Saint Pierre Favre — Paroisse Saint-Pierre-Favre des Aravis

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Saint Pierre Favre

Biographie du saint patron de la paroisse Saint Pierre Favre.
Cofondateur (avec Ignace de Loyola et François Xavier) et premier prêtre de la Compagnie de Jésus (Jésuites),
Né au Villaret à Saint-Jean de Sixt (duché de Savoie) en 1506, mort à Rome en 1546.
Béatifié par le Pape Pie IV en 1872. Canonisé par le Pape François le 17 décembre 2013.
Sa fête est célébrée le 2 août.

Pierre Favre, 1er prêtre de la Compagnie de Jésus.

Pierre Favre naquit dans le duché de Savoie le 13 avril 1506, dans le hameau du Villaret, commune de Saint-Jean-de-Sixt. C’est là qu’il grandit, gardant les troupeaux de ses parents.  À 10 ans, il apprit les rudiments de la grammaire et du calcul à l'école de Thônes. Très vite, l'élève manifesta une vive intelligence servie par une mémoire fidèle, si bien qu'à la rentrée de l'automne 1517, Pierre entra au collège de la Roche-sur-Foron.

À partir de 1525, il vint étudier à Paris au collège Sainte-Barbe en qualité de pensionnaire. A 23 ans, il est bachelier ès arts puis il est reçu à la licence, classé 24ème sur une centaine de candidats. Pierre peut alors opter pour l'une des trois Facultés Supérieures de l'Université et il choisit la Théologie.

Parmi ses compagnons de chambre, on trouve François-Xavier et Ignace de Loyola. Celui-ci se l’adjoignit comme le premier de tous ses Compagnons.


Ordonné prêtre le 30 mai 1534 par le cardinal Jean du Bellay, il fut le premier prêtre de la Compagnie de Jésus sur ordre du Souverain Pontife. A partir de novembre 1536 et pendant 10 ans, il  parcourut les principaux pays d’Europe en passant par Rome, Madrid, Mayence, Cologne, Anvers, Lisbonne, Barcelone  et y travailla à la restauration catholique.

Il mourut épuisé à Rome le 1er août 1546 et inhumé dans le caveau des Pères, sous l'autel de l'église de Notre-Dame de la Strada. Il fut béatifié par Pie IX en 1872 et a été canonisé par le Pape François le 17 décembre 2013.

Biographie de Pierre Favre en quelques dates : cliquez ici.
Visionner l'album photos des diverses représentations de St Pierre Favre

 

Une chapelle à la mémoire de Pierre fut édifiée en 1600 à l'emplacement de la ferme de ses parents. Pillée et ravagée en 1794, elle fut relevée dans les années 1820 et restaurée en 1982 grâce à une collaboration de la commune de Saint-Jean-de-Sixt, de la paroisse et des pères Jésuites d'Annecy.

Prière au Bienheureux Pierre Favre
Cantique 1 au Bienheureux Pierre Favre (chanté encore à ce jour)

 

Cantique 2 au Bienheureux Pierre Favre

 

Cantique 3 au Bienheureux Pierre Favre

 

Le Pape François a canonisé Pierre Favre le 17 décembre 2013

« Trois oui pour un amour »

 

Une cinquantaine de jésuites de la région Rhône-Alpes, sont venus « sur les pas de Pierre Favre » les 20, 21 et 22 juin 2014 , l’un des fondateurs et le premier prêtre de leur communauté.

Pour visionner l'album photos, cliquez ici
Le vendredi 20 juin à l’église de Saint-Jean-de-Sixt, c’est avec une pièce de théâtre dont le titre résume bien la vie des trois fondateurs de la « Compagnie de Jésus », « Trois oui pour un Amour » que les jésuites nous ont fait mieux découvrir Pierre Favre.
En évoquant les débuts de la Compagnie de Jésus, les jeunes novices jésuites nous ont offert un spectacle remarquable.
Pierre Favre vient étudier à Paris, où il partage sa chambre avec deux autres étudiants, François Xavier et Ignace de Loyola.
Mais la cohabitation n’est pas toujours facile, et c’est souvent la bonté, la douceur et la patience de Pierre qui permettra au trio de continuer. Aux yeux de ses compagnons, il apparaît vite comme celui qui est doté de la plus haute vertu.
C’est lui qui sera ordonné prêtre le premier.
Avec les intermèdes chantés par Laurent Salmon-Legagneur, cette pièce de théâtre nous a comblés et « notre » Pierre Favre a grandi encore dans notre cœur.

Le samedi 21 juin, c’est entre eux, à La Ruche à Manigod où ils logeaient qu’ils ont priés et se sont imprégnés de la vie de Pierre Favre en assistant à la conférence de Monique Fillion, puis en se rendant pour la célébration de l’Eucharistie à la chapelle du Villaret à Saint-Jean-de-Sixt construite sur la maison des parents de Pierre Favre.

Le dimanche 22 juin, une messe a été célébrée par le père André Arnet et concélébrée par les prêtres jésuites. Le père jésuite Dominique Bertrand (*) nous a transmis, par une homélie très « enflammée », sa passion pour la pensée, la foi et le charisme de Pierre Favre et combien les valeurs qu’il prêchait sont à vivre dans notre monde d’aujourd’hui.
Après l’Eucharistie, nous avons partagé un pique-nique chaleureux à la salle paroissiale de Saint-Jean-de-Sixt avec tous les Jésuites et entre communautés. Fait de partages - non seulement de nourriture, mais surtout d’échanges simples et fraternels - ce repas nous a permis un moment convivial et enrichissant.
« Demande la grâce pour les petites choses et tu la trouveras pour accomplir, croire et espérer les plus grandes » (Saint Pierre Favre).

Mado et Anne-Marie

(*) Auteur du livre : Pierre Favre un portrait 2007 Edition Lessius - isbn : 978-2-87299-156-3

À l’école de Saint Pierre Favre

Parce qu’il fut un bon connaisseur du message du Christ et un chrétien actif, cinq cents ans plus tard, Pierre Favre est toujours un bon maître. Entre beaucoup de choses, de ses écrits et de sa vie, on peut retenir :

• Le Christ dit que ses disciples seraient reconnus à l’amour qu’ils ont pour leurs frères. Pierre et ses compagnons ont été fidèles à cette consigne majeure. Arrivés à Venise, en janvier 1537, ces intellectuels de haut vol prennent le balai et la serpillière, se mettent au service des malades et des pauvres, au grand étonnement des fiers Vénitiens. Un peu plus tard, à Rome, devant l’urgence des besoins, il leur sembla évident que le service des autres passait avant le culte.

• Alors que le racisme et l’intolérance font toujours problème dans notre société, il est bon de se rappeler ce merveilleux mot d’ordre qu’écrivait Pierre au moment où se développe le protestantisme : « La première chose à faire à l’égard des hérétiques, c’est d’avoir pour eux beaucoup de charité, de les aimer et de chasser de notre esprit tout ce qui pourrait diminuer l’estime qu’on devrait avoir pour eux » (lettre du 7 mars 1546)

• Il est probable que Pierre Favre ne serait pas devenu ce qu’il est s’il n’avait pas rencontré Ignace et François Xavier. L’amitié qui les liait, leurs études communes les ont fait progresser en tout. Dans notre société peu croyante, il est difficile d’être chrétien tout seul. Comme les premiers jésuites, les chrétiens pourraient se réunir pour lire l’évangile et voir ensemble comment le mettre en œuvre. Notre évêque nous invite vivement à prendre des initiatives de ce genre.

• La liste des voyages du Père Favre à travers l’Europe est impressionnante. Son souci constant était de faire connaître sa foi, partout, dans tous les relais et auberges où il passait la nuit. Nous devons cela aux hommes, disait-il, c’est notre Seigneur qui le confirme, Lui dont nous sommes les serviteurs. Si vraiment le message du Christ est pour nous une bonne nouvelle, comment ne pas la partager ? Il faut se méfier des gens qui ont toujours Dieu à la bouche mais en toutes occasions, nous pouvons dire nos convictions, et « parler chrétien » comme disait Bernanos.

La lecture des écrits du Père Favre n’est pas aisée. Ce n’est plus notre façon de dire les choses, et sur plusieurs sujets, comme le péché originel ou la providence divine, nous pensons différemment. Pourtant, l’attachement passionné au Christ du Père Favre et la façon dont il a vécu sa foi nous émerveillent autant que ses contemporains.

Gérard Dupraz (Prêtre)

 

Pierre Favre parmi les grands

Pierre Favre n'a pas réussi dans des temps obscurs, mais dans ce fabuleux XVIème siècle où la liste des figures majeures couvre des pages. C'est le siècle des grands explorations, Génois, Espagnols et Portugais sillonnent les mers, découvrent, cartographient. Magellan fait le premier tour du monde. Ce monde s'agrandit. Copernic révolutionne l'astronomie ; la terre tourne autour du soleil. Galilée confirme. Léonard de Vinci invente. Le Caravage bouscule la peinture. Michel-Ange époustoufle. C’est l'apogée de la Renaissance. Erasme et Montaigne donnent à penser. Martin Luther pose de bonnes questions à l'Eglise.
C'est dans ce monde bouillonnant qu'Ignace de Loyola, Pierre Favre, François-Xavier et leurs compagnons inaugurent l'aventure jésuite.
La société qu'ils fondent forme des hommes remarquables, dès le début. Parmi eux, toujours dans ce XVIème siècle, Matteo Ricci qui renouvelle la façon d'évangéliser et fait un travail considérable en Chine où il est toujours vénéré.
"Qu'est-ce qui peut bien sortir de cette province arriérée de Savoie, sinon des ramoneurs ?", s'exclamait jadis un Parisien prétentieux dans un milieu huppé de la capitale. "Exactement, Monsieur, répondit un Savoyard présent, sont sortis de chez nous de bons ramoneurs : le grammairien Vaugelas pour ramoner votre langue, François de Sales pour ramoner votre religion, Joseph de Maistre pour ramoner votre politique".
Paroissiens de la Vallée, nous sommes fiers de notre remarquable "ramoneur" issu du Villaret (Saint-Jean de Sixt).

Gérard Dupraz (Prêtre)

Témoignage du Père Alain Fournier-Bidoz 

Vicaire général auprès de Mgr Yves Boivineau - Evêque d'Annecy

- Père Fournier-Bidoz, en quoi la canonisation de Pierre Favre est-elle un évènement pour l’Eglise ?

D’une part ce qui est assez exceptionnel dans cet évènement, c’est la nature de cette canonisation qui intervient près de 500 ans après la mort de Pierre Favre. L’Église a certes l’éternité devant elle, mais en même temps elle essaie de poser, au moment favorable, des actes significatifs
D’autre part, au niveau de l’histoire de l’Eglise, Pierre Favre n’a pas forcément eu une influence majeure, sur des grands évènements mais il est important de reconnaitre la place qu’il a tenue. Les jésuites tenaient beaucoup à cette canonisation, car le nouveau saint était le seul prêtre dans le groupe des sept compagnons à l’origine des Jésuites et il a tenu une place importante dans les débuts de la Compagnie de Jésus.
Pour l’Eglise de Haute-Savoie, c’est reconnaitre la fécondité d’une Eglise qui a pu engendrer des saints, Pierre Favre, François de Sales et d’autres. Même si Pierre Favre n’a pas exercé son ministère dans le diocèse, il est un fruit, un produit de la terre diocésaine, né et élevé ici et pour cela aussi on peut rendre grâce au Seigneur.

- Pierre Favre, aujourd’hui, peut-il être un modèle pour nos contemporains et particulièrement pour les chrétiens de Haute-Savoie ?

Première chose, il faudra que les diocésains apprennent à connaître cette figure, qui est peu ou mal connue, sauf peut-être dans la Vallée de Thônes. Cela sera l’une de nos missions actuelles : le faire connaître, comme on fait connaître François de Sales.
Pierre Favre, qu’admirait d’ailleurs François de Sales, mérite d’être connu.
C’est quelqu’un qui a voulu s’attacher au Christ d’une manière forte, à la suite d’Ignace de Loyola, dans la pauvreté. Il y a un point important aussi, et c’est ce point qui touchait François de Sales, c’est la façon dont Pierre Favre (contemporain de Luther, décédé la même année que lui) dans ses dialogues avec les protestants dit : « qu’il faut donner une image attirante de l’Eglise catholique » en étant des hommes de charité, de dialogue et d’humilité. C’est par l’attraction que l’on pouvait éventuellement résoudre la question de la Réforme. C’est-à-dire qu’il faut réformer l’Eglise catholique pour qu’elle soit plus attirante et que l’on n’ait pas besoin d’aller vers une séparation des communautés ou un schisme. Il montre donc l’importance d’un dialogue dans la charité et le respect de l’autre.

- Connaître et faire connaître Pierre Favre, mais comment le suivre … peut-être dans son chemin d’humilité ?

Oui, il a choisi chemin d’humilité, il était important pour lui d’être disciple du Christ, et d’être compagnon de Jésus, tout au long de sa vie. Suivre le Christ dans l’humilité, se laisser déplacer, c’est ce que Pierre Favre, perpétuel pèlerin, a toujours voulu entreprendre. Donc il y a cette idée d’être en chemin, de rencontrer les autres, de se laisser déplacer par l’inattendu, l’imprévu qui est aussi la manière par laquelle le Seigneur nous rejoint aujourd’hui.
L’idée, c’est être disciple du Christ, être chrétien c’est cela, il me semble bon de le rappeler.

- Vous avez accompagné avec quelques personnes le 3 janvier dernier, Mgr Yves Boivineau à Rome à l’occasion de la messe d’action de grâce. Est-ce que cet « esprit du Villaret » soufflait pendant cette cérémonie ?

Certainement. Déjà par la simplicité du pape François et cela, on a pu le toucher du doigt.
Nous avons également été reçus à la Maison généralice des jésuites et là, on a eu à faire aux responsables d’un ordre religieux de plus de 17000 membres, c’est énorme et pourtant, c’est vraiment la simplicité qui règne. Et j’ai retrouvé dans la manière de célébrer du pape François, cette empreinte de la simplicité, de l’humilité qu’on peut aussi trouver chez un Pierre Favre.
C’est cela qui était frappant. C’était une messe simple, qui fût, notamment pour les 350 jésuites présents un grand moment. Ils étaient heureux de voir l’un des leurs, un de leurs fondateurs, honoré.
C’est surtout le message de simplicité, et d’humilité que j’ai ressenti, mais il y a peut-être un autre mot qu’il faudrait redire, sur lequel le pape a beaucoup insisté : la douceur.
Douceur malgré le climat de polémique qui régnait à l’époque. Comme François de Sales l’a d’ailleurs imité sur ce point. Vivre les choses dans la douceur, la douceur évangélique bien sûr. Le pape a rappelé que Pierre Favre était un homme de très fortes décisions mais qui a toujours maintenu le cap de la douceur. La douceur c’est une vertu, ce n’est pas de la mièvrerie, c’est une vertu forte, une grâce à accueillir.

- Et vous, à titre personnel, en tant qu’enfant des Aravis, comment avez-vous vécu ce moment particulier ?

J’étais très heureux. Et puis cela m’a touché d’avoir pu partager ce moment avec des gens des Aravis, humbles et simplement fiers de représenter la terre natale, voire même la famille, du nouveau saint.
Et puis ça va être l’occasion pour chacun de mieux découvrir Pierre Favre, au-delà des aspects historiques ou même parfois anecdotiques : je pense qu’il est souhaitable d’approfondir son itinéraire spirituel. Inspirateurs de ses manières d’agir.
Je crois que les gens de la Vallée sont intéressés à mieux connaître cet homme dans toutes ses dimensions.

 

- Après la messe vous avez pu saluer le pape François, comment cela s’est-il passé ?

Le pape avait tenu à recevoir l’ensemble des jésuites présents à la messe. Un à un pendant une heure, chacun a pu saluer le saint Père. Cela veut dire que l’on n’a pas pu faire de grandes confidences au pape. Nous les savoyards, nous étions à la fin du cortège… donc voilà, chacun a dit un petit mot. Le pape accueillait chacun avec un très beau sourire : il est attentif à chaque personne et il y a vraiment quelque chose de fort dans son sourire…. Un vrai cadeau. Il y a une communication de bonté, par l’être même de sa personne.

Yannick Angelloz

Biographie :
- Le fascicule du Diocèse : Le grand Pierre Favre 1506 -1546 – André Raviers s.j
- Pierre Favre - Le mémorial, Michel de Certeau – Editions Desclée de Brouwer
- Pierre Favre, un portrait - Dominique Bertrand – Edition Lessius

 

Dans la collection "Les Amis du Val de Thônes" n°30, vous pouvez lire l'ouvrage de Monique Fillion : Bienheureux PIERRE FAVRE ITINERAIRES dans l'Europe de la Renaissance (Savoie 1506 - Rome 1546)

Santon de Saint Pierre Favre 

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