Homélies, méditations, prières, ... — Paroisse Saint-André en Gavot-Léman

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Paroisse Saint-André en Gavot-Léman Paroisse  Saint-André en Gavot-Léman
Newsletter

Homélies, méditations, prières, ...

Pour chaque dimanche et fêtes

Ecouter la parole de Dieu   

http://dimanche.retraitedanslaville.org

S'abreuver de l'Amour du Christ

« Ce document (encyclique "Delixit nos") nous permet de découvrir que le contenu des encycliques sociales Laudato si’ et Fratelli tutti n’est pas étranger à notre rencontre avec l’amour de Jésus-Christ. En nous abreuvant de cet amour, nous devenons capables de tisser des liens fraternels, de reconnaître la dignité de tout être humain et de prendre soin ensemble de notre maison commune. » Pape François

Lien : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjBktGnzp2NAxWtU6QEHYYmHiwQFnoECEQQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.vatican.va%2Fcontent%2Ffrancesco%2Ffr%2Fencyclicals%2Fdocuments%2F20241024-enciclica-dilexit-nos.html&usg=AOvVaw2C5it2D9Hbsrp-pbiyzX0R&opi=89978449

Sainte Trinité

Lecture du livre des Proverbes (8, 22-31)

Psaume 8

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (5, 1-5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (16, 12-15)

Méditation

La solennité de la Sainte Trinité    

Le dimanche après la Pentecôte a lieu la Solennité de la Sainte Trinité. Au terme des cycles de l’Incarnation et de la Rédemption (Noël et Pâques), conclus par le don de l’Esprit Saint (Pentecôte), on comprend que l’Église s’arrête au mystère de la Trinité. Bien que la fête ait surtout une résonance dogmatique, assez étrangère à la tonalité habituelle des anciennes solennités, cette célébration est un rappel opportun de la source et du terme de toute la vie chrétienne.

Tout acte liturgique commence « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » et se trouve rythmé par des « Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit » ou par d’autres doxologies trinitaires (voir Par lui). C’est parce qu’ils ont été baptisés « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » que les chrétiens peuvent, en vertu du sacerdoce commun des fidèles, célébrer l’Alliance : non seulement se prêter à l’action de salut opérée par la Trinité, mais entrer dans la vie même des trois Personnes divines. Les fidèles doivent se rappeler que la liturgie de la Jérusalem céleste, à laquelle participe réellement la liturgie d’ici-bas, est l’insertion parfaite de l’Église, Épouse et Corps du Christ, dans la vie du Fils, engendré par le Père dans l’Esprit Saint, et refluant vers le Père dans le même Esprit Saint. Voir Gloire, Esprit Saint, Alliance, Assemblée.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

 

Avant les siècles, dès le commencement, depuis toujours, une présence, une communion : le Seigneur m’a faite pour lui. La lecture des Proverbes fait résonner une réalité que nous ne pouvons saisir mais seulement appréhender par grâce. La figure de la Sagesse esquissée renvoie au Dieu, au-delà de tout créé, que nous ne pouvons qu’appeler « l’Inconnaissable ». L’union profonde entre le Seigneur créateur et la Sagesse se dit en termes d’une présence. « J’étais là […], je grandissais à ses côtés […], je faisais ses délices jour après jour […] trouvant mes délices avec les fils des hommes. » Une présence ouverte au créé, à l’amitié avec l’humanité. Cette figure de la Sagesse, nous la voyons prendre corps en ­Jésus Fils de Dieu dans les écrits du Nouveau ­Testament. Lui qui ­grandissait en sagesse et en grâce au cœur des siens à Nazareth. Lui qui livre sa vie, aimant jusqu’à l’extrême, pour rassembler tous les fils et filles de Dieu que nous sommes et les présenter au Père pour sa gloire. Lui qui a promis d’être avec nous chaque jour pour toujours, au cœur de notre quotidien. Conduits par l’Esprit, nous sommes peu à peu introduits dans une connaissance intérieure du Christ Jésus pour partager avec lui, par lui et en lui une communion intime avec le Père. Père, Fils, Esprit, trois personnes distinctes en un Dieu unique : mystère de notre foi, source de notre joie, grâce d’une espérance qui ne déçoit pas.
Puis-je repérer la manière dont l’Esprit Saint me conduit à glorifier le Père dans le concret du quotidien ?
Comment témoigner de ma foi en la Trinité sur mon lieu de travail, auprès de mon entourage ? 

Anne Da, xavière

Pentecôte

 Lecture du livre des Actes des Apôtres 2, 1-11

Psaume 103 (104)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains 8, 8-17

Évangile de Jésus Christ selon St Jean 14, 15-16.23b-26

Méditation

L’ÉGLISE NAÎT AU SOUFFLE DE L’ESPRIT

Souffle et feu, l’Esprit s’empare d’hommes pour en faire des Apôtres, des passionnés de l’annonce de la Bonne Nouvelle, des témoins fidèles du Christ, jusque dans le don d’eux mêmes, et parfois au risque de leurs vies. L’Église naît au souffle de l’Esprit. D’une poignée d’hommes emmurés dans leur peur, l’Esprit fait d’infatigables témoins, des prédi cateurs enthousiastes, des ambassadeurs de la loi d’amour. L’Esprit, nous dit l’évangile, donne aux disciples de relire et de compren dre ce qu’ils ont vécu, vu et entendu. Le compagnonnage avec leur Maître et Seigneur a été un chemin d’apprentissage et d’accueil de la Bonne Nouvelle. Hier comme aujourd’hui, le temps de la relecture donne sens et force à la mission des disci ples du Christ. Garder la Parole et les com mandements est signe d’amour et devient alors essentiel pour garder le cap, laisser nos vies grandir au souffle de l’Esprit et choisir à jamais le Christ comme maître et ami. L’Esprit prend soin de nos communautés dont l’avenir tient à leur capacité à être mis sionnaires. C’est ce même Esprit qui fait de nous des enfants de Dieu et qui nous pousse à nous tourner vers le Père. C’est ce même Esprit qui fait toutes choses nouvelles. L’Esprit fait de nous des vivants. Avec le Christ, nous sommes déjà ressuscités. Du huis clos où étaient enfermés les Apôtres, l’Église prend la mer et entraîne dans son sillage toute l’humanité sauvée par la mort et la résurrection du Christ. Nous entendons souvent la question « Qu’as-tu fait de ton baptême ? ». Et si, aujourd’hui, je me demandais ce que j’ai fait de ma confirmation ? L’Esprit fait-il de moi un vivant ? L’Esprit habite-t-il ma prière ? Suis-je passionné de l’annonce de la Bonne Nouvelle par ma vie et mes actes ?

Benoît Gschwind, évêque de Pamiers 

7ème dimanche de Pâques

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 7, 55-60)

Psaume 96 (97)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 22, 12-14.16-17.20)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 17, 20-26)

Méditation


Enfin seuls !
par Soeur Christine Gautier
Source : https://www.dimanchedanslaville.org/

 

Soulagement des parents quand l’enfant malade finit par s’endormir, soulagement de la moniale qui retrouve la solitude de sa cellule après s’être dépensée dans mille services, soulagement de Jésus qui se retire dans un endroit désert pour prier son Père. Mais que se passe-t-il dans ce tête-à-tête entre le Père et son Fils ?

Dans son évangile, saint Jean intercale une longue prière de Jésus entre la dernière Cène et le récit de la Passion. Avec lui, nous pénétrons dans l’intimité du Fils et de son Père. Et quelle surprise de nous découvrir au cœur de cette prière ! En effet, Jésus désire étendre sa profonde communion avec son Père à ses disciples et à tous ceux qui croiront plus tard, c’est-à-dire nous tous ! Jésus ne se retire pas égoïstement pour trouver un peu de consolation chez son Père : il intercède et demande pour nous la gloire, la foi en son nom donc en sa personne. Il est fou d’amour pour nous au point de demander cette faveur au Père : que nous vivions du même amour que lui. Et sa folie le portera à donner sa vie pour tous ceux pour qui il prie.

Quelle intensité fulgurante cela donne à notre neuvaine, entre l’Ascension et la Pentecôte ! Enfin seuls en ce temps de retraite au Cénacle avec les apôtres, nous pouvons nous imprégner du désir de Jésus de partager avec nous son intimité avec le Père. Et l’Esprit qui circule entre eux nous sera donné, il fera grandir l’amour entre nous et nous lancera sur les routes de la mission pour transmettre ce don.

A l'occasion du 1700e anniversaire du premier concile œcuménique, qui se tint à Nicée, près de Constantinople, enracinons-nous dans la foi commune des chrétiens telle que l'exprime saint Cyprien de Carthage dans son traité sur l'unité de l'Église : « L’Église est une et s’est répandue au loin en une multitude par accroissement de sa fécondité. Elle est une comme la lumière, bien que les rayons du soleil soient nombreux, ou comme l’arbre qui possède de multiples branches mais dont la force se fonde sur ses racines tenaces. (…) De même, l’Église, inondée de la lumière du Seigneur, répand ses rayons dans le monde entier, mais c’est une seule lumière qui est partout diffusée, et l’unité du corps n’est pas rompue car c’est un seul Esprit qui l’anime. »

Jeudi de l'Ascension - 29 mai

L'Ascension constitue le troisième volet d'un triptyque essentiel pour les chrétiens. Il comprend la crucifixion de Jésus, qui est commémorée le Vendredi saint ; sa résurrection, fêtée le dimanche de Pâques ; et enfin son enlèvement « au ciel », quarante jours plus tard. Dans les Actes des apôtres, il est écrit que Jésus « s'était présenté vivant après sa passion, pendant quarante jours ». Puis, « il fut enlevé au ciel ».

Deuxième homélie pour l’Ascension de Saint Léon Le Grand

(45e pape de 440 à 461, proclamé Docteur de l'Église en 1754.)

 

(…) Cette foi, augmentée par l'Ascension du Seigneur, et fortifiée par le don du Saint-Esprit, n'a redouté ni les chaînes, ni les prisons, ni l'exil, ni la morsure des bêtes, ni les supplices raffinés de cruels persécuteurs. Dans le monde entier, c'est pour cette foi que non seulement des hommes, mais des femmes, et aussi de jeunes enfants et de frêles jeunes filles ont combattu jusqu'à répandre leur sang. Cette foi a chassé des démons, écarté des maladies, ressuscité des morts. Les saints Apôtres eux-mêmes, fortifiés par tant de miracles, instruits par tant de discours, avaient cependant été terrifiés par la cruelle passion du Seigneur et n'avaient pas admis sans hésitation la réalité de sa résurrection. Mais son Ascension leur fit accomplir de tels progrès que tout ce qui, auparavant, leur avait inspiré de la crainte, les rendait joyeux. Ils avaient dirigé leur contemplation vers la divinité de celui qui avait pris place à la droite du Père. La vue de son corps ne pouvait plus les entraver ni les empêcher de considérer, par la fine pointe de leur esprit, qu'en descendant vers nous et qu'en montant vers le Père il ne s'était pas éloigné de ses disciples.

C'est alors, mes bien-aimés, que ce fils d'homme fut connu, de façon plus haute et plus sainte, comme le Fils de Dieu. Lorsqu'il eut fait retour dans la gloire de son Père, il commença d'une manière mystérieuse, à être plus présent par sa divinité, alors qu'il était plus éloigné quant à son humanité. C'est alors que la foi mieux instruite se rapprocha, par une démarche spirituelle, du Fils égal au Père; elle n'avait plus besoin de toucher dans le Christ cette substance corporelle par laquelle il était inférieur au Père. Le corps glorifié gardait sa nature, mais la foi des croyants était appelée à toucher, non d'une main chamelle mais d'une intelligence spirituelle, le Fils unique égal à celui qui l'engendre.

Site : La Croix

6e dimanche de Pâques

Lecture du livre des Actes des Apôtres (15, 1-2.22-29)

Psaume 66 (67)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (21, 10-14.22-23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (14, 23-29)

Méditation

Jésus prépare les disciples à son départ.

 Bientôt, il disparaîtra à leurs yeux mais sa présence habitera leur cœur pour toujours. La fin de notre temps pascal est marquée par ­l’Ascension et la Pentecôte. La paix et la joie en seront les signes. Notre paix vient de celui qui a traversé la souffrance et la mort pour nous rejoindre là où nous sommes. Elle vient de l’Esprit Saint qui marche à nos côtés. Notre joie sera de voir le Fils rejoindre le Père. En Jésus, notre frère, chacun pourra désormais partager l’intimité du Père. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » L’Exode est bien fini. Dieu n’est plus dans la Tente, cheminant au milieu d’un peuple en route vers la Terre promise. Il n’est plus confiné au Temple de Jérusalem dans le Saint des saints, que seuls quelques privilégiés pouvaient atteindre. Désormais, le Seigneur habite en chacun de nous. Mais, pour cela, il nous faut suivre l’enseignement de Jésus et prendre le risque d’aimer. Les disciples de Jésus ont eu cette audace de communiquer la vie de Dieu. Ils ont reçu la force de croire que nos existences et nos communautés étaient devenues son sanctuaire. « Celui qui aime ne se fatigue pas. Et s’il ressent la fatigue, il va jusqu’à aimer sa fatigue », écrivait saint Augustin. Aimer est s’en remettre à Dieu et se reposer dans sa vérité.
Quels sont les rencontres et les événements où je perçois la présence de Dieu dans ma vie ?
La paix et la joie ne règnent pas toujours dans nos relations humaines. Comment laisser Dieu devenir notre paix et nous apprendre à aimer ? 

Vincent Leclercq, prêtre assomptionniste

5e dimanche de Pâques

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 14, 21b-27)

Psaume 144 (145)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 21, 1-5a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 13, 31-33a.34-35)

Méditation

Dimanche 18 mai, à Rome, Robert Francis Prevost a été officiellement intronisé comme le 267e pape de l'Église catholique. Dans son homélie, il est revenu sur le sens de sa mission, et celle de l’Église catholique : « C’est l’heure de l’amour ! » (Nous reproduisons l'intégralité du texte.)

Source : https://www.lavie.fr/lhomelie-de-la-messe-dintronisation-du-pape-leon-xiv

Chers frères Cardinaux,
Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Distinguées autorités et membres du Corps diplomatique,
Frères et sœurs,

C’est avec un cœur plein de gratitude que je vous salue tous au début du ministère qui m’a été confié. Saint Augustin écrivait : « Tu nous avez faits pour Toi, Seigneur, et notre coeur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi » (Les Confessions, 1.1.1).

Ces derniers jours, nous avons vécu un moment particulièrement intense. La mort du pape François a rempli nos cœurs de tristesse et, dans ces heures difficiles, nous nous sommes sentis comme ces foules dont l’Évangile dit qu’elles étaient « comme des brebis sans berger » (Mt 9, 36). Le jour de Pâques, cependant, nous avons reçu sa dernière bénédiction et, à la lumière de la résurrection, nous avons affronté ce moment dans la certitude que le Seigneur n’abandonne jamais son peuple, qu’il le rassemble lorsqu’il est dispersé et qu’il le « garde comme un berger son troupeau » (Jr 31, 10).

Dans cet esprit de foi, le Collège des cardinaux s’est réuni pour le Conclave ; issus d’histoires et de parcours différents, nous avons remis entre les mains de Dieu le désir d’élire le nouveau successeur de Pierre, l’Évêque de Rome, un pasteur capable de garder le riche héritage de la foi chrétienne et, en même temps, de jeter son regard au loin pour répondre aux questions, aux inquiétudes et aux défis d’aujourd’hui. Accompagnés par votre prière, nous avons senti l’action de l’Esprit Saint qui a su accorder les différents instruments de musique en faisant vibrer les cordes de nos cœurs en une mélodie unique.

« Je viens à vous comme un frère »

J’ai été choisi sans aucun mérite et, avec crainte et tremblements, je viens à vous comme un frère qui veut se faire le serviteur de votre foi et de votre joie, en marchant avec vous sur le chemin de l’amour de Dieu, qui veut que nous soyons tous unis en une seule famille.

Amour et Unité : ce sont les deux dimensions de la mission confiée à Pierre par Jésus.

C’est ce que nous raconte le passage de l’Évangile qui nous conduit au lac de Tibériade, là même où Jésus avait commencé la mission reçue du Père : « pêcher » l’humanité pour la sauver des eaux du mal et de la mort. En passant sur la rive de ce lac, il avait appelé Pierre et les autres premiers disciples à être comme Lui « pêcheurs d’hommes » et désormais, après la résurrection, c’est à eux de poursuivre cette mission, de jeter le filet encore et encore pour plonger dans les eaux du monde l’espérance de l’Évangile, de naviguer sur la mer de la vie pour que tous puissent se retrouver dans l’étreinte de Dieu.

« Aimer davantage et donner sa vie »

Comment Pierre peut-il s’acquitter de cette tâche ? L’Évangile nous dit que cela n’est possible que parce qu’il a expérimenté dans sa propre vie l’amour infini et inconditionnel de Dieu, y compris à l’heure de l’échec et du reniement. C’est pourquoi, lorsque Jésus s’adresse à Pierre, l’Évangile utilise le verbe grec agapao, qui se réfère à l’amour que Dieu a pour nous, à son offrande sans réserve et sans calcul, différent de celui utilisé pour la réponse de Pierre, qui décrit plutôt l’amour de l’amitié, que nous avons entre nous.

Lorsque Jésus demande à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 16), il fait donc référence à l'amour du Père. C’est comme si Jésus lui disait : ce n’est que si tu as connu et expérimenté cet amour de Dieu, qui ne manque jamais, que tu pourras paître mes agneaux ; ce n’est que dans l’amour de Dieu le Père que tu pourras aimer tes frères un « encore plus », c’est-à-dire en offrant ta vie pour tes frères.

À Pierre est donc confiée la tâche « d’aimer davantage » et de donner sa vie pour le troupeau. Le ministère de Pierre est précisément marqué par cet amour oblatif, car l’Église de Rome préside à la charité et sa véritable autorité est la charité du Christ. Il ne s’agit jamais d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir, mais il s’agit toujours et uniquement l’aimer comme Jésus l’a fait.

« Trop de discorde, trop de blessures »

Lui – affirme l’apôtre Pierre lui-même – « est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle » (Ac 4, 11). Et si la pierre est le Christ, Pierre doit paître le troupeau sans jamais céder à la tentation d’être un meneur solitaire ou un chef placé au-dessus des autres, se faisant maître des personnes qui lui sont confiées (1 P 5, 3). Au contraire, il lui est demandé de servir la foi de ses frères, en marchant avec eux : en effet, nous sommes tous constitués « pierres vivantes » (1 P 2, 5), appelés par notre baptême à construire l’édifice de Dieu dans la communion fraternelle, dans l’harmonie de l’Esprit, dans la coexistence des diversités. Comme l’affirme saint Augustin : « L’Église est constituée de tous ceux qui sont en accord avec leurs frères et qui aiment leur prochain » (Discours 359, 9).

Cela frères et sœurs, je voudrais que ce soit notre premier grand désir : une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié.

À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres. Et nous voulons être, au cœur de cette pâte, un petit levain d’unité, de communion, de fraternité. Nous voulons dire au monde, avec humilité et joie : regardez le Christ ! Approchez-vous de Lui ! Accueillez sa Parole qui illumine et console ! Écoutez sa proposition d’amour pour devenir son unique famille : dans l’unique Christ, nous sommes un. Et c’est la route à parcourir ensemble, entre nous, mais aussi avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix !

« C’est l’heure de l’amour ! »

Tel est l’esprit missionnaire qui doit nous animer, sans nous enfermer dans notre petit groupe ni nous sentir supérieurs au monde ; nous sommes appelés à offrir à tous l’amour de Dieu, afin que se réalise cette unité qui n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple.

Frères et sœurs, c’est l’heure de l’amour ! La charité de Dieu qui fait de nous des frères est au cœur de l’Évangile et, avec mon prédécesseur Léon XIII, aujourd’hui, nous pouvons nous demander si on ne verrait pas « l’apaisement se faire à bref délai, si ces enseignements pouvaient prévaloir dans les sociétés ? » (encyclique Rerum Novarum, 21)

Avec la lumière et la force du Saint Esprit, construisons une Église fondée sur l’amour de Dieu et signe d’unité, une Église missionnaire, qui ouvre les bras au monde, annonce la Parole, se laisse interpeller par l’histoire et devient un levain d’unité pour l’humanité.

Ensemble, comme un seul peuple, comme des frères tous, marchons vers Dieu et aimons-nous les uns les autres.

4e dimanche de Pâques

Le temps pascal est une période des calendriers liturgiques catholique et orthodoxe qui s'étend du jour de Pâques au dimanche de la Pentecôte.

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (13, 14.43-52)

Psaume 99 (100)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (7, 9.14b-17)

Évangile de Jésus Christ selon saint 

Père Placide

HOMELIE DU 4EME DIMANCHE DE PACQUES

« MES BREBIS ECOUTENT MA VOIX ET LE PERE ET MOI, NOUS SOMMES UN ».

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous célébration la Journée mondiale de prière pour les vocations. Nous sommes également dans la joie de l’élection du nouveau pape, Leon XIV, après le départ vers le Père du Pape François que nous remercions beaucoup. Avec les lectures que nous venons d’entendre, ces deux évènements nous aident à faire la méditation sur notre rôle dans la promotion de l’unité et sur la prière pour les vacations, en particulier celle des jeunes.

En effet, c’est dans le silence et la prière qu’on discerne sa vocation. Nous sommes encore une fois appelés à trouver danantage le temps pour écouter la voix du Seigneur. Il est vrai qu’actuellement dans ce monde de multiples mutations de la technologie de communication ce temps de discerner la volonté de Dieu peut manquer.

« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent » dit Jésus (Jn 10,27). Ecouter la voix du Christ, c’est aussi ouvrir les yeux et voir les actions divines dans vie d’aujourd’hui. Une de ces actions que nous avons vécues ces derniers temps, c’est l’élection du nouveau pape. Le cardinal Robert Francis Prevost, devenu pape Léon XIV.

Ce conclave particulièrement court, comme les médias le disaient montre que l’unité du peuple de Dieu est possible. Peut-être, vous l’avez entendu également, ce conclave avait la particularité d’une représentation inédite des "périphéries" chères au Pape Francois. On peut dire que la vision que Saint Jean a eue il y a presque 2000 ans se réalise déjà aujourd’hui en attendant la réalisation parfaite qui doit encore venir.

En effet, dans la deuxième lecture du livre de l’Apocalypse de ce Dimanche, il dit : « j’ai vu une foule immense, que nul ne peut dénombrer, une foule de toutes les nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. L’un des Anciens me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux (Ap 7, 9.14b-17) ».

L’église reste signe de l’unité du peuple de Dieu dont le bon Pasteur est le Christ. Son unité vient de l’unité trinitaire : celle du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Dans l’évangile de ce Dimanche Jésus dit : « le Père et Moi, nous sommes Un (Jn 10,30) ». Un des cardinaux qui a participé au dernier conclave disait qu’ils ont était témoins de la force de la prière unanime des fidèles du monde entier au long de l’élection. Les cardinaux électeurs se sentaient soutenus, disait-il. Cela m’a rappelé, un enfant de la catéchèse qui m’a demandé pourquoi, quand on prie, ca ne marche pas. Par le témoignage de ce cardinal, on peut dire que quand on prie dans l’Esprit de Dieu, plutôt ça marche.

Chers frères et sœurs, demandons au Seigneur à notre tour d’être signe d’unité partout où nous sommes. Et cela peut commencer maintenant par notre prière pour l’unité des chrétiens et de tous les peuples. Prions également pour la paix à tous les peuples le pape nous l’a souhaité dans son premier discours.

Enfin, prions pour les jeunes en particulier pour qu’ils trouvent un vrai sens à leur vie en aspirer au bonheur de la vie en Dieu ici sur la terre et dans la vie de l’éternité.

Amen.

Méditation 

  • « Brebis » or not « brebis » ?

L’image du bon pasteur et de ses brebis est-elle pertinente pour parler de la vie chrétienne aujourd'hui ? Quelques semaines avant son baptême, un catéchumène me demandait avec angoisse si le baptême allait lui faire perdre sa personnalité ? Par le baptême, nous renaissons à une vie nouvelle dans le Christ. Mais devenons-nous pour autant des petites brebis bien dociles ?

Ceux qui sont baptisés de longue date savent combien il est facile d’être infidèles à la grâce reçue. En effet, comme le dit Saint Thomas d’Aquin : « La grâce perfectionne la nature » (Somme de théologie, IIa IIae, q. 26, a. 9, obj 2) mais ne s’y substitue pas. Nous restons ce que nous sommes avec nos fragilités et nos limites.

Par le baptême, nous sommes transformés mais nous ne changeons pas, nous sommes membres d’un corps mais libres de nous égarer ... Seigneur, que la vie chrétienne est compliquée !

Le mot-clef est peut-être la « communion ». Être en communion, c’est accepter de se décentrer de soi pour accueillir le regard de l’autre. Par exemple, avec celui qui est inquiet, c’est accepter de laisser son inquiétude résonner en soi comme si elle était la nôtre. Être en communion avec Dieu, c’est accepter de regarder sa vie avec Son regard de justice et de miséricorde, pour faire un pas de plus. Dans cet apprentissage, notre modèle est celui de la communion Trinitaire, fondé sur une circulation d‘amour. Par le baptême, et chaque année à Pâques, nous sommes invités à plonger dans cet amour trinitaire pour grandir en communion avec l’ensemble du corps du Christ. En ce dimanche, avec qui suis-je en communion ?

Soeur Carine Michel, dominicaine, Communauté de Nancy

  • Écouter est à la fois l’une des actions les plus simples à effectuer et l’une des plus complexes.

La difficulté réside dans le fait que l’écoute n’est pas toujours perçue comme une « action » en soi : elle donne plutôt l’impression de ne rien faire, d’être passif, en attente d’une autre activité. En témoignent ces nombreuses personnes qui regardent des séries télévisées tout en parcourant distraitement le contenu que leur téléphone intelligent leur propose comme loisir complémentaire. Pourtant, la vie spirituelle repose avant tout sur l’écoute, dans son sens le plus actif. À Antioche, Paul et Barnabé parviennent à capter l’attention de certains, tandis que d’autres se ferment volontairement à leur message. Jésus, de son côté, insiste sur le fait que ses brebis, celles à qui il donne la vie éternelle, sont précisément celles qui écoutent sa voix, celle du Pasteur et du Fils unique du Père.
Il est courant de se dire croyant tout en réduisant la parole de Dieu à un simple bruit de fond. On l’entend juste assez pour se conforter dans son identité de chrétien, mais jamais suffisamment pour se laisser interpeller par ses exigences d’amour ou ses appels à une profonde conversion intérieure.
Or, la conversation que Dieu souhaite entretenir avec nous n’a rien de comparable à une musique d’ambiance. Elle exige une attention entière, comme lorsque l’on prête une oreille attentive à un ami cher venu nous confier des choses importantes. Se rendre pleinement disponible à cette écoute, c’est entrer dans une relation d’intimité, de communion avec Dieu, où chaque mot peut devenir une source de vie et de renouvellement.

Qu’est-ce qui, dans ma vie, fait trop souvent distraction ?
Quelle place la parole de Dieu occupe-t-elle dans mon quotidien : bruit de fond ou dialogue actif ? 

Jonathan Guilbault, directeur éditorial de Prions en Église Canada

3ème dimanche de Pâques

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 5, 27b-32.40b-41)

Psaume 29 (30)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 5, 11-14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 21, 1-19)

Méditation

Ce récit de l’apparition du Ressuscité est le plus long des évangiles, avec celui des disciples d’Emmaüs. Il est peut-être aussi le moins spectaculaire et le plus tendre. Tout se passe cette fois comme à la maison, en terre galiléenne, où tant de choses se sont passées entre Jésus et ses disciples. Cette fois, on est revenu au quotidien, la pêche, puisque cela on sait le faire. Alors, Pierre y va et des disciples l’accompagnent. Cette nouvelle pêche miraculeuse rappelle celle des débuts (Luc 5), comme un clin d’œil. Le Seigneur est reconnu, au point qu’il n’est pas nécessaire de lui demander qui il est. Il est là, c’est évident, cela suffit. On est bien avec lui, goûtons le moment à vivre et aussi ce repas de poissons cuits sur la braise, qu’il a préparé pour nous. 

Il y en a un cependant qui n’est pas à l’aise, et il sait très bien pourquoi : c’est Pierre, qui a encore son triple reniement sur la conscience. Tout en finesse, Jésus va droit au but : crois-tu vraiment que tu m’aimes plus que ceux-ci ? Pierre, en effet, avait tant dit que si tous le quittaient, lui il resterait. On est entre amis, on est en vérité. On est dans le cœur de la relation. L’humilité de Pierre grandit à chaque fois que Jésus lui refait confiance : « Sois le pasteur de mes brebis ». 

Cette réconciliation de Pierre, cette fois humble et aimant, avec son Seigneur est le point de départ de l’évangélisation du monde.

Accueillons cette Bonne Nouvelle avec joie et humilité : comme Pierre, malgré nos infidélités, le Seigneur continue de nous faire confiance. Si nous nous trompons de chemin et que la culpabilité nous paralyse, le Seigneur nous dit : « Recommence ! ». « Recommence ! », nous dit-il, si nous sommes déçus par ce qui arrive et par ce que nous sommes, au point d'être envahis par la lassitude. Si nous avions le désir de tout donner en nous jetant à corps perdu dans l'amour et que nous voyons bien que la façon dont nous aimons est bien pauvre et limitée, à tout instant, le Seigneur nous dit : « Ne t'inquiète pas ; Recommence ! ».

Frère Xavier Loppinet, Couvent de Sainte-Marie-du-Chêne à Nancy

Source : dimanchedanslaville.org

2ème dimanche de Pâques - Divine Miséricorde

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 5, 12-16)

Psaume 117 (118)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 1, 9-11a.12-13.17-19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (20, 19-31)

Méditation

Mains hésitantes de celui qui ne sait pas trop s’y prendre ou mains grandes ouvertes en offrande ; petites mains de l’enfant qui vient de faire sa première communion ou mains ridées mais jamais vraiment habituées de la personne âgée si fidèlement présente ; mains rugueuses pleines de callosités du travailleur physique ou mains fines de l’artiste…

Quand je donne la communion, je suis fascinée par ces mains diverses qui se présentent pour recevoir le corps du Christ. Elles ne disent certes pas le tout de la vie d’un être mais elles portent les grandes marques de sa vie bien plus sûrement que d’hypothétiques lignes de la main : qui d’une brûlure, d’une cicatrice, d’une tache mal effacée ou du stress d’ongles rongés, sans parler de leurs teintes, reflets d’autant d’origines variées.

Une foi qui cherche à se dire

Comment ne pas faire le rapprochement avec l’Évangile du jour où c’est bien par les mains que la foi cherche à se dire ? Jésus commence en effet par montrer ses mains avant son côté dans ce récit d’apparition. Quant à la demande de Thomas, elle va des mains de Jésus aux siennes : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jean 20, 25). Les mains de Jésus, ce sont bien sûr celles porteuses des stigmates de sa passion, de cette souffrance et de cet abandon suprêmes : qui saurait les effacer ?

D’ailleurs, ne peut-on pas supposer que les disciples d’Emmaüs, lorsqu’ils reconnaissent Jésus à la fraction du pain, le reconnaissent non seulement au geste mais aussi à ses mains qui laissent alors paraître leurs plaies ? Elles montrent que la Résurrection n’efface pas les blessures mais qu’elle les entraîne, dans le sillage même de tout ce qui fait la vie de l’être humain, y compris ce qui en est le plus douloureux.

Une invitation à agir

Ainsi n’est-ce peut-être pas anodin que Thomas veuille « toucher » et que Jésus lui propose d’approcher ses doigts et ses mains. Il y a là comme un signe que cette Résurrection vient aussi rejoindre l’être humain dans ce qu’il a de plus tangible et matériel : ses mains. Celles-ci portent non seulement les marques de la vie mais sont aussi notre premier outil d’action vis-à-vis du monde. Alors, quand Jésus tend sa main ressuscitée vers celle de Thomas, il l’engage aussi à agir, un peu à la manière de l’icône de la descente aux enfers de Jésus du samedi saint où on le voit entraîner avec lui les morts vers la vie. Les apôtres ont d’ailleurs bien compris le message : « à Jérusalem, par les mains des apôtres, beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple » (Actes 5, 12).

Sans aller jusqu’aux prodiges, notre foi nous pousse à ouvrir nos mains pour agir à notre tour ; non pour les garder fermées mais bien pour être témoins véridiques de la Bonne Nouvelle de la résurrection en paroles et en actes. Comme le chantait Jean-Jacques Goldman dans « Quand on ouvre nos mains » : « On ne peut rien tendre les doigts pliés. (…) un cadeau d’hier à demain ; rien qu’un instant d’innocence, un geste de reconnaissance quand ouvre comme un écrin quand on ouvre nos mains. »

Isabelle de la Garanderie. Vierge consacrée du diocèse de Nanterre

Source : lavie.fr/ma-vie/spiritualite/meditation-biblique-quand-on-ouvre-nos-mains

Dimanche de Pâques

Lecture du livre des Actes des Apôtres (10, 34a.37-43)

Psaume 117 (118)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (5, 6b-8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (20, 1-9)

 

Méditation

  • L’insistance du récit de ce dimanche sur les linges posés à plat à l’intérieur du tombeau a plus d’importance qu’il n’y paraît.

Pour l’évangéliste, ces linges sont « des pièces à conviction » selon l’expression de la bibliste Marie-Noëlle Thabut : ils prouvent la résurrection de Jésus. Traditionnellement, dans les rites des funérailles juives, le corps du défunt est enveloppé d’une simple toile de lin blanc après avoir été purifié. Le linceul est un vêtement pour les morts, le dernier, il disparaît avec la décomposition du corps du défunt. Alors si, comme des rumeurs circulant à l’époque de cet événement, les disciples de Jésus avaient dérobé son corps, ils auraient pris les linges avec. On n’enlève pas les linges qui recouvrent un cadavre. Un mort reste enveloppé de son linceul. Le tombeau est vide mais les linges sont restés sur place. Ils prouvent que Jésus est toujours vivant. Mais s’agit-il vraiment d’une preuve ? Ces linges nous font plutôt entrer dans un autre registre, celui de la foi, la foi d’un homme, Jean. « Il vit et il crut », (Jn 20, 8). La foi aide à saisir ce que l’intelligence rationnelle ne peut pas comprendre. Depuis ce temps, la foi en la résurrection de Jésus est fondée sur le témoignage d’hommes et de femmes dont la vie est transformée. Des hommes et des femmes qui, chacun à leur façon, ont expérimenté la puissance de vie à l’œuvre dans ce tombeau.
      -   Qu’est-ce que la résurrection de Jésus change dans ma vie ? 

Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église

  • Lundi de Pâques ou Lundi de l’Ange ? Découvrons pourquoi il est appelé ainsi   … 

     Tout le monde ne sait probablement pas que Pâques dure huit jours , mais tout le monde sait ce qu’est le Lundi de Pâques. C’est un jour férié dans le calendrier liturgique comme dans le calendrier civil. Le lundi qui suit le dimanche de Pâques est un jour de fête. Le dimanche de Pâques célèbre la résurrection du Seigneur et est la fête la plus importante du calendrier liturgique. Le lundi qui suit  est par contre dédié au souvenir de l’épisode de l’Évangile où les femmes, après les événements de la mort de Christ, se rendent au tombeau de Jésus. En y arrivant, elles ne trouvent pas le corps du Maître – qui est ressuscité – mais un ange du Seigneur, qui les attend. De l’ange elles reçoivent la grandiose nouvelle : “Pour vous, ne craignez pas ; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n’est point ici ; il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché”. Cet épisode referme le message très important de la Résurrection et de la joie qui en découle. Pour cette raison il est rappelé dans un jour spécifique. Le nom « Lundi de l’Ange » vient de ce passage de l’Évangile.

On parle également de « Lundi de Pâques » : la raison de cette expression est que la fête de Pâques dure huit jours : c’est  l’Octave de Pâques. Le Lundi de l’Ange est aussi le lundi de l’Octave de Pâques et chaque jour de l’Octave est un prolongement de Pâques même. Il s’agit donc d’une « petite Pâque », un autre jour,  pas aussi important que le dimanche de Pâques, mais qui prolonge la joie du dimanche.. Le Lundi de Pâques est entré également dans la tradition civile comme jour férié et récréatif.

Source : Holyblog

Samedi : Veillée pascale

Vendredi saint

Jeudi saint

 

Messe chrismale

Quand : le 15 avril 2025 de 18h30 à 20h30

Où : Boëge

►La cérémonie sera retransmise en direct sur RCF Haute-Savoie.



Pourquoi dit-on messe chrismale ?
La messe chrismale reçoit cette appellation parce que c'est au cours de cette célébration que le saint-chrême est consacré. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l'année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l'ordre.
 

Quand a lieu la messe chrismale ?
Chaque année, dans tous les diocèses du monde, prêtres, diacres et fidèles se réunissent pour célébrer la messe chrismale. Elle se célèbre normalement au matin du Jeudi saint mais peut être anticipée.


Que se passe-t-il pendant la messe chrismale ?
La messe chrismale nous rappelle notre unité dans le Christ par le baptême et sa sainte onction, rendue possible par le ministère de l'archevêque et de ses prêtres. La messe chrismale est aussi un moment clé où l'unité de l'evêque et de ses prêtres (ensemble, ils forment le presbyterium) se manifeste et se renouvelle .


Quelles sont les trois huiles bénites pendant la messe chrismale ?
Il bénira le saint chrême, l'huile des catéchumènes et l'huile des malades . La première est utilisée pour les sacrements de confirmation et d'ordination. La deuxième est utilisée pour le baptême. La troisième est utilisée pour l'onction des malades ou des infirmes.


D'où vient le Chrisme (ˈkrɪzəm) nom. une huile consacrée)?
L'huile chrismale est un mélange d'huile d'olive et de baume . L'huile symbolise la force, et le baume représente « l'arôme du Christ » (2 Corinthiens 2:15). « L'onction avec l'huile chrismale symbolise le don du Saint-Esprit. Elle sert à consacrer quelqu'un ou quelque chose au service de Dieu ».


Quel est le but du Chrême ?
Le Saint-Chrême est un mélange d'huile d'olive et de parfum de baume, qui est consacré lors de la messe chrismale. Il est utilisé pour oindre les nouveaux baptisés, pour sceller les candidats à la confirmation et pour oindre les mains des prêtres et les chefs des évêques lors de leur ordination.

Dimanhe des Rameaux et de la Passion de notre Seigneur

Entrée messianique - Procession des Rameaux

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 28-40

Messe de la Passion

Lecture du livre du prophète Isaïe 50, 4-7
Psaume 21 (22)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens 2 6-11


La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc 22, 14 – 23, 56 

Pour les enfants ...

Pour les "grands" ...

HOMELIE DU DIMANCHE DES RAMEAUX - Père Placide

En ce dimanche des rameaux, l’Eglise entre dans la plus importante semaine de l’année liturgique : la Semaine Sainte. C’est une semaine où nous méditons le mystère de notre Seigneur Jésus qui a été crucifié, mis au tombeau et ressuscité. Et comme on vient de le manifester par notre procession avec les rameaux dans les mains en chantant «  Hozanna » - qui signifie viens à l’aide, donne le salut-, sa victoire avait été annoncée avant sa mort par son entrée dans la ville de Jérusalem.

Les rameaux sont donc signe du triomphe royal que le Christ a remporté, mais en passant par la croix.

Aujourd’hui nous célébrons ces deux aspects contradictoires mais qui font partie de notre foi et de notre vie : la souffrance et la gloire. Autrement, on peut dire qu’en nous préparant à la fête pascale, nous célébrons la vie qui vient après la mort, la joie après la peine et les humiliations, le mal vaincu par le bien, l’amour qui remporte sur la haine.   

Au cours de cette Semaine Sainte, comme les disciples, accompagnons Jésus sur son chemin de la croix. Un chemin qui est aussi le nôtre et celui de tous les hommes. Tout au long de cette semaine unissons nos prières particulièrement à ceux qui vivent leurs « croix » en ce moment. Que cette semaine soit encore une fois pour nous un temps d’une intense conversion pour vivre avec Jésus la vie nouvelle, la joie et la gloire de la résurrection.

Amen.

Méditation

Le dimanche des Rameaux, les chrétiens célèbrent l'entrée du Christ dans Jérusalem six jours avant la Pâque juive. Il est arrivé sur un âne et il a été accueilli par la foule qui l'a acclamé quasiment comme un roi avec des palmes. Cette même foule qui, ensuite, va participer à sa condamnation.

Quelle est la signification de la fête des Rameaux ?

Les quatre évangiles décrivent l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem sur un ânon. Ce détail est important. Avant d’entrer à Jérusalem, Jésus a envoyé deux de ses disciples afin de préparer son arrivée : « Allez au village qui est devant vous : dès que vous y entrez, vous trouverez un ânon attaché que personne n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Et si quelqu’un vous dit : "Pourquoi faites-vous cela ?" Répondez : "Le Seigneur en a besoin." » (Mt 11, 2-3).Le choix de la monture par Jésus est délibéré. Il exerce le droit d’un chef à réquisitionner une monture, et c'est un âne. Ce détail est porteur d’un message. Si Jésus avait voulu entrer à Jérusalem en chevauchant un cheval ou un chameau, il aurait demandé à ses disciples d’en choisir un. Aux portes de la ville, la foule qui l’acclame sait que cet homme a rendu la vie à son ami Lazare, qu’il a parcouru le pays en faisant du bien. C’est l’humilité de Jésus, roi de Jérusalem, qui est soulignée par Matthieu (21, 5). Il fait son entrée à Jérusalem sur la monture des pères d’Israël et non sur celle des riches et des puissants. L’ânon n’est pas un choix par défaut mais l’accomplissement d’une prophétie biblique. En effet, l’évangéliste Jean raconte comment Jésus trouve un ânon et s’assied dessus. Les disciples font le lien avec la prophétie de Zacharie (9,9) : « Ne crains pas, fille de Sion, voici ton roi qui vient, il est monté sur le petit d’une ânesse. » Les gens s’interrogent.  Si Jésus accomplit la prophétie de Zacharie, est ce qu’il ne serait  pas un envoyé de Dieu ? Selon les évangélistes, Jésus fut lui-même l’instigateur de cet acte symbolique. La nature de l’autorité de Jésus est ainsi révélée : Jésus, Messie d’Israël, réclame le retour de Jérusalem à Dieu.

Source : Le jour du Seigneur

Vie du diocèse