Eglise Saints Pierre et Paul — Paroisse Saint-Benoît des Nations

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Eglise Saints Pierre et Paul

 


L'église est actuellement en réfection, nous espérions la fin du chantier pour mars 2018...
l'espérance est toujours là... mais il nous faudra attendre jusqu'au mois de décembre... 2018.

 le 12 septembre 2018         

 

 

 

voici le début de la fin des travaux

 

 

 

Si Vétraz-Monthoux m’était conté !

La paroisse de Vétraz est assez ancienne, elle dépendait au moyen-âge du chapitre de la cathédrale de Genève, propriétaire de la plus grande partie du territoire sous la suzeraineté des contes de Faucigny.

En 1282, le chapitre de Genève acheta aux nobles Dardel d’Arthaz, leur droit de juridiction sur certains habitants de Vétraz.
L’église paroissiale est dédiée à St Pierre et Paul.
Par la suite de la réunification des paroisses de Vétraz et de Monthoux lors du concordat de 1801, l’église est reconstruite sous sa forme actuelle, sur le vieil édifice de Vétraz.
Lees travaux furent réalisés de mai 1826 à mai 1828 ; elle fut consacrée le 27 mai 1828 par Mgr de Thiollaz.
Sur la gauche du chœur, on communique par un passage vouté à l’ancienne chapelle de la famille Boringes, datant certainement de l’époque mérovingienne ; elle a été conservée lors de la reconstruction, mais n’appartient plus à cette famille.
Quelques dates d’aménagement de l’église :
- 1933 : vitraux mis en place par Bessac de Grenoble.
- 1960 : électrification des cloches, angélus automatique et horloge électrifiée, le tout financé par la commune.
- 1971 : restauration de l’intérieur de l’église. Le financement fut assuré par la municipalité et la paroisse. Il est à noter que le but de cette restauration a été de conserver au maximum le cachet ancien des églises du XIX° siècle, la mise en valeur du chœur et des statues en bois. Le magnifique autel en bois sculpté est un don des Pères de Livron.
- 1983 : rénovation du clocher, financé par le Conseil Général et par la commune.
- 1992 : remplacement de la toiture en tuiles, par des ardoises.
- Avec le concours de la municipalité, propriétaire du bâtiment, la rénovation extérieure et intérieure de l’église a été réalisée de 2015 à 2019.
 

Le pèlerinage de st Albin

Il avait lieu le lundi de Pentecôte.
St Albin ou Aubin, né dans le diocèse de Vannes au VI° siècle, fut moine au monastère de Nantilly, puis évêque d’Angers et mourut vers 560. Il est fêté le 1er mars.
Ce pèlerinage est très ancien. Il se pratiquait jadis dans une chapelle située hors de l’église paroissiale dont on ignore l’origine. La visite pastorale de st François de Sales en 1606 la présente comme ruinée. Lors de la visite de son successeur en 1630, il est enjoint au curé de la réparer dans l’année. On ne sait pas à quelle époque les reliques de ce saint furent transférées dans l’église, à l’autel qui devint désormais le centre du pèlerinage. Celui-ci se pratiquait individuellement à n’importe quel jour de l’année. A la fin du XIX° siècle, les jours officiels furent fixés au premier mars et au lundi de pentecôte ; plus tard, seule la date du lundi de pentecôte fut maintenue.
On attribue à ce saint de nombreuses guérisons d’enfant, dont le rachitisme qui les empêche de marcher. On peut voir encore des ex-voto au pied de son autel (situé sur le côté droit de l’église). La paroisse possède ses reliques, jugées authentiques.
Le pèlerinage a été arrêté en 1964.  Une veillée de prière à St Albin a repris depuis 2021

Monthoux

Au sommet de la colline se trouve un parc, en partie entouré par un mur, dernier vestige d’une place forte, construite par Aymon de Faucigny, peu avant 1243.
Ce haut-lieu a marqué l’histoire de notre région.
Cette colline était une position stratégique, qui contrôlait l’accès de Genève au Faucigny. Aussi, le sire Aymon se donna-t-il grande peine à fortifier le site ; il y fonda un bourg neuf, probablement doté de franchise. Il voulut mieux faire en instituant une chapelle avec un curé régulier, ce qui ne satisfaisait ni le curé de Vétraz, privé d’une partie de ses ouailles, ni l’évêque de Genève qui voyait d’un mauvais œil cette implantation si près de sa propre ville épiscopale, d’un seigneur connu pour son ambition et son peu de respect du patrimoine de l’Eglise.
Il fallait que ce seigneur ait le « bras long » car c’est le pape Innocent IV, lui-même qui lui donna le droit d’entretenir un curé et de bénir un cimetière ; bien mieux, par une bulle papale, le sire Aymon fut exempt de la juridiction de l’évêché en 1249.
Monthoux joua un rôle de premier plan pendant les guerres féodales, le château fut mainte fois détruit et reconstruit, et au fil du temps, cette place forte perdit de son importance stratégique, et périclitât. Après un dernier siège des genevois en mars 1590, le château fut définitivement démoli.

La paroisse Notre Dame de Monthoux existait déjà en 1465, puisqu’un nommé Jacques Jacopin fit une donation à cette date en faveur de l’église qui fut construite sur une partie des fortifications du château. Le territoire de cette paroisse comprenait les villages de Haut et Bas-Monthoux, Rosses et Cabouet.
Durant la révolution savoyarde de 1792, l’église est saccagée et le clocher détruit. Par la suite, elle fut aménagée en habitation. Aujourd’hui, elle est habitée par les gardiens du parc.
A cette époque, Joseph Béguin, ancien fermier du baron Othon de Monthoux, devint acquéreur d‘une grande partie des biens qu’il administrait auparavant.
A la suite du Concordat entre Bonaparte et Pie VII en 1801, de nombreuses paroisses furent supprimées ; ce fut le cas de la paroisse de Monthoux. Les villages de Haut et Bas-Monthoux rejoignirent Vétraz ; Rosse se rattacha à Cranves-Sales et Cabouet à St Cergues.
Tous ces rattachements ne se firent pas sans mal. Cranves-Sales ne voulait pas de Rosses, et encore moins de ses morts. Pendant encore de nombreuses années, les habitants de Rosses continuèrent à emmener leurs morts au cimetière de Monthoux, empruntant un chemin qui partait sous Rosses, à l’orée du bois, et qui débouchait en face de l’école de Bas-Monthoux : c’était le chemin des morts. Il a été en partie coupé par la piste du terrain d’aviation.
Il y avait également du « cafouillage » entre Bas-Monthoux et Haut-Monthoux qui se rattacha officiellement en 1803 à Vétraz. La paroisse exista réellement en 1813 et c’est à partir de 1818 que la commune devint « Vétraz-Monthoux ».
En 1843, la baronne Françoise, Augustine, Elise GUILLET de FOUGNY, de Monthoux, veuve du comte Alexis FONCET de MONTAILLEUR, héritière de l’assiette de l’ancien château de Monthoux, voulut perpétuer le souvenir de ses ancêtres ainsi que celui du château, qui par sa situation, a joué un grand rôle dans notre histoire savoyarde. Elle racheta, non sans peine, une partie du domaine de ses ancêtres au sieur Béguin. Elle fit raser les ruines et reconstruisit une vaste demeure avec dépendances, ainsi qu’une chapelle à l’emplacement du donjon. Sous cette chapelle, fut aménagée une crypte afin d’y déposer les dépouilles de sa mère, de son père et de son époux enterrés à Genève. Lorsqu’elle mourut en 1875, à l’âge de 64 ans, selon sa volonté, son corps fut déposé auprès des siens. Sans héritier direct, elle laissa par testament, la jouissance de la propriété de Monthoux à Mgr Mermillod, son confesseur et ami de longue date. Ce dernier, devenu cardinal, effectuait de fréquents séjours à Haut-Monthoux . Il mourut en 1892 à Rome.

En dernier lieu, ces biens furent transmis aux neveux qui, pour respecter les dernières volontés de leur tante, vendirent en 1893 la chapelle, la maison et les dépendances, ainsi que le jardin, à la bourse des pauvres clercs du diocèse d’Annecy. Pendant plus d’un demi-siècle, le « château » de Monthoux sera le modeste Castel Gandolfo des évêques du diocèse d’Annecy.
Au village, on se souvient encore du plus célèbre d’entre eux, Mgr Florent du bois de la Villerabel, évêque du diocèse d’Annecy, de 1921 à 1940. Ma maman, encore jeune fille à l’époque, se rendait, accompagnée de ma grand-mère, à la messe dans la chapelle. La présence de l’évêque à Haut-Monthoux était signalée par une envolée de cloches, et ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait assister à une messe célébrée par un évêque !
En 1945, le diocèse interrompit la tradition des vacances et confia les lieux à une maison familiale pour jeunes filles de la région qui, certificat en poche, venaient apprendre à coudre, à tricoter, bref, à tenir un ménage. Cette école fut transférée à Bonne sur Menoge en 1970, et en 1975, le site fut racheté par la commune.
En 1989, la municipalité décide de mettre en valeur cette acquisition. Cependant, la maison et ses dépendances construites avec la pierre du pays, la molasse, résistent mal au temps et à la pollution. La rénovation se révélant trop onéreuse, il fut décidé de la raser et de reporter l’effort sur la rénovation de la chapelle qui en avait bien besoin. Par la suite, le parc a été ouvert au public et amnégé par la municipalité. on y célébre aujourd'hui la fête patronale de la paroisse nouvelle dédiée à st Benoît  le dernier dimanche de juin.
 

Bas-Monthoux

Il existe un deuxième lieu de culte, la chapelle de Bas-Monthoux. Son histoire bien que contemporaine, vaut la peine d’être racontée.
En 1955, c’est au cours d’une mission prêchée par le P. Baud, rédemptoriste à Livron, que l’idée a été lancée de bâtir une chapelle à Bas-Monthoux. Il faut signaler que la mission se déroulait dans le sous-sol d’une maison en construction appartenant à la famille Humbert. Pendant tout le temps des travaux, messe et catéchisme eurent lieu dans ce sous-sol, même quand la famille emménagea.
Sur un terrain légué par Mr Rosset, une solide équipe de Bas-Monthoux, dynamisée par un jeune vicaire, l’abbé René Desbiolles, ne ménagea pas sa peine, participant aux travaux du chantier et aussi à la récolte des fonds nécessaires à la construction de la chapelle. Très vite, le conseil paroissial de Vétraz s’est joint à l’effort, organisant kermesses, repas, soirées théatre……
Le 21 avril 1957, dimanche de Pâques, a eu lieu la première messe et le 10 novembre de cette même année, la bénédiction par Mgr Cesbron. Cette chapelle a été placée sous le patronage de Ste Thérèse.

Cette chapelle a été désacralisée en 2018 le 5 juillet  et démolie en 2018 pour laisser place à un immeuble d'habitation.
 

Le château de Livron

Au cœur d’un havre de verdure et de paix, dans un quartier très habité, un château a donné son nom à ce quartier. 
Deux dates à retenir : 1634, le premier acte officiel et 1928, l’installation des Pères rédemptoristes. Entre ces deux dates, nous retiendrons 1877, année de la vente du château à un baron allemand, qui, la grande guerre se profilant, préféra fuir sans rembourser l’intégralité d’un emprunt contacté auprès d’une banque genevoise, laquelle mit en vente le domaine. 
En 1919, un maquignon des Gets, François Anthonioz, rachète le château, la ferme et les terres. Ne sachant que faire du château, il le vend en 1928 à une société qui le loue à la congrégation des Rédemptoristes.
 

La communauté des rédemptoristes

La congrégation fût fondée en 1732 par Alphonse de Liguori (1696 – 1787). Né à Naples dans une famille de l’aristocratie, docteur en droit et avocat, il renonce au barreau pour devenir prêtre. Ordonné à 30 ans, prédicateur renommé, il est frappé par la misère spirituelle des pauvre gens dans les campagnes. En 1732, avec quatre compagnons, il fonde une congrégation destinée à leur évangélisation. Les fondations se multiplient, d’abord en Italie puis dans toute l’Europe.
C’est en 1846 que les rédemptoristes, venant de Fribourg, arrivent en Savoie et s’installent à Contamine-sur-Arve. Lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, la congrégation est expulsée, elle se réfugie à Méran, près de Reignier et s’installe en 1928 à Livron. Ils y resteront jusqu'en 2006, date à laquelle le chateau est vendu à un promoteur immobilier.
A la demande des curés, les rédemptoristes organisaient des missions dans les paroisses. C’étaient des prédicateurs hors pair, les missions duraient en principe 3 semaines, avec une prédication un soir sur deux. Ils célébraient la messe le matin puis se rendaient dans les familles, sans doute pour les convaincre de se rendre à la prédication du soir. Souvent quand les villages étaient éloignés de l’église, les prédications se faisaient dans des granges que des familles mettaient à la disposition des missionnaires.
Les missions ont largement contribué au renouveau religieux, tout au long de XIX° siècle et début XX° siècle ; elles connaissaient un grand succès, il y avait du monde lors des prédications. Les missions se sont arrêtées dans les paroisses vers les années 60. Les missions ouvrières ont perduré encore pendant une vingtaine d’années, suivant les régions, dans les nouveaux quartiers construits à la périphérie des villes.
Il reste de ces missions qui ont marqué très fortement les paroisses rurales des croix que l’on retrouve encore à la croisée des routes, des chemins, plantées sur des bouts de terrain, avec l’accord des propriétaires et financées par les paroissiens, ou par de généreux donateurs, signe encore visible qu’une mission a été prêchée ; souvent, la date de la mission est gravée sur le fronton de la croix.