29 ème dimanche du TO, année C
 
     
Dans les textes de ce jour, quelles invitations nous sont faites ? Pour le savoir, regardons-les de plus près.
Dans le récit de l’Exode, c’est même comme une parabole : on voit Moïse qui prie, les mains levées pour faire gagner son camp. Et ce qui se passe sur le champ de bataille est directement lié, selon l’auteur, à la constance du geste de Moïse. S’il baisse les bras, alors l’ennemi prend le dessus.
Ce qu’il faut retenir, c’est la foi de Moïse : il ne doute pas que sa prière est entendue… Et surtout, ce qui peut nous donner une indication pour nous aujourd’hui, c’est le fait que quand il fatigue, que ses mains deviennent trop lourdes, ils s’appuie sur d’autres … Un fils et un frère..
Donc : Être croyant, c’est avoir foi (c’est à dire faire confiance) et s’appuyer sur d’autres.
Voilà un premier point à méditer.
Et puis, dans l’Évangile de Luc, Jésus raconte l’histoire d’une veuve. C’est-à-dire pour l’époque, une femme qui ne pouvait compter sur aucun appui. Une pauvre. Et le juge, à qui elle s’adresse n’est pas le recours idéal. Il est mécréant et se moque des pauvres. Mais elle tient bon, elle ne renonce pas. On peut supposer qu’elle sait que ce juge a été placé là par un plus grand que lui, et que c’est ce plus grand qui l’entendra et lui fera justice.
Elle demande, parce qu’elle sait qu’elle recevra la justice.
Elle demande parce qu’elle y croit. Et sa foi va au-delà des circonstances pourtant peu encourageantes…
Et c’est intéressant de comprendre qu’elle demande la justice et non pas, dans le texte, des choses précises : la réparation, l’indemnisation, la punition de l’adversaire, que sais-je encore ?
Et moi, ça m’interroge sur les demandes que parfois nous formulons lorsque nous prions. Avouons-le, bien souvent nous exprimons des besoins ou des désirs aux contours précis et personnels. Nous disons à Dieu ce que nous voulons qu’il fasse. Ne croyons-nous pas qu’Il nous donne déjà, en germe ou en promesse, le bon, le bien, l’Esprit Saint ? avons-nous besoin de plus ?
Ne savons-nous pas qu’Il nous a déjà donné, son Fils, le Salut, la Vie en plénitude ? C’est comme s’il y avait tout un chemin à parcourir, celui qui part des souhaits que nous éprouvons pour nous, pour notre vie, et qui va vers un désir de devenir de plus en plus unis, de plus en plus confiants dans le Seigneur. Parce qu’Il nous aime, Celui qui nous écoute.
C’est cela la foi que le Fils de l’homme pourra trouver quand il viendra !
Voilà la question que le Christ nous pose à chacun de nous : Crois-tu, fais-tu confiance, sais-tu que je suis avec toi tous les jours et jusqu’à la fin des temps ?
Dans le silence écoutons cette question.
