. Anne est venue dans la Sainte Famille et, comme Syméon, comme si elle avait entendu ses paroles, elle a commencé à louer Dieu et à parler de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
PRIER POUR LA VIE CONSACREE LE JOUR DE LA CHANDELEUR
Syméon et Anne sont des gens de rencontre, de prophétie, de fraternité, de service. Ce sont eux qui accueillent le Seigneur dans leurs bras, avec intimité et affection, et qui bénissent Dieu en le laissant parler à travers eux et leur vie. Dans l'intention de rapprocher la Journée de la Vie consacrée de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, l’on peut voir l'attente de se laisser envelopper par la nouvelle lumière qui prépare Pâques, en reconnaissance des merveilles accomplies par Dieu.
Cette journée suggère l'attitude de vigilance, de garder la lumière allumée et de montrer qu'il y a une possibilité, toujours. C'est ce que le consacré, homme et femme, est appelé à faire, mais en fin de compte, chacun de nous est sacré aux yeux de Dieu. Les bougies allumées sont un signe de la beauté et de la valeur de la vie consacrée comme reflet de la lumière du Christ un signe qui rappelle l'entrée de Marie dans le Temple : la Vierge, la personne consacrée par excellence, portait dans ses bras la Lumière même.
Semaine du 26 janvier au 02 février 2025 - 3ème dimanche ordinaire - Année C
DIMANCHE DE LA PAROLE DE DIEU
En ce dimanche, nous lisons le début de l’Évangile selon saint Luc. Dès le départ, il précise qu’il désirait affermir la foi de Théophile dont le nom signifie “ami de Dieu”. Voilà déjà un appel qui nous rejoint aujourd’hui. Ce récit s’adresse aussi à chacun de nous pour que, nous aussi, nous le communiquions à d’autres. C’est pour nous une manière de faire grandir l’Église. Nous ne mesurons sans doute pas assez le cadeau qui nous est fait : Cela vaudrait la peine d’entreprendre cette semaine une lecture continue de l’évangile de Saint Luc en nous rappelant que le plus important, c’est de nous en nourrir et d’y rencontrer le Christ.
Le texte de ce dimanche nous présente le début du ministère de Jésus. Peu de temps après son baptême, il commence à enseigner en Galilée. Tous les gens parlent de lui. Ce jour-là, il revient à Nazareth, le village où il a grandi. Comme il en a l’habitude, il va à la synagogue et il se lève pour faire la lecture. Cette lecture, c’est lui qui la cherche et il la trouve. “L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur”.
En écoutant Jésus proclamer ce texte, nous pouvons déjà imaginer son grand amour pour les Écritures. Qu’en est-il pour nous ? Aujourd’hui, le même Christ voudrait nous apprendre à prier en ouvrant la Bible avec soin et en lisant les textes proposés pour ce dimanche. Il est indispensable que toute prière, tout témoignage et toute prédication s’appuient sur la Parole de Dieu. Il est heureux de constater que l’Écriture retrouve toute sa place dans la liturgie. De plus en plus de familles prennent du temps dans la semaine pour se préparer à mieux accueillir les textes qui seront proclamés le dimanche. Cette Parole doit être accueillie avec le même respect que l’Eucharistie. En ce jour, le Christ a une bonne nouvelle à nous annoncer : l’Écriture devient Parole parce qu’elle est proclamée ; c’est une bonne nouvelle pour les pauvres et les exclus de tous les temps ; c’est une annonce de libération et de guérison. Dieu s’intéresse aux petits, aux pauvres, aux captifs, aux malades et aux pécheurs. Alors, n’ayons pas peur de nous tenir devant lui pour nous reconnaître petits, pauvres, aveugle et pécheurs. C’est ainsi que nous pourrons accueillir la libération que le Christ est venu apporter et en être les messagers dans le monde d’aujourd’hui.
Vingt siècles après, le mal, les injustices, les souffrances de toutes sortes sont toujours là. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont profondément meurtris par les catastrophes, et les épreuves de toutes sortes. Et bien sûr, nous n’oublions pas ceux et celles qui sont victimes de la haine et de la violence des hommes. Et même tout près de nous, des personnes peuvent être en grande difficulté et ne pas avoir de quoi se nourrir. Quand nous voyons tant de malheurs, nous risquons de nous sentir dépassés. Et beaucoup en viennent à se poser la question : “Où est-il cet aujourd’hui de la bonne nouvelle ?” Pour répondre à cette question, il suffit de regarder les nombreux témoignages vécus autour de nous et dans le monde : Cette bonne nouvelle, nous la voyons se réaliser dans cet immense élan de générosité des chrétiens et des non chrétiens à l’égard de ceux qui ont tout perdu. Elle est aussi à l’œuvre quand nous allons visiter un malade sur son lit d’hôpital, quand nous partageons avec celui qui a faim. Il nous appartient de faire en sorte que cette Parole de Dieu se réalise aujourd’hui dans nos divers milieux de vie. Cela ne sera possible que si nous nous en imprégnons pour en devenir les serviteurs fidèles. Comme les gens de la synagogue, nous fixons notre regard sur Jésus pour accueillir son message libérateur. Et comme lui, nous sommes ensuite envoyés pour rejoindre les gens là où ils vivent.
Cette bonne nouvelle doit être annoncée dans les églises, mais aussi dans les divers lieux de vie, de travail et de loisirs. C’est en vue de cette mission que l’Esprit du Seigneur nous est donné. Aujourd’hui comme autrefois, il nous conduit vers les pauvres, les exclus, ceux et celles qui ont perdu ou oublié leur dignité. L’exemple du Christ nous invite aujourd’hui à rendre la parole de Dieu vivante et vraie dans notre vie de tous les jours. Cette parole devient alors « lumière pour nos pas », « chemin, vérité et vie », « création d’un ciel nouveau et une terre nouvelle ». Cette parole, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.
Semaine du 19 janvier au 26 janvier 2025 - 2ème dimanche ordinaire - Année C
1ER MIRACLE : « L’EAU CHANGEE EN VIN »
Le 2eme dimanche du Temps Ordinaire Année Liturgique C, et l’Évangile rapporte le premier miracle de Jésus, opéré à Cana de Galilée ; la transformation de l’eau en vin. Autour de ce miracle se greffe une série de leçons qui nous interpellent et nous invitent à plus de charité et de générosité. Bien-aimés de Dieu, le mariage est un évènement heureux, c’est un bonheur qui met à contribution non seulement les mariés eux-mêmes, les amis, que les deux familles. Et comme nous sommes en Afrique, on dit d’une fête qu’elle est réussie lorsque les gens ont suffisamment bu. La nourriture peut être peu, mais ce qui retient les gens à la fête jusqu’au matin, c’est la bonne musique et surtout le vin, tant que ça coule à flot, les invités seront là.
Or, le vin manqua. Quel échec lamentable, quel fiasco si cela arrive surtout après deux heures du démarrage de la cérémonie. Et la première leçon de ce jour, c’est l’attention. Marie le remarque, elle est attentive aux détails de cette fête. Bien-aimé de Dieu, toi aussi es-tu de celui ou de celle qui sait faire attention aux besoins des autres ? Ou alors es-tu du genre « je m’en fou ». Je ne m’occupe que de moi, un point c’est tout. Faire attention aux autres, ce n’est pas s’occuper de leur vie du matin au soir en devenant leur espion. C’est par exemple être ensemble et remarquer que tel ne se sent pas bien, qu’il semble avoir des soucis etc... Il nous arrive souvent d’observer quelque chose d’anormal chez les autres et de se taire. Mais non ! Marie le constate et en parle, pour que la situation soit résolue et parce qu’elle ne le peut pas elle-même, elle se tourne vers son Fils et luidit : « ils n’ont plus de vin ».
Et c’est encore Marie qui nous donne la seconde leçon : sa mère dit à ceux qui servaient, « tout ce qu’il vous dira faites-le ». Si dernièrement au baptême du Christ la voix du Père depuis la nuée nous disait : « c’est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie, écoutez-le ». Aujourd’hui, c’est Marie qui nous montre vers qui nous devons nous tourner quand nous avons des soucis, elle nous indique que c’est vers Jésus-Christ que nous devons aller s’il nous manque quelque chose : es-tu à la recherche d’un emploi ? D’un enfant ? Veux-tu toi-aussi te marier ? Souhaite-tu voyager ? Que manque-t-il à ton bonheur pour que ta joie soit complète ? Un bébé ? Une nouvelle voiture ? Ce qui te manque, c’est la présence de Dieu en toi ! Marie montre que c’est lui Jésus-Christ qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. C’est vers lui que tu dois aller pour implorer sa miséricorde.
La troisième leçon de ce dimanche, c’est que chacun de nous à son rôle dans la vie et en fait personne ne fait pas ombrage à l’autre. Selon le principe de subsidiarité, chacun devrait être à sa place et faire ce qu’il a à faire sans être une entorse à l’épanouissement de l’autre ; Marie constate le manque, le dit à Jésus, et Jésus dit aux servants remplissez d’eau les jarres. Vous voyez que c’est ainsi que la société est organisée. Cela nous permet de constater qu’on a besoin les uns des autres. Il n’y a donc pas à se jalouser, à se mettre les bâtons dans les roues. Puisque à chacun est donné la manifestation de l’Esprit en vue du bien de tous. Seigneur aide-moi à développer le don que tu m’as donné au lieu de jalouser qui que ce soit, et permets-moi de mettre ce don au service de mes frères et sœurs.
La dernière leçon de ce dimanche, c’est que Jésus nous donne toujours ce qu’il y a de bon et de meilleur pour nous. Comme dit le maître de cérémonie : « toi tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ». Or, dans nos fêtes, communément on sert d’abord le bon vin et vers 1h jusqu’à l’aube on sert les vins les moins bons. Jésus lui nous donne en tout temps ce qui est bon, parce que nous sommes ses préférés, il a fait de chacun de nous sa préférence. Sachons-nous aussi donner toujours le meilleur de ce que nous sommes et de ce que nous avons aux autres qui sont dans le besoin. Jésus donne de la joie à ce couple et rehausse l’éclat de la fête. Partout où l’on se trouve, soyons des artisans de paix et de joie. Laissons-nous habiter par l’Esprit Saint pour faire le bien en tout temps, pour notre Salut et la gloire de Dieu.
Loué soit Jésus Christ !
Semaine du 12 janvier au 19 janvier 2025 - Le Baptême du Seigneur - Année C
RENAITRE ET ETRE RENOUVELES DANS L’ESPRIT SAINT
Aujourd’hui, nous célébrons le baptême du Christ. Le baptême de Jésus clôt le temps de Noël, le temps de la Nativité. Naissance et baptême se rejoignent pour « manifester la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. » comme nous le dit la lettre à Tite dans la seconde lecture.
Être baptisé dans l’Esprit Saint, c’est naitre à la vie même de Dieu Père et devenir le Fils bien aimé du Père. C’est entendre cette voix qui vient du ciel et qui nous dit « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Cette voix que nous entendons déjà dans le Psaume 2,7 : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré »
Aujourd’hui, le baptême du Christ nous invite à revivre notre propre baptême et à nous rappeler que dans la naissance du Christ, c’est notre propre naissance que nous fêtons. Que l’enfant que nous avons accueillis à Noël, c’est nous-mêmes renouvelés et recréés dans l’Esprit Saint reçu à notre baptême.
Baptisés, notre vie est au Christ et ne fait qu’un avec la vie du Christ. Nous avons parfois oublié cette grâce que nous avons reçue au baptême et qui nous a fait renaître à une vie nouvelle, celle d’enfant de Dieu.
Au baptême, nous avons été comblés des bénédictions de l’Esprit et nous avons vu se réaliser ce qu’avaient proclamés les prophètes.
Dans la naissance et le baptême du Christ nous sommes consolés de nos souffrances et de nos peurs.
Le second Isaïe est appelé aussi livre de la Consolation d’Israël, car il commence justement par ces mots : « Consolez, consolez mon peuple. » Le jugement est accompli, le crime est expié. Nous qui étions en exil, loin de Dieu, il vient à nous. Il vient nous visiter et effacer de nos yeux les larmes. Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés, dira Jésus dans les Béatitudes. Ce mystère s’est réalisé dans la nuit sainte de Noël. L’eau du baptême vient laver nos larmes et nous apporter la présence réconfortante de Dieu dans nos vies.
Dans la naissance et le baptême du Christ se manifeste la bonté, l’amour et la justice de Dieu. Saint Paul nous dit que nous sommes sauvés, non pas à cause de la justice de nos propres actes, mais bien par la miséricorde de Dieu.
Dans le bain du baptême, en accueillant Dieu fait homme, nous recevons le jugement du pardon, de la miséricorde de Dieu. C’est un mystère infini que cette justice divine qui se manifeste par la miséricorde de Dieu. Nous sommes invités à renouveler en nous cet accueil de la miséricorde dans nos vies. Nous sommes invités à revivifier, ce que nous avons déjà reçu au jour de notre baptême.
Dieu est venu sauver notre humanité et a exercé sa justice par le pardon.
Les ravins du péché sont comblés, les terres arides de nos peurs disparaissent, les montagnes de nos orgueils sont abaissées, les escarpements de nos égoïsmes se changent en plaine, les sommets de nos rejets de l’autre deviennent de larges vallées. Voilà ce qui s’accomplit dans le mystère de Noël et le baptême du Christ
Si nous accueillons en Eglise, ce berger qui vient faire paître son troupeau, alors nous pourrons exulter de joie et témoigner au monde que Voici le Seigneur Dieu qui vient avec puissance. Ce dimanche n’est pas un dimanche ordinaire, il nous ouvre un chemin pour retrouver la source vivifiante de notre baptême, renaître en fils bien-aimés du Père, être renouvelés dans l’Esprit Saint par la grâce reçue à notre baptême.
Saurons-nous, comme Jean le Baptiste accueillir celui qui vient nous baptiser dans l’Esprit Saint et le feu ?
Semaine du 05 janvier au 12 janvier 2025 - L’Epiphanie du Seigneur – Année C
SOLENNITE DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR
« Épiphanie veut dire Manifestation. Mais la Manifestation du Christ au monde comporte des aspects multiples. Aussi l'Église s'attache-t-Elle à célébrer au Temps de Noël deux séries d'Événements, qui ont révélé progressivement en Jésus le Fils de Dieu fait homme. Les uns entourent Sa naissance et Son enfance, les autres marquent les débuts de Sa vie publique. Parmi les premiers, le plus significatif est la venue des mages à Bethléem ; parmi les seconds, c'est le Baptême du Seigneur dans le Jourdain. Si la venue des mages a retenu l'attention davantage que celle des bergers, c'est que ces hommes arrivaient d'au-delà des frontières d'Israël, du lointain Orient. En les attirant au Christ Enfant, Dieu a « dévoilé le Mystère de notre Salut pour que tous les peuples en soient illuminés » (Préface). Fête du Christ « Seigneur souverain » (antienne d'ouverture), qui nous renouvelle « par la Gloire de son Immortalité » (Préface), l'Epiphanie est donc aussi la Fête de la vocation des hommes à la Foi, puis à la Vision de Dieu (Prière d'ouverture). De la Foi à la Vision, Jésus est présent à notre cheminement vers la Lumière, Lui qui dans l'Eucharistie « s'immole et se donne en nourriture » (Prière sur les offrandes). La Célébration Liturgique nous dispense ainsi « la clarté d'en Haut » (Prière après la Communion), qui nous conduira comme les mages vers le terme de la route ».
Parole de Dieu pour cette Messe de l’Épiphanie du Seigneur : Cadeaux « Une gigoteuse ? Une table à langer ? Un tapis d'éveil ? Un doudou ? Voilà sans doute ce qui vous traverse l'esprit quand vous cherchez quel cadeau offrir à de jeunes parents. Eh bien, les Mages ont eu une idée bien plus originale : de l'or, de l'encens et de la myrrhe ! Ils n'ont pas reçu pour mission d'équiper la Sainte Famille en matériel de puériculture, mais de révéler qui est cet Enfant pour Lequel ils viennent de si loin. L'or, le plus précieux et le plus inaltérable des métaux, est l'attribut des puissants. L'encens accompagne les prières et les sacrifices qu'on présente aux dieux.
En contrepoint, la myrrhe (une résine végétale) évoque une réalité moins glorieuse : elle sert à ensevelir les défunts. Pourquoi s'en étonner ? En prenant chair de notre chair, le Christ épouse notre condition humaine, dont la mort fait partie. Loin de nos images triomphalistes, ce petit Enfant est proclamé Roi et Fils de Dieu, certes, mais par la Croix. Le Titre même de « Roi des Juifs », qu'on Lui donne ici pour la première fois, surmontera sa Tête le Jour du Supplice. À peine né, Il suscite la contradiction. Alors qu'Hérode est bouleversé, les Mages éprouvent la très grande joie d'adorer le Sauveur du monde. Le roitelet tyrannique redoute la visitation divine comme une menace pour son pouvoir. Les Mages, au contraire, font l'expérience que Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité. Ayant déposé aux pieds de l'Enfant de somptueux cadeaux, ils repartent à jamais comblés du trésor de la Grâce Divine »
Semaine du 29 décembre au 05 janvier 2025 - Fête de la Sainte Famille – Année C
NOËL, C'EST TOI
Noël, c'est toi quand tu décides de renaître chaque jour et de laisser Dieu pénétrer ton âme.
Le sapin de Noël, c'est toi quand tu résistes vigoureusement aux vents et aux obstacles de la vie. Les décorations de Noël, c'est toi quand tes vertus sont les couleurs qui ornent ta vie.
La cloche qui sonne Noël, c'est toi quand tu invites à se rassembler, et tentes de réunir.
Tu es aussi la lumière de Noël quand tu éclaires de ta présence le chemin des autres par ta bonté, ta patience, ta joie et ta générosité.
Les anges de Noël, c'est toi quand tu chantes au monde un message de paix, de justice et d'amour
L'étoile de Noël, c'est toi quand tu conduis quelqu'un à la rencontre du Seigneur.
Tu es aussi les Rois mages, quand tu offres ce que tu possèdes de mieux sans tenir compte de celui ou celle à qui tu donnes.
La musique de Noël, c'est toi quand tu conquiers l'harmonie qui est en toi.
Le cadeau de Noël, c'est toi quand tu te comportes en véritable ami(e), en frère ou soeur, avec tous les êtres humains.
Les voeux de Noël, c'est toi quand tu pardonnes et rétablis la paix, même si tu souffres.
Le réveillon de Noël, c'est toi quand tu rassasies de pain et d'espérance le pauvre qui est auprès de toi.
Tu es la nuit de Noël quand, humble et éveillé(e), tu reçois dans le silence de la nuit le Sauveur du monde sans bruit ni grande célébration.
Tu es le sourire confiant et tendre de la paix intérieure d'un Noël éternel qui instaure son royaume en toi.
Pape François
Semaine du 22 au 29 décembre 2024 - 4ème dimanche de l’Avent – C
Se laisser émerveiller.
« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné. » Les paroles du livret de l’Emmanuel (Is 7-11), au début du livre d’Isaïe, nous appellent à nous réjouir de la naissance d’un enfant, l’Emmanuel, Dieu avec nous. Le nom de cet enfant dans l’Ancien Testament était déjà une bonne nouvelle et contenait toute la joie de Noël : au cœur de la nuit, au cœur des ténèbres, au milieu des difficultés et des angoisses, Dieu est Emmanuel, il est avec nous. Cet enfant est fils de David nous dit Isaïe. Ce sera la figure du roi Ezéchias en Is 7. La figure d’un fils de prophète en Is 8 et celle du messie (Christ en grec) en Is 9, notre première lecture de ce soir. L’Emmanuel au cours des siècles de la rédaction du livre d’Isaïe est donc roi, prophète et Messie. En Is 9, il est donc le Messie, celui qui vient pour instaurer un royaume de justice et de paix. Il est signe pour nous de « l’amour jaloux du Seigneur de l’univers » Il est le sauveur de son peuple, le Dieu fort, le Prince de la paix, le Père à jamais.
Tout ce que dit le prophète Isaïe en parlant de l’Emmanuel, il nous est donné de le contempler dans l’évangile de Luc, dans le récit de la nativité, dans la personne de Jésus, le nouveau-né emmailloté sur la paille. L’enfant de la crèche est cet Emmanuel, roi, prophète et messie du livre d’Isaïe. C’est ce que l’évangile de Luc nous dit à travers le récit de la nativité en reprenant les images du prophète Isaïe sur l’Emmanuel sauveur de son peuple et en l’inscrivant dans l’Histoire de l’humanité.
La crèche dans l’évangile de Luc est signe de foi. Elle est relecture de tout l’Ancien Testament.
Pour saint François, elle était une catéchèse en acte. Une catéchèse qui disait, à travers la reconstitution d’une crèche vivante, que Dieu était bien présent parmi nous aujourd’hui et non pas hier. Par une crèche vivante avec les habitants du village qui tenaient les rôles des personnages de l’évangile, saint François invitait à redécouvrir que c’est bien aujourd’hui que Dieu est avec nous, que c’est bien aujourd’hui qu’il vient illuminer notre nuit. C’est aujourd’hui que s’accomplissent Is 7, Is 8 et Is 9. Il n’y a rien de plus prophétique que la crèche. Au même titre que la croix, elle est signe visible d’un Dieu qui se donne et s’offre à notre humanité pour la sauver et la transformer.
Dans la crèche, je reconnais en ce petit enfant fragile toute la puissance et tout l’amour de Dieu à l’œuvre dans l’histoire et dans le monde. Et ce que je vois est pour moi source d’émerveillement et de joie, source de foi et d’espérance. C’est aussi source de charité et d’amour. Dans la pastorale des santons de Provence, ce petit enfant transforme le cœur de tous les habitants du village : le policier relâche le bougnan qui a volé une poule. Le meunier retrouve sa femme et l’envie de travailler. Mireille peut enfin épouser celui que son cœur aime. L’émerveillement devant l’enfant transforme le cœur de chacun. Est-ce un conte ? Une tradition ? Du folklore ? Tout cela et beaucoup plus, il ne tient qu’à nous de nous laisser toucher et émerveiller à notre tour et de faire en sorte que cela devienne réalité pour aujourd’hui.
A Noël, il nous est demandé de retrouver une âme d’enfant, une âme capable de s’émerveiller et de s’ouvrir à l’amour de Dieu présent en nous et parmi nous. Tout cela nous invite à la foi, à l’espérance et à la charité.
Que cette nuit de Noël ne soit pas une nuit de tradition mais bien une expérience de foi où chacun d’entre nous vient adorer et s’émerveiller de cette présence de Dieu dans le monde, où chacun pourra vivre de la vie même de Dieu en recevant le corps du Christ
Semaine du 15 au 22 décembre 2024 - 3ème dimanche de l’Avent – C
C’EST BIEN VRAI QUE DIEU S’EST BIEN FAIT HOMME ?
Si tes enfants ne veulent pas aller à la messe de Noël, ne dis pas « ils n’ont plus la foi ! »
Dis simplement « ils ne vont plus à la messe ».
Car, qui t’as chargé de déterminer la mesure et le degré de la foi des uns et des autres ? N’oublie jamais l’Evangile !
C’est devant cette païenne de Cananéenne ou cet idolâtre de centurion romain que Jésus ne peut s’empêcher de s’exclamer de joie : « Jamais je n’ai vu une foi pareille en Israël ».
Si ta fille vit avec un copain sans être mariée, ne dis pas « elle vit dans le péché ! ». Dis « ma fille vit avec un ami ».
Car est-ce toi que Dieu a désigné pour organiser le Jugement dernier ?
Si tes petits-enfants ne sont pas baptisés ou ne vont pas au catéchisme, ne clame pas à qui veut l’entendre : « ils ont rejeté l’Eglise et les sacrements… » Que sais-tu des rendez-vous secrets que Dieu peut avoir avec tes petits-enfants ?
Ces surprises bouleversantes dont nul ne connaît ni le jour ni l’heure ? Sais-tu qu’il n’y a jamais eu autant de baptêmes d’adultes, qu’en ces temps-ci ? Accepte que la foi de tes petits-enfants ne dépende pas que de toi.
Mais c’est parce que je sais que tu souffres de tout cela et que tu risques bien d’en avoir encore plus mal au cours des réunions de famille qui s’annoncent, que je voudrais pouvoir éclairer ton regard d’une étoile, devenir capable de regarder l’autre comme un enfant de Dieu et non plus comme un non-pratiquant. Le voir avec la tendresse même de Dieu. Ecouter l’autre comme quelqu’un à aimer et non comme un présumé coupable, c’est le signe le plus concret que Noël est bien arrivé et que c’est bien vrai que Dieu s’est bien fait Homme.
Semaine du 08 au 15 décembre 2024 - 2ème dimanche de l’Avent – C
LA GLOIRE DE DIEU : MISERICORDE ET JUSTICE
La semaine dernière, le prophète Jérémie nous annonçait celui qui allait venir à Noël : Dieu notre justice. Cette semaine, le prophète Baruch précise que cette justice est miséricorde, qu’elle s’accueille dans la joie et qu’elle révèle la lumière de sa Gloire.
Et c’est bien là le sens théologique de Noël : un jour de joie, car la Justice de Dieu vient se déployer dans sa Gloire.
Mais cette justice est déconcertante à plus d’un titre. Si on reprend l’évangile de Luc, au début du chapitre 3, on s’aperçoit que la justice de Dieu vient s’incarner dans le monde, dans l’histoire de l’humanité. Pourtant, cette justice ne va pas détruire ce qui va mal dans le monde : Tibère, l’empereur romain est un tyran fou et sanguinaire, mais il ne va pas rencontrer Jésus, Justice de Dieu.
Ponce Pilate et Hérode, Hanne et Caïphe vont rencontrer la Justice de Dieu, mais pour l’envoyer à la mort. Quelle est cette justice qui ne détruit pas l’envahisseur et l’occupant romain, qui ne tue pas les méchants et se laisse même fouler aux pieds par eux ? Pas de vengeance sanglante, d’exécutions publiques, de destructions ou d’humiliations des méchants, des assassins, des impies. La justice de Dieu est bien loin de nos critères humains.
Et quelle est donc cette gloire, annoncée par les prophètes, ce salut proclamé d’Isaïe à Jean Baptiste ? Une étable dans la nuit, une croix sur un talus, un fils de Zacharie qui crie dans le désert, vêtu d’une peau de bête et parlant de ravin comblé, de montagne abaissée, de chemins aplanis : tout cela n’est pas très glorieux. La Gloire de Dieu, c’est la croix du Christ, c’est l’étable de Bethleem et cela ne rentre pas dans nos catégories humaines de la gloire, faite plutôt de bling-bling, de magnificence et d’extraordinaire.
Alors, comment est-il possible de se réjouir à Noël de cette venue de la Justice de Dieu dans sa gloire ?
Noël est la fête de l’intériorité et non des apparences. Noël s’adresse au cœur de l’homme et non à sa raison et à sa vision. Nous avons fait de Noël une fête pleine de la lumière des illuminations, de repas plantureux, de cadeaux couteux. Mais Noël, dans la Bible, est la fête du cœur qui s’est converti, qui se tourne vers l’accueil de Dieu au fond de son cœur. Noël est la fête de l’intériorité d’un cœur qui se laisse toucher par la miséricorde et l’amour de Dieu pour lui.
Semaine du 01 au 07 décembre 2024 - 1er dimanche de l’Avent – C
VOICI LE TEMPS DE L’AVENT
Un beau message pour ouvrir notre année liturgique. Pour l’inscrire sous le signe d’une bénédiction alors que les temps ne sont guère favorables. Un message de bonheur, tel est le premier mot de Dieu pour cette année qui commence. Tel était son premier mot dans le livre de la Genèse pour qualifier sa création : Dieu vit que cela était bon. C’est aussi le premier mot du livre des Psaumes : « Heureux l’homme qui n’entre pas au conseil de ceux qui font le mal ». C’est encore le premier mot de Jésus en saint Matthieu : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux ». Les premiers mots de Jésus à Nazareth en saint Luc, notre évangéliste de cette année liturgique, actualisent cette promesse de bonheur qui est pour chacun l’objet d’une perpétuelle quête, l’objet premier de son espérance. Droiture et justice en sont les socles, dit le Seigneur. Mais il est difficile à définir, et surtout tellement fragile et sans cesse menacé.
Dans la Bible, le bonheur vrai et durable est présenté comme un engagement présent mais aussi une promesse. L’engagement peut se comprendre dans un contexte moral ou contractuel, concernant des alliances, des attitudes qui comportent des conditions précises. La promesse va plus loin et peut se comprendre comme une grâce, tenue « quoi qu’il arrive », « sans condition ». Elle appelle à une confiance sans failles ni réticences. C’est ainsi que se présente la promesse que Dieu adresse à l’humanité depuis ses commencements. Il la « maintient pour toujours, de génération en génération » comme l’a chanté Marie en son « Magnificat ».
Le temps de l’Avent nous invite à nous souvenir de la promesse faite à nos pères dans la foi, à ne pas la laisser se perdre dans l’oubli, à en être les témoins. Gardiens et serviteurs de la promesse de bonheur de Dieu, telle est notre mission. Une promesse à transmettre à nos descendants. Si la mémoire de cette promesse se perdait, l’humanité pourrait en venir à perdre cœur, à s’égarer dans les impasses de son histoire et à en désespérer. Voilà pourquoi il nous est bon d’entendre ce qu’a dit Jésus à ses disciples quand s’approchait l’heure de son départ. Jérémie s’est beaucoup lamenté, mais il a annoncé aussi des jours meilleurs de la part de Dieu : le retour d’exil et la réconciliation accomplie entre les tribus du Nord d’Israël et celles du sud, séparées depuis presque quatre siècles. En ces temps qui sont les nôtres, nous avons aussi de quoi nous lamenter. Bien des menaces s’annoncent sur la planète terre : guerres, misère, évolutions climatiques dangereuses. Le passage de l’Évangile selon saint Luc est en pleine consonance avec notre actualité.
Semaine du 24 au 30 novembre 2024 - 34ème dimanche ordinaire – Christ Roi – B
LA ROYAUTE DU CHRIST.
La fin des temps, que nous avons célébrée la semaine dernière, débouche cette semaine sur la fin de notre temps liturgique, la fin de l’année. Comme nous y invite le langage de l’Apocalypse en Daniel et en Jean, il s’agit de contempler ce qui est caché aux yeux du monde : la royauté du Christ en gloire, ressuscité d’entre les morts, monté au ciel et régnant sur l’univers.
Quelle est cette royauté ? Qu’est-ce que cela signifie de dire que Christ est roi ? Est-ce un motif d’orgueil ? Est-ce une manière de dire que, nous qui sommes corps du Christ, nous régnons sur l’univers et que tout le monde doit nous obéir ? Reprenons les textes de ce jour.
La royauté du fils de l’homme : Une royauté terrestre.
Daniel, dans une vision, voit venir un fils d’homme, un fils d’humanité, à qui est donné domination, gloire et royauté, une royauté éternelle, qui ne sera pas détruite. C’est l’attente messianique d’Israël qui est ici révélée. Il s’agit d’un homme, un roi qui apportera la paix et la justice sur la terre, un descendant de David. Chez Daniel, ce roi est un homme intronisé roi par Dieu lui-même (« vieillard). Ce titre symbolique de « fils d’homme » sera repris dans les évangiles et dans l’apocalypse de Jean, pour désigner Jésus lui-même. La royauté du Christ est aussi terrestre et a pour but d’instaurer un royaume de paix, de justice et d’amour sur la terre. C’est bien de notre monde d’aujourd’hui qu’il s’agit.
La royauté de l’alpha et de l’oméga : Une royauté de tous les temps.
Jean, dans l’apocalypse, reprend les termes de Daniel : « voici qu’il vient sur les nuées ». Il assimile le fils de l’homme à Jésus Christ, le premier né d’entre les morts, le souverain des rois de la terre. Ce roi est celui qui a été transpercé sur la croix, il est celui qui est l’alpha et l’oméga, celui qui est, qui était et qui vient. Il est à l’origine de l’univers et au terme de l’univers. Il prend le titre même de Dieu : il est le Tout-Puissant. Jésus Christ est le messie davidique, mais il est plus que cela, il est la manifestation même de Dieu qui règne dans les cieux, le Dieu créateur, le Dieu Tout-Puissant.
La royauté de la vérité par la croix.
Mais la tout puissance de la royauté du Christ se manifeste par la toute- puissance de la croix, la toute-puissance de la vérité, la toute-puissance de Dieu qui se fait petit, humble et serviteur. C’est une toute-puissance qui n’écrase pas mais qui est écrasée. Une toute-puissance qui ne détruit pas la vie mais la restaure. Une toute-puissance de vérité qui n’exclut pas, mais qui accueille tous les hommes et femmes de bonne volonté, de vérité, de toutes langues, peuples et nations.
A la suite du Christ, nous partageons cette royauté. Mais cette royauté ne fait pas de nous les maîtres de l’univers. Elle nous invite à l’humilité du service et de la vérité. Elle nous invite à la vérité d’un amour qui se donne et s’offre pour le salut de tous.
Damien STAMPERS
Semaine du 17 au 23 novembre 2024 - 33ème dimanche ordinaire – B
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA 8e JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES. (Extraits)
Dieu connaît les souffrances de ses enfants, car il est un Père attentif et bienveillant à l’égard de tous. En tant que Père, il prend soin de ceux qui ont le plus besoin de lui : les pauvres, les marginalisés, les souffrants, les oubliés... Mais personne n’est exclu de son cœur, car devant lui, nous sommes tous pauvres et nécessiteux. Nous sommes tous des mendiants, car sans Dieu, nous ne serions rien. Nous n’aurions même pas la vie si Dieu ne nous l’avait pas donnée. Et pourtant, combien de fois vivons-nous comme si nous étions les maîtres de la vie ou comme si nous devions la conquérir ! La mentalité mondaine voudrait que nous devenions quelqu’un, que nous nous fassions un nom en dépit de tout et de tous, que nous transgressions les règles sociales pour atteindre la richesse. Quelle triste illusion ! Le bonheur ne s’acquiert pas en piétinant le droit et la dignité des autres. La violence causée par les guerres montre bien quelle arrogance guide ceux qui se croient puissants devant les hommes, alors qu’ils sont misérables aux yeux de Dieu. Combien de nouveaux pauvres sont le produit de cette mauvaise politique faite avec des armes, combien de victimes innocentes ! Pourtant, nous ne pouvons pas reculer. Les disciples du Seigneur savent que chacun de ces “petits” porte le visage du Fils de Dieu, et notre solidarité et le signe de la charité chrétienne doivent atteindre chacun d’entre eux. « Chaque chrétien et chaque communauté sont appelés à être instruments de Dieu pour la libération et la promotion des pauvres, de manière à ce qu’ils puissent s’intégrer pleinement dans la société ; ceci suppose que nous soyons dociles et attentifs à écouter le cri du pauvre et à le secourir »
En cette année consacrée à la prière, nous devons faire nôtre la prière des pauvres et prier avec eux. C’est un défi que nous devons relever et une action pastorale qui doit être encouragée. En effet, « la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle. L’immense majorité des pauvres a une ouverture particulière à la foi ; ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas négliger de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des Sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturation dans la foi. L’option préférentielle pour les pauvres doit se traduire principalement par une attention religieuse privilégiée et prioritaire ». Tout cela demande un cœur humble qui a le courage de devenir mendiant. Un cœur prêt à se reconnaître pauvre et nécessiteux. Il existe en effet une correspondance entre la pauvreté, l’humilité et la confiance. Le vrai pauvre est l’humble. L’homme humble n’a pas à se vanter ni à revendiquer, il sait qu’il ne peut pas compter sur lui-même, mais il croit fermement qu’il peut faire appel à l’amour miséricordieux de Dieu, devant lequel il se tient comme le fils prodigue qui revient à la maison, repentant, pour recevoir l’étreinte de son père. Le pauvre, qui n’a rien sur quoi s’appuyer, reçoit la force de Dieu et met toute sa confiance en Lui. En effet, l’humilité engendre la confiance que Dieu ne nous abandonnera jamais et ne nous laissera pas sans réponse.
Semaine du 10 au 17 novembre 2024 - 32ème dimanche ordinaire – B
LA PAUVRE VEUVE ET SON MESSAGE.
L’histoire de l’offrande de la pauvre veuve est une histoire connue. Elle est présentée comme une histoire édifiante pour souligner la différence entre les riches qui ont du mal à tout donner et les pauvres qui ont une plus grande liberté face à l’argent. On pourrait même en faire une lecture de lutte des classes qui opposerait les riches aux pauvres et en tirer une morale qui dirait qu’il faut donner à la quête et au denier du culte avant de penser à manger. Une lecture qui pourrait être aussi celle de la veuve de Sarepta, qui donne tout à Dieu et se prépare à mourir, elle et son fils, après avoir tout donné. Cette lecture, est-elle la bonne ? N’est-elle pas un peu simpliste ?
Le personnage de la veuve est moins simple qu’il n’en a l’air. Elle est le seul personnage de l’évangile qui soit présenté sans avoir fait une rencontre avec Jésus et sans avoir demandé quelque chose ou entamé un dialogue avec Jésus. On ne sait pas qui elle est. Elle passe devant nous sans nous voir et sans voir Jésus. Elle est le croyant anonyme de l’ancienne alliance. Elle est le modèle des « pauvres » du Seigneur, ces juifs fidèles et pieux qui observent scrupuleusement les lois. De tels pauvres sont souvent montrés en exemple, tels Elisabeth et Zacharie, Anne et Elqana (les parents de Samuel). Mais à l’inverse de ces personnages, on ne sait rien de cette veuve, de ses soucis et de ses prières. On sait simplement qu’elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Est-ce bien ou mal ? Jésus ne le dit pas, il constate. Est-ce une bonne chose de tout donner et de ne plus rien avoir pour vivre ?
L’histoire n’est pas aussi simple. Elle s’insère par des mots crochets (veuve et temple) avec ce qui suit et précède. Elle forme un ensemble qui va de 12,38 à 13,4. Avec ce qui précède, on s’aperçoit qu’il y a un jugement de Jésus sur les scribes qui « dévorent les biens des veuves » et qui pour cela subiront la plus rigoureuse condamnation. Le jugement de Jésus est bien de dire que cet argent donné par la veuve servira à enrichir des gens hypocrites qui vivent sur le dos des pauvres ! Quant à ce qui suit, ce n’est guère mieux pour notre image idyllique de la veuve.
L’argent qu’elle a donné ne servira à rien car ce temple sera détruit, il n’en restera pas pierre sur pierre. L’argent de la veuve va partir en fumée !
La question n’est donc pas de savoir s’il faut donner au Temple tout ce dont on a besoin pour vivre. Ce passage se trouve à la fin de l’évangile de Marc et en prélude à la Passion. Alors s’il est question de don, de vie et de mort, ce n’est peut-être pas d’argent dont il s’agit !
Derrière l’image de la pauvre veuve et même celle de Sarepta, il y a ce mystère de la vie et de la mort qui passe par le don. Il faut accepter de mourir pour vivre. Et l’on n’a rien donné tant que l’on n’a pas tout donné. Le don de ces deux veuves, deux femmes qui donnent et sont appelées par leur être à donner la vie et qui pourtant sont frappées par la mort à travers leur veuvage, c’est de transformer les conditions de mort où elles vivent en condition de vie.
Il ne s’agit pas d’argent, mais bien de ce mystère qui est présent dans la Passion et la résurrection : c’est en donnant sa vie qu’on la reçoit. Les deux veuves sont préfigurations du Christ : dans leur pauvreté elles offrent tout ce qu’elles ont et ce tout, c’est leur vie même. Une vie qui se donne en plénitude sur la croix pour ouvrir à un royaume de justice et de paix où il n’y a plus ni pauvres, ni riches, ni temple, ni église mais des enfants de Dieu qui sont temples de l’Esprit Saint et qui ne connaissent plus la faim ni la soif, ni les larmes.
P. Damien STAMPERS
Semaine du 3 au 9 novembre 2024 - 31ème dimanche ordinaire – B
LA LOI DE L’AMOUR.
L’évangile de ce jour est surprenant à plus d’un titre. D’habitude, c’est Jésus qui interroge et l’homme qui répond. Après tout, comme le dit la lettre aux Hébreux, Jésus est « le grand prêtre qu’il nous fallait, celui qui est plus haut que les cieux ». Pourquoi poser à l’homme une question dont la réponse est si simple ? Après tout un juif doit la réciter plusieurs fois par jour ! D’habitude, un scribe détient le savoir et c’est lui qui enseigne. Les rôles, ici, sont inversés, celui qui détient la vérité de l’Ecriture interroge quelqu’un qui n’est pas du sérail. Il y a même une forme de respect du scribe par rapport à Jésus. Il ne semble pas y avoir de piège, comme d’habitude avec les pharisiens, mais bien un désir sincère de savoir. D’ailleurs, tous les scribes ne sont pas à condamner dans l’évangile ! Notre scribe ne semble même pas malicieux en interrogeant Jésus, l’évangile ne le souligne pas. Jésus lui dit même qu’il n’est pas loin du royaume de Dieu.
Malgré tout, notre scribe semble bien un peu naïf de poser une question qui est la plus simple et la plus évidente de toute pour un bon juif. Après tout, c’est comme si Jésus récitait le Notre Père à un chrétien qui vient le questionner ce qu’il faut demander à Dieu. Pourquoi donc, poser une question dont nous connaissons la réponse et que cette réponse est sur nos lèvres chaque jour ? Nous devrions parfois nous poser la question !
Notre évangile n’est peut-être pas si surprenant que cela si on se dit que l’amour de Dieu et du prochain, qui est au cœur de tout l’Ancien et du Nouveau Testament, est peut-être la chose la moins simple et la moins évidente à vivre. Si on lit la Bible, et si on vit dans notre monde, l’amour semble bien loin. La Bible est pleine de violence, d’injustice, d’idolâtrie, de vol, de meurtres, d’égoïsme, de péchés.
L’AT dit d’aimer l’immigré, la veuve et l’orphelin, notamment dans le Deutéronome. Même en 2021, alors que nous avons dépassé l’AT depuis longtemps, on parle encore de les accueillir à coup de fusil ou on les laisse se noyer dans la mer. Les enfants ne sont pas respectés même au sein de l’Eglise, un rapport nous l’a rappelé il y a peu. Notre monde est encore loin d’être un monde d’amour et de paix, de respect de Dieu et de sa Loi. Aimer Dieu et son prochain comme soi-même ne semble pas être la dominante la plus essentielle de notre monde.
Jésus n’invente rien, il rappelle simplement que l’amour de Dieu, du prochain et de soi-même ne font qu’un et ne doivent jamais être séparés. Nous passons notre vie à couper l’amour en morceau, j’aime mes frères de race et de religion mais pas les autres, j’aime Dieu mais je ne m’aime pas moi-même. J’aime mon frère mais je n’aime pas Dieu. L’amour est trinitaire et pour qu’il soit vrai et complet, il doit englober Dieu, tous les hommes et moi-même.
Finalement, le plus surprenant est peut-être que cet épisode de l’évangile demeure si actuel aujourd’hui et que malgré nos prières, nos oreilles n’entendent pas, nos yeux ne voient pas et nos cœurs ne comprennent pas ces mots que l’on dit chaque jour. On va souvent chercher loin ce qui est sous nos yeux. La foi est d’une simplicité biblique puisque qu’on peut la résumer en un seul commandement : aimer Dieu et son prochain comme soi-même. Pourtant ce qui est le plus simple et le plus évident est souvent ce qui nous échappe. Nous ne sommes pas loin du royaume de Dieu quand nous pouvons dire le plus grand des commandements, mais nous sommes et nous serons dans le royaume de Dieu, quand nous le vivrons.
P. Damien STAMPERS
Semaine du 27 octobre au 2 novembre 2024 - 30ème dimanche ordinaire – B
TOUSSAINT
VIVRE DE LA VIE MEME DE DIEU.
Nous allons fêter la Toussaint, la fête de tous les saints, la fête de tous ceux qui ont été marqués, sur le front, du sceau des serviteurs de Dieu. C’est la fête des vivants, la fête d’une foule immense que nul ne peut dénombrer. La fête de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui sont vêtus de vêtements blancs et qui se tiennent devant Dieu.
Pourtant, Dieu seul est saint nous dit la Bible. Nous fêtons donc ceux qui participent à la sainteté même de Dieu. Alors, nous, sommes-nous des saints ? Sommes-nous en chemin vers la sainteté ? La sainteté est-elle pour nous ? Participons-nous à la sainteté du Dieu trois fois saint ? Cette fête nous concerne-t-elle ?
Le texte de l’Apocalypse nous rappelle que le chemin le plus direct pour la sainteté, c’est le martyre (le vêtement blanc et la palme du martyre, le sang de l’agneau). Le saint, nous dit l’Eglise et la Parole de Dieu, c’est celui qui a donné sa vie dans sa foi en la résurrection. Le martyre est la façon la plus sure d’accéder à la sainteté et cela explique ce désir du martyre qui se retrouve dans la vie de tant de saints, comme saint Ignace d’Antioche. Mais le sens premier de Martyr, c’est témoigner. Un martyr est un témoin de sa foi, jusqu’à mourir pour elle. Le témoignage du martyr peut se vivre aujourd’hui en France tout simplement en témoignant de sa foi. Il ne s’agit plus d’être livré aux lions mais bien de témoigner en donnant sa vie. Mais quel témoignage faut-il donner ?
L’évangile de la Toussaint nous donne une réponse, nous sommes invités à témoigner en vivant les Béatitudes. C’est tout le sens des Béatitudes : heureux celui qui meurt à lui-même pour accueillir en lui la vie et la sainteté de Dieu. Vivre les Béatitudes, c’est mourir à la richesse en acceptant d’être pauvre. C’est mourir à la violence en se faisant doux. C’est mourir à l’injustice en étant juste. C’est mourir à la guerre en étant artisan de paix. C’est mourir au ressentiment et à la haine en se faisant miséricordieux. C’est mourir à la vengeance et à la spirale de la violence en se laissant insulter. Les Béatitudes changent les malédictions en bénédictions et deviennent le signe de la Nouvelle Alliance. Le martyre est aussi à vivre au quotidien dans ce chant des béatitudes qui nous indique le chemin de la vie à travers la mort au péché.
Mais les Béatitudes sont un chemin, pas une fin en elles-mêmes. Elles amènent à ce qui constitue le cœur de la justice de Dieu : L’amour et la miséricorde qui sont indissociablement liées entre eux. Celui qui accepte de mourir à lui-même dans la justice de Dieu peut alors vivre de la vie même de Dieu dans l’amour. L’amour est le signe de la sainteté de Dieu et le signe que nous participons à cette sainteté. C’est l’amour des parents qui donnent tout à leurs enfants. C’est l’amour des époux qui se donnent l’un à l’autre. C’est l’amour qui nous lie à nos frères chaque fois que nous les faisons passer avant notre égoïsme et notre orgueil.
Cela ne paraît pas encore clairement et notre monde est encore marqué par la guerre, l’injustice, la violence, la vengeance, le manque de douceur et de pardon, le désir de pouvoir et de richesses. Mais, le chant des béatitudes qui parle au cœur de tout homme nous indique le chemin qui mène à la vraie sainteté, une sainteté qui est à notre portée, nous qui avons été baptisés dans la mort et la résurrection du Christ. Nous sommes entrés par notre baptême dans la sainteté de Dieu et dans la vie éternelle, nous avons, comme nous dit l’apocalypse, à en être témoins aujourd’hui autour de nous en vivant des Béatitudes.
P. Damien STAMPERS
Semaine du 20 au 26 octobre 2024 - 29ème dimanche ordinaire – B
MESSAGE DU PAPE (extraits)
Chers frères et sœurs !
Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi comme thème la parabole évangélique des noces (cf. Mt 22, 1-14). Après que les invités ont refusé l’invitation, le roi, protagoniste du récit, dit à ses serviteurs : « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce ». En réfléchissant sur ce mot clé, dans le contexte de la parabole et de la vie de Jésus, nous pouvons mettre en évidence certains aspects importants de l’évangélisation. Ils sont particulièrement actuels pour nous, disciples-missionnaires du Christ, dans cette phase finale du parcours synodal qui, conformément à la devise “Communion, participation, mission”, devra relancer l’Église dans son engagement prioritaire : l’annonce de l’Évangile dans le monde contemporain.
1. “Allez et invitez”. La mission comme le fait d’aller et d’inviter inlassablement à la fête du Seigneur
Au début du commandement du roi à ses serviteurs, il y a les deux verbes qui expriment le cœur de la mission : “allez” et “appelez” dans le sens d’“invitez”.
Concernant le premier verbe, il faut rappeler que les serviteurs avaient déjà été envoyés auparavant pour transmettre le message du roi aux invités. Cela nous fait comprendre que la mission est une sortie inlassable vers toute l’humanité pour l’inviter à la rencontre et à la communion avec Dieu. Inlassable ! Dieu, grand en amour et riche en miséricorde, est toujours en sortie vers tout homme pour l’appeler au bonheur de son Royaume, malgré l’indifférence ou le refus. De la même façon, Jésus-Christ, le bon pasteur et l’envoyé du Père, allait à la recherche des brebis perdues du peuple d’Israël et voulait aller plus loin pour rejoindre les brebis les plus éloignées. Il dit aux disciples “Allez !”, aussi bien avant qu’après sa résurrection, les impliquant dans sa mission (cf. Lc 10, 3 ; Mc 16, 15). C’est pourquoi l’Église continuera à se rendre au-delà de toutes frontières, à sortir sans cesse, sans se fatiguer ni se décourager face aux difficultés et aux obstacles, pour accomplir fidèlement la mission reçue du Seigneur. (…)
2. Au banquet. La perspective eschatologique et eucharistique de la mission du Christ et de l’Église
Dans la parabole, le roi demande aux serviteurs de porter l’invitation au banquet pour les noces de son fils. Ce banquet représente le banquet eschatologique. Il est une image du salut définitif dans le Royaume de Dieu, réalisé dès maintenant par la venue de Jésus, le Messie, le Fils de Dieu qui nous a donné la vie en abondance. Celle-ci est symbolisée par la table dressée avec « des viandes succulentes et des vins décantés », lorsque Dieu « fera disparaître la mort pour toujours » (cf. Is 25, 6-8). (…)
Nous savons que le zèle missionnaire des premiers chrétiens avait une forte dimension eschatologique. Aujourd’hui encore, il est important de garder à l’esprit cette perspective, car elle nous aide à évangéliser dans la joie de celui qui sait que « le Seigneur est proche », et dans l’espérance de celui qui est tendu vers le but, lorsque nous serons tous avec le Christ à ses noces dans le royaume de Dieu. Alors que le monde propose les “banquets” variés de la consommation, du bien-être égoïste, de l’accumulation, de l’individualisme, l’Évangile appelle chacun au banquet divin où règnent la joie, le partage, la justice, la fraternité, dans la communion avec Dieu et avec les autres.
Cette plénitude de vie, don du Christ, est anticipée dans le banquet de l’Eucharistie que l’Église célèbre à la demande du Seigneur, en mémoire de Lui. Ainsi, l’invitation au banquet eschatologique que nous apportons à chacun dans la mission évangélisatrice est intrinsèquement liée à l’invitation à la table eucharistique où le Seigneur nous nourrit de sa Parole, de son Corps et de son Sang. Je répète à ce propos que « nous ne pouvons pas nous approcher de la Table eucharistique sans nous laisser entraîner dans le mouvement de la mission qui, prenant naissance dans le Cœur même de Dieu, veut rejoindre tous les hommes » (…)
3. “Tous”. La mission universelle des disciples du Christ et l’Église tout entière synodale-missionnaire
La troisième et dernière réflexion concerne les destinataires de l’invitation du roi : « Tous ». Comme je l’ai souligné, « ce “tous” est au cœur de la mission. N’exclure personne. Tous. Chacune de nos missions naît du Cœur du Christ pour attirer tout le monde à lui. Aujourd’hui encore, dans un monde déchiré par les divisions et les conflits, l’Évangile du Christ est la voix, douce et forte, qui appelle les hommes à se rencontrer, à se reconnaître frères et à se réjouir de l’harmonie dans la diversité. (…)
FRANÇOIS
Semaine du 13 au 19 octobre 2024 - 28ème dimanche ordinaie - B
L’IMPORTANCE DU REGARD.
Un mot est commun à nos trois lectures de ce jour : le mot « regard ».
La Sagesse est une personnification de Dieu lui-même ; la Parole de Dieu est esprit et vie ; Jésus est le Fils ; tous les trois nous regardent. Il y a une dimension trinitaire à ce regard porté sur nous, sur chacun d’entre nous. Il s’agit d’un regard juste et qui juge, d’un regard qui éclaire et guide, d’un regard qui est exigeant et qui aime et demande à être aimé. Il s’agit d’un regard qui va à l’essentiel, qui « pénètre jusqu‘au plus profond de l’âme, jusqu’aux jointures et jusqu’aux moelles, qui juge les intentions et les pensées du cœur. » Un regard qui demande des comptes et qui nous domine. C’est Dieu qui nous regarde pour nous inviter à nous changer et à nous convertir, c’est-à-dire nous tourner vers lui.
Le regard de Dieu trinitaire nous invite, en effet, à changer notre propre regard face à l’essentiel. L’essentiel, ce n’est pas l’argent, la richesse. Plus étonnant, ce regard nous dit aussi que l’essentiel n’est pas la Loi ou de respecter les commandements. Il ne s’agit pas d’obéir à une loi morale ou de suivre des règles établies, aussi bonnes soit elles, car c’est bien ce que l’homme fait déjà. Non, il s’agit de regarder l’essentiel, ce qui est de l’ordre du sens même de notre existence, ce qui nous fait vivre. Il nous est demandé de tout quitter, tout abandonner, de compter pour rien richesses, lois et préceptes pour accueillir le seul bien qui est la vie même de Dieu dans nos existences. Et alors tout nous sera donné au centuple, même si cela passe par la persécution et l’incompréhension du monde. Et alors, rien ne sera plus impossible, comme à un chameau d’entrer dans le trou d’une aiguille.
C’est bien dérangeant ce message d’aujourd’hui. Tout quitter pour ce qui est a priori bien inconsistant et volatil : une parole, un regard, un amour. Comment faire reposer sa vie sur cela ? Ce n’est pas raisonnable !
Pourtant, au fond du cœur, on sent bien qu’il y a là une profonde vérité : se laisser regarder par l’amour, se laisser porter par la parole, se laisser emplir de la Sagesse, c’est la porte de la vie éternelle et c’est le chemin du vrai bonheur. Mais pour cela, il faut tout quitter et il s’agit d’un abandon matériel et intérieur. Alors, comme l’homme, on préfère repartir tout triste, car on a de grands biens et de belles certitudes morales ou financières. Pourtant, certains le font, ce sont les disciples. Certes, ils n’ont pas tout compris, mais le regard de Jésus a changé leur vie et l’a transformé. Certes, tout cela est impossible mais on sent bien qu’il y a là quelque chose d’essentiel et de vital.
Damien STAMPERS
Semaine du 6 au 12 octobre 2024 - 27ème dimanche ordinaire - B
AIMER
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que les Pharisiens interrogent Jésus pour le mettre à l'épreuve... On se rend compte que l'opposition grandit parmi les ennemis de Jésus comme aussi son autorité s'affermit. Au fond, ils sont émerveillés de ce que Jésus a réponse à tout, mais ils sentent bien que leur propre autorité tatillonne déplaît au peuple qui semble prêt à suivre Jésus... Ils font tout en leur pouvoir pour lui faire perdre la face.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que Jésus répond par une référence à l'Écriture Sainte. Que vous a prescrit Moïse ? leur dit Jésus. Les Pharisiens étaient le groupe instruit de la LOI et ils s'en servaient pour condamner leur prochain... Pour discréditer Jésus, ils le mettent dans l'alternative du "permis" et du "défendu". Jésus retourne aux origines : « Au commencement du monde, quand Dieu créa l'Humanité, IL les fit HOMME et FEMME. Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ». Jésus ne discute pas. S'en tenir à la LOI ou au Règlement, c'est oublier l'élan de la vie. Il s'agit de rejoindre le projet de Dieu... L'AMOUR est plus exigeant que toute LOI. Pour retrouver la grande intuition de Dieu, il faut revenir aux commencements, lorsque Dieu tira l'homme et la femme de la terre pour qu'ils répondent à son AMOUR. Pour Dieu, AIMER, c'est croire et espérer puisqu'IL nous a créés LIBRES. AIMER, c'est aussi pardonner, donner sa vie...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De contempler Dieu pour apprendre l'AMOUR... On devient ce qu'on contemple. Le monde où nous vivons est vide d'AMOUR. Chacun, en regardant sa vie, réalise que le BONHEUR est relié à la capacité d'AIMER de chacun. Approchons-nous du Seigneur, c'est la seule manière d'apprendre l'AMOUR et de rendre le monde meilleur.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus témoigne son Amour aux petits enfants... Ce n'est pas par hasard que l'Évangéliste a introduit cette scène où Jésus appelle à LUI les petits enfants après les discussions sur le mariage et son indissolubilité... et aussi parce qu'ils étaient rabroué par les adultes... Jésus donne les petits enfants comme MODÈLES à ceux qui veulent entrer dans le Royaume des cieux...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que la grâce du mariage chrétien peut vaincre toutes les difficultés... La communion d'un homme et d'une femme est un mystère de FOI. Si le Mariage est un sacrement, c'est que l'union conjugale, au plus intime et au plus intense du désir de l'homme et de la femme, est le lieu secret où Dieu se révèle. Ce Sacrement est grand, dit Saint Paul... Les ministres de ce Sacrement sont l'homme et la femme eux-mêmes, car le prêtre n'est là que comme témoin... « Veux-tu que nous soyons une seule chair pour toujours, dans la fidélité d'un Amour qui se cherche et se recrée ? ». Mots d'un Sacrement parce qu'ils sont les mots d'une LIBERTÉ qui découvre une GRÂCE offerte, espérée. Des mots qui sont SACREMENT parce qu'ils disent Dieu en disant l'Homme. Le Mariage chrétien est plus qu'un contrat passé devant notaire... Il est SACREMENT parce qu'il ouvre sur une ALLIANCE nouée chaque jour davantage. La GRÂCE du Mariage agit jour après jour et le Sacrement se déploie dans une vie à deux, dans ce foyer où chacun apprivoise l'autre en reconnaissant qu'il peut être le répondant à son désir de communion où deux pauvretés se conjuguent pour devenir RICHES l'une de l'autre...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De retrouver son cœur d'enfant... Les enfants sont les héritiers authentiques du Royaume des cieux. Jésus s'irrite contre ceux qui les rabrouent. Accueillons les enfants comme les temples du Saint Esprit par leur innocence et leur simplicité.
Semaine du 29 septembre au 5 octobre 2024 - 26ème dimanche ordinaire - B
ACCUEILLIR LES DIFFERENCES
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jean est intransigeant... Ce n'est pas pour rien qu'en une autre occasion, Jésus l'appelle « le Fils du tonnerre ». Il est encore au stade où tout le monde doit penser comme lui pour bien penser... Pour lui, il faut être dans l'entourage immédiat de Jésus pour avoir le droit d'utiliser son NOM...
Mais Jésus qui voit le fond des coeurs sait que la droiture de coeur peut exister chez des personnes qui ne le connaissent pas encore... C'est pourquoi IL recommande de ne pas empêcher cet homme d'agir au NOM de Jésus car « qui n'est pas contre Jésus est pour Jésus ».
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous jugeons ceux qui diffèrent de nous... Comme les serviteurs de la Parabole, comme Jean, nous voudrions couper l'ivraie immédiatement au risque de couper le bon grain... Qui n'est pas convaincu d'avoir le monopole du bon jugement ?... Soyons TOLÉRANTS, jusqu'à croire que tous les hommes cherchent le bien et le réalisent jusqu'à un certain point... jusqu'à croire, surtout, que tous les hommes sont AIMÉS de Dieu et que je dois AIMER Dieu en chacun. Sommes-nous capables de nous réjouir de la part de VÉRITÉ que détiennent ceux qui sont différents de nous, du bien qu'ils peuvent opérer... Nous sommes solidaires les uns des autres... Quand le bien se fait par qui que ce soit, nous devrions nous réjouir grandement, puisque nous sommes solidaires de tous ceux qui se disent CHRÉTIENS. La réponse de Jésus prouve que L'ESPRIT est libre comme le vent, même si nous ne savons pas ni d'où IL vient ni où IL va. Ce qui importe, c'est ce qui est bien et non la personne qui opère...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De nous ouvrir à la diversité... Les enfants d'une même famille sont différents et c'est ce qui fait la richesse d'une famille... Jésus met en garde contre tout ce qui peut nuire aux autres.
Le Peuple de Dieu peut reconnaître des prophètes même en dehors de son camp. Le vrai Prophète, c'est celui qui est PAUVRE, DOUX et HUMBLE de coeur, ennemi de la violence... qui ne cherche pas sa gloire, mais celle du Seigneur.
Semaine du 22 au 28 septembre 2024 - 25ème dimanche ordinaire - B
CROIRE ET SERVIR
CROIRE ET SERVIR L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que les disciples n'osent pas interroger Jésus. Jésus traverse la Galilée un peu en secret, car il évite les rassemblements. IL se contente d'instruire ses disciples en leur parlant de sa Passion qui se prépare. Pour les Juifs qui attendaient un MESSIE glorieux et conquérant, un MESSIE qui chasserait les Romains hors de leur territoire, les discours de Jésus sont très décevants. Pour eux, c'est tellement difficile à croire et à comprendre. Ils ne veulent pas en savoir trop et évitent d'interroger Jésus...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous avons peur d'approfondir la PAROLE de Dieu. Plus nous méditons la PAROLE de Dieu, plus l'ESPRIT SAINT nous éclaire sur les voies que nous avons à parcourir pour réaliser les plans de Dieu sur nous, et parfois, nous trouvons plus sécuritaire de demeurer ignorants... Serons-nous toujours sourds ?...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De réveiller notre FOI...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus demande de quoi les disciples discutent en chemin... « Lequel sera le plus grand dans le Royaume de Jésus ? »... Jésus le sait bien, mais s'IL les interroge, c'est pour nous enseigner que la vraie grandeur est dans le SERVICE.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nos intérêts sont souvent tournés vers nous-mêmes. Il est étonnant de penser que les disciples, après avoir entendu ses graves avertissements au sujet de sa Passion, oublient si vite et s'entretiennent futilement entre eux... Pourtant, nous leur ressemblons étrangement quand nous faisons passer nos intérêts personnels avant ceux du monde et de Dieu dans le monde. Afin de mettre ses disciples ambitieux dans la VÉRITÉ, Jésus appelle un enfant, IL l'embrasse et leur dit : « Celui qui accueille un enfant comme celui-ci, en mon NOM, c'est MOI qu'il accueille. »
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... D'apprendre à SERVIR...
Semaine du 15 au 21 septembre 2024 - 24ème dimanche ordinaire - B
LE MYSTERE DE LA FOI.
La lettre de saint Jacques nous parle à six reprises de la foi, une foi qui ne peut sauver que si elle se vit en actes et ne se contente pas de belles paroles. La foi en Christ est aussi au cœur du dialogue entre Pierre et Jésus : quelle est la foi qui sauve ? La foi est au cœur aussi de la prière du serviteur souffrant, dans le livre d’Isaïe : sa foi lui permet de supporter l’épreuve.
La foi ne dispense pas de l’épreuve et de la souffrance. Le serviteur prend des figures diverses. : Quel que soit son état de vie, il est celui qui met sa confiance et sa foi dans le Seigneur. Sa foi est mise à l’épreuve et marquée par les vicissitudes de la vie : problèmes familiaux, maladie, mort, exil, esclavage. La foi ne protège pas de la vie et ne met pas à l’écart des problèmes et des soucis de la vie. La foi aide à comprendre la vie, à l’accepter et à essayer d’aller de l’avant. Elle donne sens, une direction. Elle est une aide, un soutien, un réconfort, une consolation, une espérance.
La foi passe par la mort. Celui qui veut vivre doit accepter de mourir. Notre vie est marquée des morts successives : le passage de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, le mariage, la retraite, la maladie. La foi nous dit que ces morts sont nécessaires pour que la vie puisse se poursuivre. La nature autour de nous ne dit pas le contraire, elle est un cycle continuel de mort et de renaissance au fil des saisons. La foi chrétienne dit que la vie est plus forte que la mort et même que la mort corporelle. Vouloir figer le temps et la vie, comme Pierre, c’est une tentation naturelle mais c’est refuser la vie même, refuser Dieu.
La foi doit être vivante. Saint Jacques nous rappelle que la foi n’est pas destinée à être enfermée dans une église ou une prière mais qu’elle doit irriguer notre cœur et nous ouvrir à l’autre et à Dieu, nous plonger dans le fleuve même de la vie. Une foi qui ne se traduit pas en vie et ne débouche pas sur un monde plus juste et plus paisible, est une foi morte.
La foi se nourrit de la prière, de l’abandon à l’amour de Dieu, de l’eucharistie et elle se vit dans l’amour du prochain et dans le monde. La foi est une chose merveilleuse qui donne force et vie.
Semaine du 8 au 14 septembre 2024 - 23ème dimanche ordinaire - B
IL VIENT LUI-MEME ET VA VOUS SAUVER.
« Il vient lui-même et va vous sauver, alors s’ouvriront les oreilles des sourds, alors la bouche du muet criera de joie. » Ce qu’annonçait le prophète Isaïe au VIème siècle avant Jésus Christ, se réalise devant les yeux des habitants de la Décapole, 600 ans après. Jésus est bien le Messie que le peuple attendait, Dieu qui vient sauver son peuple. Les récits des miracles de guérison de sourds, d’aveugles et de muets dans les évangiles sont là pour nous montrer et nous prouver qu’en Jésus Christ le salut est bien là et qu’il est accompli en sa personne.
L’espérance d’Israël a vu son terme et pourtant deux détails clochent dans l’évangile d’aujourd’hui.
Le premier détail étrange, c’est que la réalisation du salut ne se passe pas en Terre Sainte, il ne concerne pas les juifs : Tyr, Sidon, la Galilée des Nations, la Décapole au-delà du Jourdain, ce ne sont pas des terres saintes pour le judaïsme. Le salut s’accomplit mais pas là où il devrait se produire et pas pour les bonnes personnes ! Cette révélation du salut est perturbante à bien des égards. Le salut déborde le peuple élu, déborde le baptême, déborde toutes les limites que nous voudrions lui donner, déborde même l’Eglise. Le salut appartient à Dieu et à Dieu seul et il se réalise et s’accomplit de manière universelle. Le baptême est signe de salut, l’Eglise est signe visible du salut, le peuple élu, Israël est bien dépositaire de l’histoire du salut à travers l’Alliance. Mais, le salut n’est pas clôs dans nos limites humaines, raciales, sociales ou territoriales.
Le deuxième détail troublant, c’est cet ordre de Jésus de ne rien dire à personne et en plus personne ne l’écoute ! Heureusement que les gens n’écoutent pas Jésus, il faut bien célébrer et s’émerveiller devant la guérison d’un sourd muet, devant un miracle qui révèle le salut à l’œuvre dans l’humanité. Pourquoi cet ordre de se taire qui parcourt d’ailleurs tout l’évangile de Marc et qu’on appelle le secret messianique ? Parce que le salut se réalise par la croix et la mort de Jésus. C’est au moment de la mort de Jésus que le centurion révèle que Jésus est le Fils de Dieu.
P. Damien STAMPERS.
Semaine du 1 au 7 septembre 2024 - 22ème dimanche ordinaire - B
L’ESSENTIEL ET LE SECONDAIRE
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que les Pharisiens de Jérusalem observent Jésus et ses disciples... Les Pharisiens sont un groupe de "purs", c'est-à-dire qu'ils sont reconnus pour être les "Conservateurs" de la pureté de la Loi. Souvent ils deviennent scrupuleux et on les a traités d'hypocrites parce qu'ils exigeaient des autres ce qu'ils ne pouvaient accomplir eux-mêmes. Pour rester fidèles à la tradition, ils exigent jusqu'aux moindres détails de la LOI... et s'ils observent Jésus et ses disciples, c'est pour les prendre en défaut...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Qu'il est plus facile de FAIRE des choses que de PURIFIER son cœur. C'est un peu ce que vivent certains chrétiens d'aujourd'hui. Il est plus facile de se faire une façade de bons principes que de se dominer et de vivre "en Présence" du Seigneur à l'insu de tous... Il s'agit de discerner ce qui est essentiel. L'important, l'ESSENTIEL, c'est d'AIMER Dieu par-dessus tout... et d'AIMER ceux qui vivent près de nous en essayant de les rendre heureux. Le reste, les traditions, elles valent dans la mesure où l'AMOUR est premier servi...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE...
De vérifier nos intentions profondes... Ce qui importe plus que tout, c'est ce que nous avons dans le cœur. Que sort-il de notre cœur ?... Bienveillance ou malveillance ?... Bonté ou rancune ?... AMOUR ou haine ?...
De ne pas verser dans la superstition... Sous prétexte de conserver la tradition, de garder les habitudes de notre enfance, il ne faudrait pas devenir superstitieux... N'oublions jamais que la meilleure des dévotions, c'est d'accomplir la Volonté de Dieu.
Semaine du 25 au 31 août 2024 - 21ème dimanche ordinaire - B
CROIRE OU NE PAS CROIRE ?
Voilà la fin du discours sur le pain de vie ; l’heure de la décision a sonné ; comme les arrivants sur la Terre Promise, à la suite de Josué ont eu à choisir une bonne fois pour toutes quel Dieu ils voulaient servir, les auditeurs de Jésus sont au pied du mur. Oui, ce qu’il dit est dur à entendre, faut-il refuser de l’écouter pour autant ? C’est toute la question.
Voilà le paradoxe de la foi : les paroles de Jésus sont humainement incompréhensibles et pourtant elles nous font vivre. Il nous faut suivre le chemin des apôtres : vivre de ces paroles, les laisser nous nourrir et nous pénétrer sans prétendre les expliquer. Il y a là déjà une grande leçon : ce n’est pas dans les livres qu’il faut chercher l’explication de l’Eucharistie. Mieux vaut y participer et laisser le Christ nous entraîner dans son mystère de vie.
On sent bien que, tout au long de l’évangile de Jean se repose cette grande question : croire ou ne pas croire. Si vraiment Jésus est l’envoyé du Père, c’est folie de ne pas accueillir avec émerveillement et reconnaissance le cadeau que Dieu nous fait. Voilà donc la question telle qu’elle se pose aux auditeurs de Jésus : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »
La réponse sera diverse évidemment ; certains de ses disciples cesseront de le suivre ; au nom des Douze, Pierre, au contraire, aura la réponse de la foi. Cela se passe à Capharnaüm et l’on se demande bien pourquoi Jean juge utile de le préciser à trois reprises. Le mystère pascal proprement dit, qui se profile sous tout ce discours, s’est pourtant déroulé à Jérusalem. Mais c’est à Capharnaüm, en Galilée, qu’il a été annoncé. Car il s’agit bien d’une annonce de la Passion, ici : l’abandon des uns, le choix résolu des autres préfigure la croix. Jésus est rejeté, déjà, par le plus grand nombre : Douze, c’est tout ce qui reste de la grande foule de la multiplication des pains.
A la différence des trois évangiles synoptiques, l'évangile de Jean ne rapporte ni la profession de foi de Pierre à Césarée, ni les annonces de la Passion ; on peut considérer qu'on en a ici l'équivalent : l'annonce de la Passion : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » La profession de foi de Pierre : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus leur a posé la question « de confiance » : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Curieux vocabulaire : les uns « s’en allèrent », Pierre dit « à qui pourrions-nous aller ? » Une fois de plus, la foi n’est pas un bagage, mais un chemin. Un chemin sur lequel il faut se laisser guider. « Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » Bienheureux Pierre qui s’est contenté de recevoir le cadeau du Père.
Semaine du 18 au 24 août 2024 - 20ème dimanche ordinaire - B
SE NOURRIR DU CHRIST
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que les Juifs discutent entre eux...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous discutons parfois ce que nous devrions recevoir dans l'amour. Il est vain de discuter sans chercher la lumière. Le dictionnaire nous dit que DISCUTER, c'est faire le tour d'une question en cherchant le pour et le contre... Ici, les Juifs, surpris de l'affirmation de Jésus ne cherchent pas à aller au fond de la question, ils cherchent plutôt tout ce qui ne s'accorde pas à ce qu'ils pensent et ils s'emportent. Il est à remarquer que Jésus n'atténue en rien ce qu'IL vient de déclarer. La RÉALITÉ de Dieu est d'un tout autre ordre que celle que nous vivons. Nous pourrions nous rappeler l'entrevue de Jésus avec Nicodème telle que nous la rapporte Saint Jean au chapitre 3 de son Évangile : il nous faut vraiment RENAÎTRE pour changer notre regard et convertir notre cœur afin d'avoir accès à l'univers spirituel qui est celui de Jésus... Les Juifs du temps de Jésus n'étaient pas encore parvenus à aimer Jésus pour LUI-MÊME... Les apôtres et quelques disciples ne comprenaient pas plus qu'eux, mais leur Amour inconditionnel leur a permis de faire confiance au Maître... Heureux furent-ils !
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De faire une part très grande à l'EUCHARISTIE... Comme le corps a besoin de VITAMINES, ne privons pas notre âme des VITAMINES C (pour CONFESSION) et C2 (pour COMMUNION). Le Seigneur Jésus nous attend et nous réserve des trésors de VIE.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus promet la Vie éternelle à qui se nourrit de sa chair. Il est le Pain vivant, IL donne la Vie et cette vie est éternelle.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous devenons ce que nous contemplons... Pourquoi les personnes qui vivent près les unes des autres viennent-elles à se ressembler ? On a vu des enfants adoptés prendre les airs et les habitudes de leurs parents adoptifs... À force de vivre près du Christ, de nous nourrir de sa Chair et de son Sang, nous devenons de plus en plus semblables à LUI.
Plus nous demeurons à l'écoute de la PAROLE de Dieu, plus nous nous nourrissons de son Corps et de son Sang, plus notre sens du spirituel s'affine. Il nous faut souvent quitter notre univers raisonnable pour nous plonger dans la Puissance de Dieu qui offre des situations imprévisibles, même inacceptables pour notre nature orgueilleuse... afin qu'elles tournent à notre plus grand bien... car Dieu nous AIME infiniment.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... D'écouter la PAROLE de Dieu dans un esprit de louange et de prière... La PAROLE de Dieu n'est pas à discuter, mais à contempler et à prier. Prenons du temps pour savourer la PAROLE de Dieu et la garder en notre cœur comme il est dit de MARIE : « Elle conservait tout en son cœur ». Et rendons grâce au Seigneur en le louant de tout ce qu'IL permet en notre vie comme MARIE qui ne cesse de chanter son MAGNIFICAT.
Semaine du 11 au 17 août 2024 - 19ème dimanche ordinaire B
ATTIRÉ PAR LE PÈRE
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que c'est le Père qui attire vers Jésus... Nous ne pouvons aller à Jésus sans être attiré par le Père. Il nous faut une illumination interne de Dieu Lui-même pour comprendre les choses de Dieu qui dépassent infiniment notre capacité intellectuelle. Tous sont appelés par le Père, mais Il permet à chacun d'user de sa LIBERTÉ pour accueillir son appel.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous allons à Jésus en écoutant les enseignements du Père... Quand Jésus affirme que le Père attire à LUI ceux qui écoutent sa PAROLE, IL affirme que nous sommes tous instruits par le Père et IL affirme en même temps que la différence d'attitude de chacun vient de leur différence d'ÉCOUTE. Du côté de Dieu, la grâce est donnée à tous, mais du côté des hommes, la LIBERTÉ décide de l'accueillir ou non. Sur terre, le Christ parle sans cesse de son Père et lorsque les apôtres lui ont demandé comment PRIER, Jésus leur enseigne l'admirable prière du "NOTRE PÈRE". Le Père nous attire au Christ à condition que nous soyons dociles à ses inspirations et que nous reconnaissions que nous sommes tous frères, fils d'un même PÈRE. Toutes les paroles de Jésus sont aussi PAROLES du Père puisque Jésus affirme qu'IL ne dit rien que ce que le Père lui dit... de même qu'IL accomplit parfaitement les Volontés du Père. Jésus est le VERBE, la PAROLE du PÈRE. La FOI n'est pas seulement croire que Dieu existe... Le démon a cette foi... La FOI c'est une vie en accord avec la PAROLE de Dieu.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De PRIER vraiment le NOTRE PÈRE... Entrer dans le sens profond du NOTRE PÈRE est la vraie prière. Et si un jour, on le fait, on aura appris à parler vraiment avec Dieu. Il y a très peu de chrétiens qui savent vraiment PRIER le NOTRE PÈRE... Pourquoi n'en serions-nous pas ?...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De prier l'Esprit Saint pour apprendre à aller au fond des choses... Jésus nous a promis que l'Esprit Saint nous ouvrira l'intelligence aux choses de Dieu.
Semaine du 4 au 10 août 2024 - 18ème dimanche ordinaire - B
SI TU SAVAIS LE DON DE DIEU…
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que la foule se met à la recherche de Jésus...Jésus nous parle du désir de l'homme, de sa faim, de sa soif. Il met en opposition le désir matériel et le désir spirituel. Ces gens, pour la plupart n'en restent qu'aux besoins terrestres, c'est pourquoi, ils n'arrivent pas à rejoindre JÉSUS, à LE comprendre, à croire en LUI.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous sommes constamment en recherche... Tous les hommes sont à la recherche du BONHEUR, même sans savoir le définir vraiment. Pour nous, chrétiens, nous savons confusément que trouver Jésus, c'est en même temps trouver le Bonheur. Mais, comme les Juifs du temps de Jésus, nous lui demandons de satisfaire nos faims matérielles, sans penser qu'Il veut nous donner infiniment plus que nous souhaitons. Comme eux, nous avons peine à nous ouvrir à une autre dimension, celle de l'intérieur, de l'invisible, du divin. Quelle est notre recherche de Jésus ?... Nous demandons des guérisons, des succès, des plaisirs, du bonheur immédiat, et nous oublions d'exaucer les désirs légitimes de Dieu, son Commandement d'AIMER LES AUTRES COMME IL LES AIME LUI-MÊME. C'est alors, seulement, que nous pourrions profiter vraiment de ce qu'IL veut nous donner : sa PAROLE, son PAIN DE VIE, sa PERSONNE à travers son CORPS et son SANG versé, une vraie Communion avec LUI.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De nous laisser saisir par JÉSUS...
Avant que nous nous mettions à sa recherche, LUI, IL nous a cherché. Que notre prière le rejoigne : Seigneur, nous avons FAIM de Toi ! Montre-nous ton Visage ! Fais couler la source de ta PAROLE ! Ainsi, nous pourrons nous rassasier de ton AMOUR et le porter à tous ceux qui croisent nos routes, particulièrement aux pauvres et aux délaissés...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus annonce qu'IL est le Pain de Vie... Jésus annonce le grand SIGNE : « JE SUIS LE PAIN DE VIE ». …/…
C'est bien mystérieux pour eux qui attendent un Roi et un Magicien plus qu'un Maître de vie spirituelle. Il offre la vie éternelle à des gens qui ne pensent qu'à leur vie matérielle...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous vivons sous le Signe de L'EUCHARISTIE. Si nous savions vraiment le Don de Dieu ! Nous vivons à un moment du monde où le Christ dans l'Eucharistie est plus accessible que jamais et nous n'en faisons que peu de cas. Tant que nous nous contenterons de ne faire que l'obligatoire, nous aurons fait bien PEU. Un Amour durerait-il s'il ne se contentait que de l'obligatoire ?... Nous sommes à même de recevoir le PAIN DE VIE et nous demeurons indifférents. Comme notre corps a besoin de nourriture pour survivre, notre âme doit se sustenter.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De nous mettre à l'ÉCOUTE de la PAROLE de Dieu...
Semaine du 28 juillet au 3 août 2024 - 17ème dimanche ordinaire - B
TOUT EST GRACE
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus pense à faire manger cette foule affamée. Jésus était fatigué et avait soif de solitude pour entrer en communication avec Dieu son Père... mais IL ne peut pas résister à cette foule qui a soif de la Parole de Dieu. IL sait aussi qu'ils ont marché longtemps pour Le rejoindre et qu'ils ont aussi faim de pain matériel... Après avoir vu avec les apôtres qu'ils n'ont rien à manger, IL multiplie les pains...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que Jésus vient souvent au-devant de nos désirs... Parfois, nous ne savons pas nos besoins profonds, et malgré la promesse de Jésus que nous recevrons ce que nous demanderons, nous ne savons pas quoi demander... Alors, le Seigneur vient à notre secours et permet dans notre vie ce qui nous est bon. Ne l'oublions pas, TOUT EST GRÂCE de ce qui nous est offert par le Seigneur. Prenons l'habitude, comme le recommande Paul, de remercier le Seigneur de tout ce qui nous arrive... Soyons des âmes d'action de grâce !
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De faire confiance à Dieu en tout ce qui nous arrive. Mieux que nous, IL connaît nos besoins et IL NOUS AIME. Nous prouverons notre confiance en acceptant sereinement tous les événements dont notre vie est parsemée. De quoi pouvons-nous nous inquiéter si nous lui demandons notre PAIN QUOTIDIEN ?... Il sait tout... Il peut tout... et IL NOUS AIME INFINIMENT.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus s'enfuit parce qu'on veut le faire ROI. Mais son Royaume n'est pas de ce monde. La vraie LIBÉRATION, elle est intérieure à chacun...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que si nous n'entrons pas dans l'Esprit de l'ÉVANGILE, nous chassons Jésus comme les Juifs qui voulaient en faire un roi temporel. Lors de sa Rencontre historique avec Paul VI, le Patriarche Athénagoras disait douloureusement : « Le Christ nous a quittés, nous l'avons chassé par nos haines, notre orgueil, notre suffisance pharisaïque, nous avons bafoué L'ESPRIT DE L'ÉVANGILE ». Le Christ se tient parmi les pauvres, les humiliés, les offensés de la terre... Et nous, qui portons le Nom de CHRÉTIENS vers qui allons-nous ?... Où nous tenons-nous ?... Quelles sont nos chances de Le rencontrer ?...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De prendre conscience de l'ESPRIT qui nous habite... Est-ce bien l'ESPRIT de l'Évangile ?... Sommes-nous imprégnés d'Évangile ?... Plongeons-nous dans l'Évangile comme dans une piscine, un lac ?... Il faudrait que l'Évangile nous pénètre de toutes parts. En ces jours de repos et de vacances, au sein de la belle nature de Dieu, ménageons-nous des zones de contemplation de JÉSUS parcourant les routes du monde... Mettons-nous à l'ÉCOUTE de l'ÉVANGILE...
Semaine du 21 au 27 juillet 2024 - 16ème dimanche ordinaire - B
SE REPOSER DANS LA PRIERE
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus offre un repos à ses apôtres.
Quel est ce repos, sinon un moment d'intimité avec lui-même ? et cela parce qu'ils ont œuvré dans le champ du Père... À nous aussi, le Seigneur offre des moments de détente, de repos après le dur travail quotidien... La PRIÈRE est ce moment de repos...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que des zones de recueillement sont nécessaires...
Comme le Seigneur a fait les jours et les nuits pour le travail et le repos, ainsi nous devons nous réserver des moments de repos pour reprendre haleine... Le Seigneur nous offre un jour par semaine pour l'honorer en même temps que pour nous reposer de tout ce qui nous incombe au long de la semaine. Le repos du dimanche est vraiment une volonté de Dieu qui nous est présentée pour notre plus grand bien, même physique. Et pour notre vie spirituelle la PRIÈRE est indispensable.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De prier pour les missionnaires actifs...
Il est important que tous ceux qui se sont donnés au Seigneur pour son OEUVRE soient soutenus par des chrétiens qui prient le Seigneur de les remplir de son Esprit Saint afin qu'ils réalisent vraiment ce pour quoi le Seigneur les a choisis...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que des foules ont suivi Jésus et les siens... Pendant que la barque conduisait Jésus et ses disciples vers une terre plus isolée, les foules s'y rendaient à pied car ils avaient soif de la Parole de Dieu. Aussi en débarquant, ils trouvèrent une foule enthousiaste. Jésus ne les laisse pas sur leur faim et avec ses apôtres, IL va vers les plus pauvres, les plus démunis...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que parfois le Seigneur préfère l'ACTION à la PRIÈRE. Ici, Jésus a proposé un repos à ses apôtres, mais l'arrivée d'un si grand nombre de personnes est un signe pour Lui de continuer à annoncer la Parole de Dieu au détriment du repos des siens dans la PRIÈRE... Toutefois, il faut se souvenir que très souvent, le Seigneur Jésus se retirait dans la nuit pour aller PRIER... On ne donne pas ce qu'on n'a pas.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De lire la Volonté de Dieu dans les événements...
Semaine du 14 au 20 juillet 2024 - 15ème dimanche ordinaire - B
ENVOYÉS
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus envoie ses disciples en Mission... Aujourd'hui, on envoie les apprentis faire des stages de formation pour prendre de l'expérience. Jésus, le grand Pédagogue, après un certain temps d'accompagnement, les envoie deux par deux afin de s'habituer à ce que sera leur vie de PÊCHEURS D'HOMMES.
…Que Jésus revêt ses apôtres de son autorité... Jésus appelle quelqu'un au travail apostolique, IL ne le laisse pas à sa faiblesse naturelle. IL lui donne ce dont il aura besoin pour remplir la tâche qu'IL lui confie... Ici, Jésus leur donne le pouvoir de guérir les malades et de chasser les démons.
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que le travail apostolique se fait "en communauté". Le travail d'APÔTRE se fait en ÉGLISE, en communauté. Certes, l'Apôtre peut être seul, mais puisque le Seigneur nous dit en son Évangile : « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis au milieu d'eux. »... N'est-ce pas un signe que le Seigneur nous veut en GRAPPE ?... Dans l'Évangile de ce jour, nous voyons qu'Il les envoie deux par deux... Ils s'aideront l'un l'autre à se souvenir des enseignements de Jésus. Ils prieront ensemble et leur ACCORD sera un témoignage d'amour comme celui de Jésus qui s'est adjoint douze Compagnons pour livrer son Message d'AMOUR à la terre. Il y a aussi que nous devons savoir que nous ne sommes que des instruments et que c'est l'ESPRIT SAINT qui tient les cœurs dans ses mains... Être seul peut nous amener à nous attribuer pleinement le succès de notre apostolat... pourrait aussi mener au découragement dans les difficultés... L'homme n'est pas fait pour être une île, même s'il fait partie d'un archipel. De plus, il leur est proposé de se délester de tout ce qui les retient à la terre comme le satellite qui se détache de la navette spatiale pour pouvoir accomplir sa mission.
… Que notre FOI vivante revêt une puissance divine... Nous voyons souvent dans l'Histoire de l'Église que des saints, des apôtres furent doués du don des miracles...
Lisant leur vie, nous voyons les guérisons, les conversions fleurir sous leurs pas... Même que parfois, ils ne semblent pas s'en rendre compte. De tous les miracles racontés dans l'Évangile, le dénominateur commun, c'est la FOI de celui qui prie le Seigneur.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De savoir que nous avons une MISSION dans ce monde… De croire à l'Amour de Dieu qui passe par des humains. Dieu nous AIME et veut pour chacun de nous ce qu'il y a de meilleur. Nous sommes ses mains et ses pieds pour aider les autres... IL se sert des instruments les plus misérables...
Y croyons-nous ???
Semaine du 7 au 13 juillet 2024 - 14ème dimanche ordinaire - B
MESSAGES… ET MESSAGERS…
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que les Nazaréens n'écoutaient pas vraiment...
Au lieu d'écouter JÉSUS qui annonçait la Parole de Dieu, ils se demandaient comment il avait pu s'instruire, Lui, le fils du Charpentier et de Marie, cette Femme humble et bien ordinaire... Ils oubliaient d'écouter Celui qui est PAROLE DE DIEU...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que nous jugeons souvent sur les apparences... l'emballage... Alors que le Seigneur nous permet de rencontrer un vrai Prophète, nous écoutons distraitement, jugeant que sa diction n'est pas bonne - qu'il n'est pas vêtu à la mode actuelle - qu'il juge trop sévèrement ce que nous nous reprochons au plus intime de nous-mêmes - etc. Et, nous passons à côté du Seigneur qui se présentait à nous par ce Personnage ! Quand irons-nous en profondeur avant de poser un jugement ?... Quand admettrons-nous que nous avons quelque chose à changer - à améliorer dans nos vies ?... Si nous savions écouter le Seigneur qui nous instruit par son ESPRIT tout au fond de nous, nous deviendrions bienveillants vis-à-vis des personnes qui nous entourent et nous apprendrions de nos frères humains comment rencontrer le Seigneur qui réside en chacun de ceux qui nous entourent... Lisons MATHIEU au chapitre 25 pour apprendre que le Seigneur s'identifie au dernier de nos frères...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De considérer le MESSAGE plus que les messagers... Les MESSAGERS sont comme les emballages dont nous pouvons nous débarrasser lorsque nous avons trouvé le cadeau qu'ils cachent. Prions l'ESPRIT SAINT de nous révéler la valeur du CADEAU du Seigneur pour oublier l'emballage !!!
L'ère du PROPHÉTISME n'est pas close. Si nous sommes attentifs, nous constaterons qu'il ne se passe pas de jour sans que nous rencontrions des PROPHÈTES... peut-être dans la famille - dans nos relations proches - dans le milieu de travail - au sein des media d'information - etc... Peu importe l'emballage, c'est le MESSAGE qui compte et qui peut nous aider à VIVRE.
Semaine du 30 juin au 6 juillet 2024 - 13ème dimanche ordinaire - B
LA FOI FAIT PASSER DE LA MORT A LA VIE.
L’évangile d’aujourd’hui nous propose deux miracles de Jésus. De façon inhabituelle, un récit, celui de la femme qui avait des pertes de sang, est inséré à l’intérieur du miracle de la résurrection de la fille de Jaïre. A priori, ressusciter un mort semble bien plus important que guérir des pertes de sang. Pourtant, Marc, en mettant au centre le récit de la guérison de cette femme aux pertes de sang, cherche à nous dire quelque chose de la mort et de la résurrection.
La fillette a 12 ans. La femme subit des pertes de sang depuis 12 ans. On ne nous dit jamais l’âge des gens dans l’évangile, encore moins depuis combien de temps ils sont malades. Le chiffre 12, qui réunit ces deux femmes, est symbolique de la multitude. La jeune fille est malade et elle va mourir. Cette jeune fille est connue, elle est la fille de Jaïre. Elle est d’une bonne famille, son père est chef de la synagogue. Sa maladie et sa mort bouleversent beaucoup de personnes. Elle est jeune et c’est un drame. Notre femme, elle, est anonyme. Personne ne s’occupe d’elle. Elle est perdue dans la foule et personne ne doit la toucher car elle est impure. Les pertes de sang signifient que la vie fuit d’elle, qu’elle est rejetée de toute vie sociale et publique car celui qui la touche ou la reçoit devient impur à son tour. Cette femme est morte depuis 12 ans. Elle a tout perdu et a besoin d’être sauvée comme la jeune fille de Jaïre, pourtant cela ne bouleverse personne, ce n’est pas un drame, c’est la vie de tous les jours de la maladie chronique.
Les deux résurrections sont elles aussi différentes. Celle qui ne peut être touchée, touche le manteau de Jésus. Il n’y a aucune parole, aucun geste de Jésus, mais elle est guérie. Personne n’a rien remarqué, si ce n’est Jésus. Et, Jésus se contente de constater la guérison. Pour la jeune fille, il y a des témoins, la famille et les apôtres. Jésus lui prend la main et lui parle. Cette résurrection bouleverse les témoins.
Les deux récits n’en font qu’un et nous rappellent que Dieu n’a pas fait la mort et qu’il est puissance de vie. Il souligne l’importance du Christ comme puissance de vie et donne sens à la résurrection des morts. La résurrection du Christ va au-delà de la résurrection du corps, elle permet d’accéder à la vie éternelle. La fille de Jaïre, comme Lazare, vont voir leur corps mourir une seconde fois. Mais, la résurrection du Christ va plus loin, elle est vie éternelle et englobe toute la vie qu’elle soit corporelle ou sociale. La résurrection touche plus profondément l’homme que son propre corps. La vie et la résurrection s’étendent à tout ce qui fait et constitue un homme ou une femme : sa vie sociale et spirituelle, comme sa vie corporelle.
Dieu est puissance de vie et non puissance de mort. Il rétablit l’homme dans sa nature première qui est d’être créé à l’image de Dieu. La mort n’a plus d’emprise sur le baptisé.
Aujourd’hui, accueillons dans nos vies cette puissance de Dieu qui est à l’œuvre en nous depuis notre baptême, quel que soit notre condition sociale, notre âge ou nos origines. La vie est donnée par Dieu à tous par amour en plénitude, c’est aussi le sens la lettre de saint Paul sur le partage. Nous avons tout reçu de Dieu et nous avons tous à partager avec les autres : le salut, la foi et aussi de notre temps et de notre argent.
P. Damien STAMPERS
Semaine du 23 au 29 juin 2024 - 12ème dimanche ordinaire - B
PASSER SUR L’AUTRE RIVE
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Que Jésus demande à ses apôtres de passer sur l'autre rive...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que parfois le Seigneur nous demande de laisser là notre bien-être et nos sécurités... PASSER sur l'autre rive, pour les apôtres, c'est affronter les dangers de l'obscurité et de la mer... La mer est toujours le symbole du danger et de l'insécurité Pour nous, PASSER SUR L'AUTRE RIVE, peut signifier le fait de changer quelque chose à nos habitudes et à nos routines... PASSER SUR L'AUTRE RIVE, cela peut vouloir dire de s'occuper des pauvres qui nous entourent... d'aimer assez nos enfants pour être un Évangile vivant à leurs yeux... à ce que dit le Seigneur dans les BÉATITUDES... etc.
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De demander au Seigneur le courage de passer sur l'autre rive... Le cœur n'est remué que par l'AMOUR... Dieu est AMOUR. Seul, Il peut nous insuffler cet AMOUR qu'Il attend de chacun de nous. Que notre amour nous aide à "passer sur l'autre rive", la rive où l'on s'oublie soi-même pour soutenir ceux qui font route avec nous...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... Qu'une tempête s'élève sur le Lac de Génésareth...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... Que bien des tempêtes traversent nos vies humaines... C'est parfois la TEMPÊTE dans notre corps qui doit lutter contre les maladies de toutes sortes. Parfois aussi la TEMPÊTE fait rage dans notre esprit qui se trouve face à des doutes... ou qui, à la recherche de la Vérité, fait face à des doctrines ésotériques... Même l'âme au plus profond de nous-mêmes subit des bourrasques dangereuses... On atteint si rarement son idéal et tant d'opinions diverses et contradictoires menacent de nous submerger... et l'obscurité nous envahit. Comme les apôtres, nous avons, nous aussi à bord CELUI qui a vaincu toutes les difficultés...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... De crier "au Seigneur" dans nos difficultés... Notre prière sera toujours une source de paix, même si elle n'est pas exaucée comme nous le souhaitions...
Semaine du 16 au 22 juin 2024 - 11ème dimanche ordinaire - B
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT... que Jésus compare le Royaume à un grain de semence. On sait par expérience qu'un grain de semence est bien petit en comparaison de la récolte qu'il promet. Et, c'est tous les jours que nous réalisons comment tout ce qui est grand a pu commencer humblement...
L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT... que la semence agit par elle-même sous la poussée de la nature...
Le cultivateur ne tire pas sur les tiges de blé et en attendant la moisson, il dort et se repose pour faire face au travail gigantesque que la terre, le soleil et la pluie préparent dans le secret... La nature qui prépare la moisson est activée par le Créateur qui agit par des éléments inconscients... Il en est ainsi du Royaume des cieux qui est, en somme, le SALUT apporté par le CHRIST. Bien des obstacles peuvent lutter contre l'ÉVANGILE, mais la Parole de Dieu ne retourne jamais à son origine sans avoir produit le fruit attendu. Ainsi, la PAROLE de Dieu a été semée en nous... dans le monde... Faisons confiance au Créateur, car le Royaume de Dieu porte en lui-même un principe de développement, une force secrète qui lui permettra d'atteindre sa fin, son objectif... À nous, il nous reste de nous confier à cette PAROLE qui est CELLE de Dieu, qui FAIT ce qu'Elle DIT...
L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE... de ne pas faire obstacle à la croissance de la PAROLE de Dieu en nous.
Au contraire, il nous faut favoriser cette croissance par une écoute attentive et amoureuse. Souvent, une Parole que nous avons entendue nombre de fois frappe notre cœur de telle façon que nous avons le courage d'opérer ce que nous retardions depuis longtemps...
Jésus parle en paraboles... Les orientaux ont en général un langage très imagé et ils comprenaient vite les paraboles employées par Jésus, surtout quand elles les concernaient... Ainsi Jésus se met à la portée des plus ¨petits¨. Demandons à l'Esprit Saint de venir au secours de notre faiblesse.