Homélie du 2 nov. 25
Nous avons tous vécu un ou plusieurs deuils. Nous avons perdu des membres chers de notre entourage…
La mort fait partie de notre vie. Elle en est le grand mystère… Elle questionne nos certitudes humaines… Elle met à l’épreuve notre foi… Elle ouvre à une partie de nous-mêmes que nous évitons souvent… Seul Jésus nous apprend à entrer dans ce sanctuaire intérieur, où nous nous découvrons vulnérables à l’Amour qui guérit…
La mort d’un être cher provoque un grand vide, une absence douloureuse. La vie n’est plus comme avant… Un visage aimé a disparu à notre regard… Et nous pouvons nous laisser aller aux regrets… de ne pas avoir dit « je t’aime »… d’avoir peut-être trop tardé pour donner ou demander un pardon… d’avoir été absent à son dernier souffle… Ces regrets nous gardent tournés vers l’arrière… Et Jésus, sans nier la brisure, nous appelle devant ! Tout ce qui est derrière nous, est déjà en Dieu, enveloppé de sa miséricorde… C’est aujourd’hui, maintenant, que Dieu nous attend ! Sa Parole est guérissante. Elle nous réconcilie avec notre histoire.
« Venez à moi… je suis le chemin, la vérité, la vie qui conduit au Père… » Il essuie les larmes sur tous les visages, ôte le voile de deuil, et nous accueille à la Fête de la Vie...
Ce n’est pas une invention humaine pour apaiser nos craintes. C’est Jésus le Christ lui-même qui s’adresse à nous. Il a vécu sa mort comme un acte d’amour qui a anéanti le pouvoir du Mal ! En Lui, nos défunts sont délivrés de l’emprise de la mort ! Ils sont maintenant dans l’étreinte du Père. Un jour, nous aussi, nous serons avec eux, parce que nous appartenons au Christ Jésus…. Nous sommes à Lui. Et rien ne peut nous séparer de Lui !
La mémoire de nos défunts nous apprend à vivre dans la vérité, à fuir la superficialité. Elle nous ouvre à l’espérance chrétienne qui ne déçoit pas ! Cette espérance que Bernanos appelait « la vertu de l’enfance »... Parce qu’Il est bien vrai que ce n’est qu’en retrouvant notre cœur d’enfant, que nous pouvons vraiment attendre l’Aurore qui vient, comme Jésus l’a promis ! « En Lui nous espérions, et il nous a sauvés. » (Is 25,9)
Amen.