Comment rebondir après un échec ? — Diocèse d'Annecy

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Comment rebondir après un échec ?

Echec et réussite : deux facettes de nos existences que nous connaissons tous, quel que soit notre âge.Il y a « ceux à qui tout réussit » (mythe ou réalité ?) et ceux qui vont d’échec en échec. Contrairement à l’épreuve qu’il m’est donné de vivre sans que cela dépende de mes décisions ou de ma volonté (vivre un deuil par exemple), l’échec est la conséquence d’un acte que j’ai posé à un moment donné, d’une visée qui n’atteint pas son objectif.

 

Lorsque surgit l’échec, comment ne pas me laisser envahir, submerger par lui ? Comment reprendre espoir quand mes beaux projets s’écroulent ? Comment reconstruire, repartir vers des lendemains riants où l’abattement laissera la place à la joie de vivre ?

L'échec : une étape, un cap à surmonter

 Premiers pas et premières chutes, premières envies et premiers refus, premiers cris et premières incompréhensions, très jeune le petit enfant est confronté à l’échec.

Tout au long de sa vie, cet enfant devenu adolescent puis adulte aura à affronter des échecs plus ou moins douloureux. Car tous ne sont pas de la même nature ! Le petit enfant qui tombe en apprenant à marcher aura peut-être quelques bleus bien vite disparus de ses chutes répétées avant de pouvoir enfin marcher. Ce sont d’autres bleus autrement plus douloureux, « ces bleus à l’âme », qu’un adulte gardera au fond de lui pendant longtemps après un divorce, une trahison, le départ définitif et sans appel d’un enfant…

Dans un premier temps, lorsque je prends conscience de mon échec, je suis atteint en profondeur, mon amour propre est blessé. Je suis en état de choc. Tempête, colère, découragement, dépression…ces étapes se succèdent et durent plus ou moins longtemps, question de tempérament ! Il est temps alors, de réagir et de me reconstruire !

Transformer l’échec

Parce que, dans tout échec, il y a quelque chose de positif… Même si elle apparaît banale, cette phrase mérite d’être répétée. C’est une incitation à aller plus loin, à analyser le pourquoi de l’échec, à voir mes propres limites, à me relever.

Quelle est ma propre responsabilité ? Les choix que j’ai faits étaient-ils judicieux ?
Ai-je agi avec discernement avant de m’engager ? Ai-je été attentif aux signes précurseurs de mon échec, aux appels de l’autre, à cette petite voix intérieure qui m’interpelle parfois?

Mes faiblesses, mes erreurs, mes manques, mon amour propre…autant de choses qui m’ont entraîné, sans m’en rendre compte, vers l’échec. Autant de choses qui, une fois analysées et comprises, me permettront de « rebondir plus haut après cette épreuve ». C’est ce qu’on appelle la résilience (un terme emprunté à la physique pour signifier le retour à l’état initial, d’un métal déformé sous l’effet d’une pression). Je vais donc tirer profit de cette expérience qui a dérangé ou ralenti mes projets pour opérer une véritable conversion.

Cet échec m’a fait grandir, je ne suis plus le même, je suis un autre et je vois la vie sous un jour nouveau.

Une valeur de message

Parce qu’ils me permettent de découvrir ce que j’ignorais, les échecs ont quelque chose à me dire, ils sont porteurs d’un message qu’en général, je ne comprends pas sur le moment. Seul le recul et le temps qui passe me permettront de répondre à ces questions :

  • Si je regarde mes échecs passés en toute objectivité, ne m’ont-ils pas fait découvrir quelque chose d’important sur moi et sur les autres ?
  • Ma vie n’a-t-elle pas pris un autre sens à partir de ce moment là, un sens que je n’avais pas forcément imaginé?
  • Cette expérience ne m’a-t-elle pas fortifié et en même temps, donné de porter un autre regard sur le monde, plus attentif et indulgent, plus proche de ce regard du Christ pour tous les hommes et les femmes qu’il a croisés et à qui Il a redonné dignité et confiance ?