Homélie du 23 nov. 25 - Le Christ-Roi — Paroisse Saint-Jean aux portes d’Annecy

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Homélie du 23 nov. 25 - Le Christ-Roi

     Nous sommes le dernier dimanche de l’année liturgique, et cette fête du Christ Roi nous oblige à faire un travail de réflexion et de conversion. Quand nous parlons du Christ Roi, il n’est pas question de triomphalisme !

     Le roi est lié au pouvoir ! Dans le langage courant, on parle du roi des finances, du roi des stades, du roi de la pop, d’un enfant-roi, dans la famille … c’est ce qu’il y a de mieux, de plus fort, de plus brillant.

     Parler du Christ Roi de l’univers, c’est parler d’une toute autre performance. D’ailleurs, le texte de l’évangile proposé n’est pas un récit de résurrection, ni non plus celui de l’ascension. Vous voyez, comme un chant de victoire ou de louange pour le Roi des rois.

     L’Evangile renverse l’esprit du monde. Son trône, c’est la croix. Les textes nous invitent à un véritable travail de conversion. Sortir du sentiment et de la vision du monde pour entrer dans la révélation du Dieu invisible se manifestant dans la souffrance. Il continue d’aimer au sommet de la faiblesse et de l’injustice !                                                                                                             C’est en cela qu’il est vainqueur : aimer, aimer quand même, aimer malgré tout !

   Et moi, quelles sont les excuses, dans ma vie, pour ne pas aimer ?

   Les siens ne l’ont pas reconnu … Ils n’ont pas reconnu le roi que l’on fête et qui nous sauve, celui qui se fait le dernier de tous, librement, qui, condamné aux côtés d’un malfaiteur, lui ouvre un avenir par sa parole. « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ! »

     Il y a aujourd’hui et tu seras avec moi dans le paradis. Voilà le résumé de l’évangile de Luc : la miséricorde pour aujourd’hui, et ceci en toute circonstance. Le roi, le plus grand, le plus fort, le vainqueur est pendu sur un morceau de bois et continue de servir l’homme jusqu’à la mort, en annonçant la bonne nouvelle du salut à ce malfaiteur.

Cette bonne nouvelle est pour nous aussi. C’est un appel !

     Nous qui sommes ici aujourd’hui, nous croyons que le Christ ouvre un avenir sans cesse à celui qui met sa foi en Lui. Avec la parole adressée à ce malfaiteur, nous pouvons dire qu’il n’y a rien qui soit trop laid, rien de trop moche pour que Dieu ne s’y intéresse. Quoi que nous ayons fait dans notre vie, c’est l’aujourd’hui qui compte et l’accueil de la parole du Christ. Cette assurance d’être avec le Seigneur nous aide à ne pas cacher nos échecs, notre péché, mais au contraire, à déposer les armes devant Lui. Rien d’autre que d’être soi, devant Lui, les yeux fixés sur Lui, accueillant sa parole qui relève et pardonne.

     La foi est un don à accueillir et une tâche à accomplir, une grâce qui nous sauve et qui nous envoie.

     Avec Lui, qui a pris le chemin des hommes et qui est allé jusqu’au bout du bout de la souffrance humaine, nous découvrons la force de la foi, de l’espérance et de la charité.

     L’onction qu’a reçue David en son temps, signe de l’élection de Dieu, est devenue celle du baptême qui fait de nous des rois, à la manière du Christ. Ce renversement de la royauté, nous avons à le faire nôtre.

N’oublions pas : « Aujourd’hui, Dieu fait miséricorde ! »