Homélies, méditations, prières, ... — Paroisse Saint-André en Gavot-Léman

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Homélies, méditations, prières, ...

Pour chaque dimanche et fêtes

Ecouter la parole de Dieu   

31 eme dimanche du Temps ordinaire

le 02 novembre 2025

Commémoration de tous les fidèles défunts

Lecture du livre du prophète Isaïe (25, 6a.7-9)

Psaume 26 (27) J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (14, 7-9.10c-12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (14, 1-6)

 

MEDITATION:

La mort n’existe plus

En ce jour de « commémoration des fidèles défunts », plus communément connu sous le terme de « jour des morts », nous faisons mémoire de ceux qui nous précèdent dans la mort, nous prions pour eux et leur demandons d’intercéder pour nous. En nous proposant ainsi d’entrer dans cet échange de prières qui nous relie aux défunts, la liturgie nous rappelle que notre Dieu n’est pas le Dieu des morts mais bien le Dieu des vivants, ainsi que l’affirme Jésus lui-même dans l’évangile de Matthieu. Si nous pouvons prier les uns pour les autres par-delà les frontières de la mort c’est précisément parce que nous portons la foi que, au-delà de la mort, c’est la vie et les vivants qui nous attendent. S’adressant à ses disciples dans le discours dont nous lisons un extrait aujourd’hui, Jésus tient des paroles qui incarnent cette foi. Il fait aussi résonner celles prononcées quelques siècles plus tôt par le prophète Isaïe. Isaïe annonçait la fin du deuil, des larmes et des humiliations, il avait même l’audace inouïe d’affirmer que Dieu fera disparaître la mort pour toujours. Nous, chrétiens qui lisons ces lignes, nous croyons qu’en Jésus la mort « a disparu », qu’en lui les larmes sont essuyées et qu’en lui la vie nous est donnée dès aujourd’hui et qu’elle ne nous sera pas retirée. Car l’Évangile nous apprend que la mort n’a pas eu le dernier mot, que Jésus est vivant et qu’il réserve une place pour chacun de nous auprès de lui dans le royaume du Père.

 

« Que votre cœur ne soit pas bouleversé. » Comment est-ce que j’envisage de laisser ces mots me soutenir dans les périodes d’épreuves ?

« Personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Que signifient ces paroles de Jésus pour moi aujourd’hui ? 

Marie-Caroline Bustarret, théologienne, enseignante aux facultés Loyola Paris

Le Saint du Jour:

Saint Malachie

1094-1148. Ce moine, devenu chef de l’Église d’Irlande, fit de son pays l’un des plus religieux de la chrétienté. Ami de saint Bernard de Clairvaux qui écrivit sa biographie

 

30 eme dimanche du Temps ordinaire

le 26 octobre 2025

Lecture du livre de Ben Sira le Sage (35, 15b-17.20-22a)

Psaume 33 (34). De toutes mes frayeurs, le Seigneur me délivre.

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée (4, 6-8.16-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (18, 9-14)

 

MEDITATION:

Devenir juste : un chemin d’humilité

« Ce n’est pas juste ! » Ce cri monte en nous parfois. Du fond de nos entrailles, il exprime une indignation devant le mal subi et cette indignation est le signe d’une prise de conscience plus profonde : le contentement d’être soi, en règle avec la justice humaine, peut nous rendre aveugles et sourds aux cris des oubliés de ce monde. Que signifie être juste ? Les textes que nous offre le calendrier liturgique à quelques jours de la fête de tous les saints nous préparent à mieux comprendre les Béatitudes : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés. » Être juste, c’est être reconnu juste. Relisons l’évangile du jour. J’en retiens trois enseignements : le premier est que nul ne peut s’octroyer lui-même la qualité de juste, cela vient d’un autre, plus grand que nous. Le deuxième est que le chemin à prendre pour devenir juste est précisément celui qui consiste à reconnaître ses manquements à la justice, non pas pour se perdre dans la culpabilité, mais, et c’est le troisième enseignement, pour devenir pleinement juste. Le publicain est devenu juste en demandant miséricorde. L’achèvement de ce devenir est réalisé par l’action de la miséricorde en lui. La faim et la soif de justice sont rassasiées par l’action de Dieu en nous, action qui humanise, qui transforme, qui ouvre nos yeux et convertit nos cris en actes de justice.

« Tous appelés à devenir justes. » Comment suis-je acteur de cette reconnaissance du juste en l’autre ?

Comment mon prochain peut-il m’aider à devenir juste ? 

Marie-Dominique Trébuchet

Le Saint du Jour:

 

Saint Dimitri

IVe siècle. Ce saint, dont la vie est peu connue, fut très populaire au Moyen Âge. Avec saint Georges, il fut le patron des croisades.

 

Homélie du 19 octobre 2025

29EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ET JOURNEE MISSIONNAIRE MONDIALE

Lectures : Ex 17, 8-13, Ps 120 (121), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8), 2 Tm 3, 14 – 4, 2) et Luc 18, 1-8

PRIERE PERCEVERANTE ET CONFIANTE

Dans les lectures de ce dimanche, Jésus nous rassure: qu’il exauce nos prières mais il nous demande en même temps si nous avons confiance en lui : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » demande-t-il.

Nous nous rappelons que, le dimanche dernier, Jésus demandait: pourquoi les neuf lépreux qu’il avait guéris n’étaient-ils pas revenus pour remercier et recevoir l’essentiel : rencontrer le dispensateur des dons et rester en lien avec lui. Et il se réjouissait de celui qui était venu rendre grâce en lui disant que le relever; lui, confirmait que sa foi l’a sauvé.

De notre part, nous avons bénéficié des grâces divines dans notre vie et nous en aurons toujours.  Jésus est prêt à nous donner ce que nous lui demandons, et même plus que nous n’osons demander.  Pour nous rassurer de sa bienveillance, il nous raconte la parabole du juge qui ne craignait ni Dieu, ni les hommes, mais rend justice à la veuve quand même, parce que celle-ci insistait.

Si elle insistait, c’est parce qu’elle avait l’espoir que le juge finira par l’exaucer.  « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice » (Luc 18, 6-8). Ne nous décourageons pas donc dans nos prières.  Prions avec persévérance.

Cependant notre prière ne doit pas rester qu’à nous-mêmes, mais s’étendre aux autres. Cette parole nous est donnée dans la lecture du livre de l’Exode où Moïse prie toute la journée pour son peuple. Nous avons entendu comment il est arrivé même à demander qu’on tienne ses bras, puis qu’il n’en pouvait plus : il était fatigué (Ex 17,2). A partir de ce texte, nous pouvons nous demander si nous prions pour les autres malgré nos tâches souvent qui nous fatiguent.

Bref, la prière comme le reste de notre foi nous demande des efforts. C’est ce que nous pouvons constater dans la lettre que Saint Paul a écrite à son disciple, jeune évêque, Timothée : « proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire » lui dit-il.

 

Chers frères et sœurs, en ce dimanche de la journée missionnaire mondiale, le pape rappelle que, comme baptisés, nous avons la mission de porter l’espérance. Que le Seigneur nous donne la grâce de prier sans cesse, avec confiance et patience, non pas seulement pour nous-mêmes mais aussi pour ceux qui en ont besoin, et que, dans nos gestes et nos paroles nous témoignions de la joie de Jésus et de l’espérance.

Amen.

Père Placide.

 

29 e dimanche du Temps ordinaire

le 19 octobre



Lecture du livre de l’Exode 17, 8-13

Psaume 120 (121)  Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée 3, 14 – 4, 2

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18, 1-8


 

MEDITATION:

Persévérer dans la prière

Jésus nous demande de prier sans cesse car Dieu fera justice à ses élus. Et il le fera même sans tarder. Mais il conclut avec une question inquiétante : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Serait-il en train de prédire qu’un jour, il n’y aura plus personne pour prier ? Ni assez de foi en nous pour prier sans se lasser ? Jésus rappelle ici le lien profond entre la foi et la prière. Sans la prière, la foi s’effondre. Et la prière manifeste que notre foi est vivante.Cette veuve de l’évangile du jour avait une foi à déplacer les montagnes, une foi persévérante qui a finalement convaincu un juge sans cœur. Mais si sa requête n’avait pas été exaucée, comme celle de tant d’autres femmes qui ont prié pour un enfant ou la guérison de leur époux, faudrait-il en conclure qu’elle n’avait pas assez la foi ? Non, car si la prière est bien liée à la foi, le fait d’être exaucé ne l’est pas nécessairement. Notre prière ne suit pas toujours les chemins que nous désirons. Ne perdons pas confiance et ne doutons pas de notre foi. Elle nous dit que notre prière est entièrement dans les mains de Dieu. Lui sait très bien ce qu’il faut faire de notre prière. La prière nous soutient comme elle a fortifié cette veuve dans sa quête de justice. Elle est notre espérance fondée sur la parole de Jésus et son amour qui nous donne d’aimer « avec une grande patience » malgré les difficultés. Les mains de Dieu sont de bonnes mains.

Pour quelles demandes me suis-je lassé de prier ces derniers mois ?

Ne sont-elles pas aussi des situations où le Seigneur vient réclamer ma foi, mon espérance et ma charité ? 

Vincent Leclercq, prêtre assomptionnistes.

 

Le Saint du Jour:

Saint Paul de la Croix

1694-1775. Ce prêtre piémontais fut le fondateur de la congrégation des Passionistes, dont la mission est de propager la dévotion à la Passion du Christ par la prière, la prédication et les retraites spirituelles.

 

 

28e dimanche du Temps ordinaire

le 12 octobre

 

Lecture du deuxième livre des Rois (5, 14-17)

Psaume 97 (98)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée (2, 8-13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (17, 11-19)

 

Méditation:

L’évangile du jour rappelle qu’il ne faut pas chercher le « mode opératoire » de Jésus quand il procède à une guérison. Une fois de plus, l’histoire qui est racontée ici a ses particularités. Certes, on retrouve certains « ingrédients » dont nous sommes familiers – comme un face-à-face avec le malade ainsi que la remarque de Jésus sur la foi qui sauve. Mais ces ingrédients ne se présentent pas tout à fait comme d’habitude : il n’est pas question d’un homme ou d’une femme mais d’un groupe. Il n’y a pas de contact physique avec les lépreux, qui restent à distance. Jésus n’entre pas en dialogue avec eux, il ne commente pas leur foi, n’annonce pas leur guérison ; il leur commande seulement de se rendre devant les prêtres (les seuls qui sont habilités à constater la guérison). Puis un homme, un seul, se distingue et revient sur ses pas pour rendre grâce. Jésus exprime juste un étonnement : les autres ne se sont pas joints au Samaritain. Il fait ce constat, sans porter de jugement sur leur manque apparent de gratitude, et fait remarquer au passage que le seul qui a rendu grâce est un étranger. Puis il prononce les paroles : « Va, ta foi t’a sauvé. » Tout cela nous redit que la miséricorde de Dieu n’obéit pas à des règles fixées d’avance, elle se dispense sans conditions, ne réclame même pas notre gratitude. Pas de procédure à respecter pour mériter la grâce, Dieu aime et donne sans limites, un point c’est tout !

Dans quelle mesure ai-je suffisamment confiance en Jésus pour oser m’adresser à lui et lui demander ce dont j’ai besoin ?

Quand m’arrive-t-il de glorifier Dieu à pleine voix ? 

Marie-Caroline Bustarret, théologienne, enseignante aux facultés Loyola Paris

http://dimanche.retraitedanslaville.org

   

Du 1e septembre au 4 octobre 2025

 

27e dimanche du Temps ordinaire

le 5 octobre

Lecture du livre du prophète Habacuc (1, 2-3 ; 2, 2-4)

Psaume 94 (95)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée (1, 6-8.13-14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (17, 5-10)

Méditation:

Hier, nous avons fêté saint François d’Assise, dont on pense qu’il a été ordonné diacre. Et, aujourd’hui, trois éléments convergent encore vers ce ministère de diacre. L’évangile mentionne ces « simples » serviteurs, mis à la disposition du Maître et envoyés au moment où ce dernier l’aura décidé. Paul rappelle à Timothée qu’il lui a imposé les mains et l’invite à témoigner. Habacuc souligne enfin l’importance d’un ministère prophétique qui discerne les signes du Royaume. Inséparables du ministère des évêques, des prêtres ainsi que des femmes et des hommes en responsabilité dans l’Église, les diacres ont été ordonnés pour le service de la Parole, de la liturgie et de la charité, après que l’Église s’est assurée du libre accord de l’épouse, pour ceux qui sont mariés. Depuis Vatican II, ce sont des milliers de femmes et d’hommes qui se sont ainsi engagés dans cette aventure du diaconat, et nous pouvons les remercier pour leur disponibilité. Aidés par le ministère de ces diacres, soutenus par l’engagement de leur épouse pour ceux qui sont mariés, nous pouvons reprendre à notre compte la supplication apostolique, « augmente en nous la foi ». Cette prière est d’autant plus pressante que l’image choisie par Jésus a de quoi surprendre : un arbre planté en pleine mer ! Cette curiosité botanique s’éclaire à la lumière du ministère diaconal, fait de proximité, d’annonce et d’envoi. Les diacres invitent les chrétiens à vivre leur foi en plein monde liquide, mais toujours enracinés dans la liturgie et dans le service.

En priant pour les vocations diaconales, quelles sont les personnes auxquelles je vais penser ?

« Augmentes-en nous la foi. »

Comment cette phrase résonne-t-elle pour moi aujourd’hui ?

Luc Forestier, prêtre à La Madeleine (diocèse de Lille)