EDITO
40 jours après la Transfiguration, l’Eglise d’occident fête la Croix Glorieuse.
Rappelons-nous : sur la montagne, Jésus donne à ses proches disciples d’apercevoir l’éclat de sa divinité, il les prépare ainsi à traverser les affres des jours de la passion.
Nous fêtons la croix, non en ce qu’elle est instrument de torture, lieu de destruction infamant, mais signe visible que Dieu ne recule devant aucun anéantissement pour nous sauver.
Parfois nous sommes si loin, si profondément perdus, qu’il n’y a que la force du don sans réserve du Christ pour nous relever, pour nous « tenir tout contre sa Face »
Encore faut-il que nous acceptions de regarder la Croix, que nous ne la rangions pastrop vite sur l’étagère des objets de piété, parce qu’elle est, c’est vrai, difficile à contempler. Contempler la Croix, c’est d’abord contempler Jésus qui se donne jusqu’à l’extrême… Et c’est renversant de comprendre que Dieu nous aime en renonçant à sa puissance divine, en se vidant de Lui-même…
Sur les icônes de la Transfiguration, les 3 disciples sont représentés bouleversés, tête en bas : renversés ! Nous pouvons bien, nous aussi, consentir aux petits et grands retournements que l’Esprit nous suggère au quotidien…
C’est bien nous que le Père a voulu sauver en envoyant son fils dans le monde.
Sauver, non pas juger. Méditons cela.
Catherine Premat, déléguée pastorale à Saint Jean.