A Dieu ... Père François. — Paroisse Saint-André en Gavot-Léman

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A Dieu ... Père François.

 

A Dieu ... 

Mgr Yves Le Saux, évêque d'Annecy, les prêtres et les diacres du diocèse vous font part du décès du père François Lacroix, endormi dans l'espérance de la résurrection le 16 juin à Thonon-les-Bains.
Né le 14 novembre 1928 à Saint-Paul-en-Chablais, il avait été ordonné prêtre à Annecy le 18 décembre 1954.


Ses funérailles seront célébrées le lundi 23 juin 2025 à 14h30 en l’église de Saint-Paul-en-Chablais, suivies de l’inhumation au cimetière de ce lieu.

Nous le confions à la tendresse du Seigneur et assurons sa famille de nos prières. Vous trouverez sa biographie et le souvenir de sa vie au service de l’Église dans une prochaine édition de Catholiques 74.

Témoignage :

Curé profondément humain, il touchait les cœurs par ses homélies empreintes de simplicité, de bon sens et d’une réelle profondeur d’esprit. Il avait ce don rare de faire résonner la parole de Dieu dans la vie de chacun en l’ancrant dans des anecdotes du quotidien rural et ouvrier qu’il connaissait si bien. Il parlait avec authenticité aux habitants des terres du plateau de Gavot qu'il connaissait si bien tout en portant en lui l’expérience des autres paroisses qu’il avait servies. Il vivait chaque célébration, avec une sincérité et une humilité qui marquaient les esprits. Son message, jamais abstrait, était accessible et adossé à une foi profonde. Il laisse le souvenir d’un prêtre proche des gens et habité par une vraie humanité. Pas besoin de grands mots, mais à votre image monsieur Lacroix en toute simplicité : merci !

 Maxime Julliard, maire de Féternes

Homélie père François Lacroix

Le père François nous a quitté, même si nous savions que cela devait arriver un jour, c’est une page qui se tourne. Bien rares sont les prêtres, qui comme lui, faisait positivement l’unanimité de ceux qui l’ont connu et qu’il avait servi dans son ministère. Je l’ai moi-même côtoyé pendant 7 ans et c’était toujours un bonheur de le visiter, entre autre pour lui apporter le programme des messes où il avait toujours sa place, heureux de servir. Il est difficile d’évoquer le père François sans évoquer sa sœur, la « Mimie » comme nous l’appelions tous affectueusement et dont il était très proche ainsi que ses frères, neveux et nièce ; merci à ceux d’entre vous qui avez pris soin de lui dans sa vieillesse et lui avez permis de servir longtemps, c’était un grand bonheur pour lui.

L’évangile des béatitudes convient bien pour cet adieu. Le père François a été un homme heureux et a communiqué ce bonheur autour de lui car c’était un homme pétri d’humanité ; une humanité puisée, nourrie, habitée par la fréquentation de l’évangile. La prédication était pour lui un grand bonheur et que dire du bonheur de ceux qui l’écoutaient, jeunes et anciens, tout le monde était rejoint. L’évangile des béatitudes convient bien à ce qu’il a vécu : humilité, homme de paix, sensibilité à la souffrance des autres, soucieux de la justice.

Oui, heureux étais-tu François de marcher avec le Christ dans ton coeur sur le chemin des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Une foi simple, naturelle que tu partageais comme le bon pain de l’eucharistie que tu as tant de foi rompu pour le peuple de Dieu dont l’Église t’avais établi le pasteur. Tu marchais à la suite de celui qui t’avais saisi dans ta jeunesse et que tu n’as jamais lâché durant ta longue vie, faisant ton bonheur et celui de ceux qui t’ont côtoyés.

Que dire aujourd’hui ? Notre tristesse mais surtout l’action de grâce et la reconnaissance de la vie longue, bien remplie et n’en doutons pas féconde de notre frère en humanité, simple et humble prêtre de Jésus Christ dont il nous a reflété le visage sur cette terre. La reconnaissance que nous lui devons s’exprimera au mieux dans notre engagement à vivre nous aussi l’esprit des béatitudes dans notre monde où nous voyons tant de violence et de cruauté. Depuis que le Seigneur les a prononcé, les béatitudes n’ont pas pris une seule ride. Je finirai avec quelques phrases de la 1° lecture (livre des Lamentations) « Grâce à l’amour du Seigneur, nous ne sommes pas anéantis ; ses tendresses ne s’épuisent pas; elles se renouvellent chaque matin...il est bon d’espérer en silence le salut du Seigneur ». Que ces paroles d’espérance nous habitent tandis que nous accompagnons François, notre frère.

Père Louis Aegerter