Homélies, méditations et autres propositions ... — Paroisse Saint-André en Gavot-Léman

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Homélies, méditations et autres propositions ...

Chaque dimanche et fêtes ...

Ecouter la parole de Dieu   

http://dimanche.retraitedanslaville.org

 

Les dimanches du Temps Pascal

Les dimanches de ce temps sont considérés comme des dimanches de Pâques et, après le dimanche de la Résurrection, on les désigne comme les 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e dimanches de Pâques.

Ces 50 jours sont comme un grand dimanche de fête et de joie qui jaillit de la mort et de la résurrection du Christ. La couleur liturgique est le blanc.

Avec ce temps nous savourons pleinement les dons et le fruit de l’Esprit Saint pour en vivre toute l’année.

 Le dimanche de la Pentecôte clôt cette période sacrée de cinquante jours, il est célébré en rouge.

 

5e dimanche de Pâques

Lecture du livre des Actes des Apôtres (9, 26-31)

Psaume 21 (22)

Lecture de la première lettre de saint Jean (3, 18-24)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (15, 1-8)

Méditation

  • LES FRUITS DANS LA BIBLE, UNE FORTE PUISSANCE SYMBOLIQUE

Pour une vie qui porte du fruit

Qui ne connaît pas "le fruit défendu" qu’Ève donne à Adam dans le Livre de la Genèse ? Les fruits sont nombreux dans la Bible. Ils sont chargés d'une forte puissance symbolique, que l'on est invité à interpréter sans cesse. Au fond, ils nous parlent de notre relation à Dieu, de notre capacité à accueillir ses dons et à donner à notre tour.

La pomme d’Ève et le juste rapport à l’autre

Dans la Genèse, il est question de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Arbre dont il ne faut pas manger le fruit mais qu’Ève, influencée par le serpent, cueille quand même. "En Occident, et dans le monde latin, observe Anne Lécu, on a assez vite lu ces textes comme étant le fruit de la convoitise de la chair. Mais quand on regarde ce que disent les frères chrétiens d’Orient c’est tout autant la convoitise de l’esprit : donc ça peut être la convoitise de la connaissance, du jugement…"

"Croquer la pomme" est devenu une expression du langage courant, à connotation sexuelle. (Notons que les textes ne parlent pas d’une pomme mais d’un fruit !) Pour la religieuse, il faut "aller au-delà d’une histoire de sexe et de relations interdites". La question qu’invite à se poser ce passage de la Genèse est : "Qu’est-ce que ça veut dire mettre la main sur le fruit de la connaissance et du bien et du mal ? Qu’est-ce que ça veut dire décider par soi-même de ce qui est bien et de ce qui est mal ?"

Pour Anne Lécu, le tort d’Ève c’est de croire "que l’on peut posséder". En hébreu, le verbe utilisé pour décrire le geste d’Ève de prendre le fruit est un mot uniquement attribué à Dieu. "Seul Dieu peut prendre."

Le figuier, l’arbre de la connaissance… ou du jugement ?

Célèbre commentateur juif du Moyen Âge, Rachi pensait que l’arbre de la connaissance du bien et du mal était un figuier. De fait, dans la Bible, l’étude et le travail intellectuel sont souvent liés à cet arbre, observe Anne Lécu. Connaissance ou jugement ?

Dans l’évangile, Zachée grimpe dans un sycomore (c'est-à-dire un type de figuier) pour voir Jésus. "Il est comme un fruit dans un arbre", note la dominicaine et Jésus lève les yeux vers lui. Or, "il y a peu d’endroits où Jésus lève les yeux, en général, c’est pour prier son père". Dans ce passage de l’évangile, Zachée, chef des collecteurs d’impôts vu comme un pécheur, était sévèrement par les siens. Mais il se révèle généreux, "ce que personne n’avait vu", soulève Anne Lécu. La connaissance du bien et du mal est parfois proche de la "tentation du jugement" et de la "tendance parfois à juger l’autre pécheur".

Le blé et le besoin d'une parole juste

Dans la Bible, l’image du blé a souvent "une dimension très christique" : il est dit en effet que le grain doit mourir pour que l’épis de blé puisse grandir. "Le mystère pascal n’est pas très loin", note Anne Lécu.

Avec l’image du blé il y a aussi celle de la bonne ou de la mauvaise terre et de tout ce qui peut empêcher la graine de germer. "Donc tout ce qui serait faux, explique la religieuse, les pseudo prophètes, le pseudo messie… ceux qui font croire qu’ils sont l’avenir. On pourrait dire les pseudo thérapeutes aujourd’hui."

La terre c’est aussi l’intériorité : comment nourrissons-nous notre vie intérieure pour grandir ? "La bonne terre, la parole vraie, c’est une parole juste, ajustée, qui ne cherche pas à séduire, à raconter des faussetés."

Source : Un article rédigé par Véronique Alzieu, Odile Riffaud - RCF, le 24 novembre 2023

  • Porter du fruit, et en porter davantage !

Voilà une expression étrange que nous pourrions, dans le contexte de notre monde actuel, comprendre comme une invitation à la rentabilité, et même à la compétitivité. Mais ne prenons pas ce risque. L’évangile de ce jour nous invite à grandir dans l’amitié avec le Christ, à nous enraciner dans sa parole et, d’une certaine manière, à poser dans la liberté ce choix que Dieu ne cesse de proposer à l’homme : la vie ou la mort. L’enjeu est de taille car il s’agit de ne pas nous dessécher. Prendre conscience que nous sommes d’une même vigne, que nous sommes un même peuple, dont le Christ est la tête, c’est répondre à ce rendez-vous essentiel de la communauté auquel notre baptême nous convoque. Mais c’est aussi mettre en œuvre et en actes la parole de Dieu dans notre vie de chaque jour. Ainsi nous faisons, comme Jean nous le rappelle, ce qui est agréable aux yeux de Dieu et nous apprenons à nous aimer les uns les autres comme Dieu nous l’a demandé. Porter du fruit prend alors tout son sens dès lors que nous mettons en œuvre les commandements de Dieu et que nous avons compris qu’ils sont pour nous un chemin de bonheur, une promesse de bonheur réitérée par Jésus dans les Béatitudes. Porter du fruit suppose de découvrir et de comprendre à quel point Dieu veut notre bonheur. Il nous invite à nous enraciner en lui, à ­demeurer en lui et à entendre son appel à le suivre.
À quelle occasion m’est-il arrivé de mesurer l’importance, dans ma vie, de mon enracinement dans le Christ et dans sa parole ?
Quels moyens est-ce que je mets en œuvre, chaque jour, chaque semaine, pour demeurer en lui, pour vivre les sacrements de l’Église ? 

Benoît Gschwind, évêque de Pamiers

4e dimanche de Pâques

Depuis  61 ans, le 4ème dimanche de Pâques, appelé aussi comme le « dimanche du Bon Pasteur », 

a lieu la Journée Mondiale de prière pour les Vocations.

"La Journée mondiale de Prière pour les Vocations nous invite, chaque année, à considérer le don précieux de l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous, son peuple fidèle en chemin, pour que nous puissions prendre part à son projet d’amour et incarner la beauté de l’Évangile dans les différents états de vie".

Message du Pape François pour la JMV 2024

 https://www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/vocations/documents/20240421-messaggio-61-gm-vocazioni.html

Proposition d’une Neuvaine sur site du diocèse :

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwi3lbjP-saFAxU1SKQEHVxbCF0QFnoECBoQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.diocese-annecy.fr%2Fagenda%2Fjournee-mondiale-de-priere-pour-les-vocations&usg=AOvVaw3yoimKGSk14TCVNcsqNi9G&opi=89978449

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (4, 8-12)

Psaume 117 (118)

Lecture de la première lettre de saint Jean (3, 1-2)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (10, 11-18)

Méditation

La liturgie de ce dimanche de Pâques nous place au cœur d’une relation trinitaire. Qu’est-ce qui distingue le bon pasteur du berger mercenaire, sinon un lien d’appartenance au troupeau ? Parce que les brebis ne lui appartiennent pas, le berger mercenaire s’enfuit à la vue du loup qui disperse les brebis. Le vrai berger connaît ses brebis et ses brebis le connaissent, lui qui prend soin du troupeau. Cette connaissance mutuelle est le socle de la relation de confiance avec les brebis, qui écoutent et reconnaissent la voix de leur berger. Elles se laissent conduire sur le juste chemin pour se reposer sur des prés d’herbe fraîche, sans craindre de traverser les ravins de la mort (cf. Ps 22 [23]). Car leur berger donne sa vie pour rassembler dans l’unité les brebis dispersées et les conduire au Père. Le lien qui unit le berger
et ses brebis prend sa source dans la relation trinitaire : l’amour du Père et du Fils fonde l’offrande de Jésus qui donne sa vie librement. La connaissance intérieure du bon pasteur par ses brebis et des brebis par leur berger a son origine dans la connaissance du Père par le Fils et du Fils par le Père. Ainsi, celles et ceux qui mettent leur confiance dans leur pasteur, par la présence agissante de l’Esprit­ Saint, témoignent­ du salut accompli en Jésus Christ. En son nom, ils poursuivent l’œuvre de salut, tels Pierre et les disciples avec l’homme qu’ils ont libéré de son infirmité.

Que vais-je mettre en œuvre pour écouter et reconnaître la voix du Seigneur dans ma vie quotidienne ?
Comment concrètement prendre ma part et m’engager avec le Seigneur pour œuvrer à l’unité ? 

Anne Da, xavière

Père Louis Aegerter

«Bien-aimés,voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ». Ces quelques mots de St Jean rapportés dans la 2° lecture, nous mettent bien dans l’esprit de ce dimanche de prière pour les vocations. Car qu’est-ce qu’une vocation sinon la réponse à un amour 1° et supérieur qui nous est lancé ? Je trouve toujours redoutable de prêcher sur les vocations parce que l’ambiance n’y est pas. Notre société de consommation, voir nos communautés chrétiennes ne suscitent plus et soutiennent difficilement ce projet de vie où le Christ se doit d’être au centre. Plus encore c’est la proposition chrétienne qui est en crise dans notre société, regardons dans notre village combien d’enfants ont un lien avec la paroisse, à commencer dans nos familles ? Ce relativisme ambiant n’aide pas à porter un projet de vie si radical. Depuis que les vocations religieuses sont en crise, nous avons élargi le concept de vocation à d’autres états de vies. Le mariage par exemple et ce n’est pas faux, puisque ce sacrement nous fait entrer dans une situation qui prend toute la vie, le défi est plutôt la constance dans la durée, en crise lui-aussi. Pourtant, c’est bien du sens de Dieu et de la foi en ce Dieu qui nous aime dont il s’agit. Car qu’est ce qu’une vocation sinon la réponse à l’appel de celui qui se présente aujourd’hui comme le bon pasteur ? «Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis ». Le 1° a donner sa vie, c’est lui le Christ. Et toutes les vies chrétiennes données à sa suite dans l’étendue des diversités de vocation, ne seront vécus que dans son sillage lumineux marqué par la croix et la victoire de pâques que nous venons de célébrer. Servir le Christ s’exprime à travers le service de nos semblables, surtout les petits et les faibles qui sont «la chair du Christ » comme le dit le pape François. «mes biens-aimés,voyez quel grand amour nous a donné le père... » En fin de compte, chaque vocation qu’elle soit consacrée ou dans le monde devrait donner à voir cet amour de Dieu qui s’est réalisé d’une façon indépassable dans la pâques du Seigneur. Nos contemporains ignorent pour la plupart qu’à travers leurs différents états de vie, ils sont appelés à répondre à un appel qui les rend acteur, dans le projet du salut que Dieu veut pour ces enfants. Essayons humblement à travers notre vie telle quelle est de témoigner de la beauté de l’appel qui nous est lancé.

3e dimanche de Pâques

Lecture du livre des Actes des Apôtres (3, 13-15.17-19)

Psaume 4

Lecture de la première lettre de saint Jean (2, 1-5a)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (24, 35-48)

Méditation

Les disciples de Jésus ont été bouleversés par la mort de leur Maître. Ce faisant, ils ont perdu pied. Ce bouleversement était si profond qu’ils ont eu du mal à le reconnaître, après sa résurrection. Pourtant, il leur avait annoncé son chemin de mort et de résurrection. Bien plus, certains d’entre eux, de retour d’Emmaüs, avaient même raconté à leurs compagnons comment ils « ont reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain ». En fait, chez les disciples, peur, étonnement et joie s’entremêlent. Le Ressuscité va alors multiplier les gestes et les initiatives pour les faire passer de l’affolement à la paix : il les invite à le toucher, à le regarder, il leur montre ses mains, il mange avec eux et les appelle à se souvenir de ce qu’il leur avait dit. Il ne se contente pas de leur dire qu’il n’est pas un esprit : il le leur fait éprouver, en leur permettant de constater la consistance charnelle du corps ressuscité. C’est ainsi qu’il les fait « entrer dans l’intelligence des Écritures », par la perception des sens. Une des leçons à retenir, c’est que les rapports entre l’homme et Dieu ne doivent pas être fondés sur la crainte et la peur, mais sur l’amour. Jésus est la figure d’un Dieu d’amour qui chasse la peur, qui apporte la paix et la joie. Le chrétien n’a pas à se laisser gagner par la peur et à être bouleversé. Ou, s’il devait l’être, il s’agirait alors de se laisser « bouleverser » par la résurrection de Jésus. C’est cela qui fera de lui un témoin du Christ ressuscité, dans la liberté !
Quelles sont les peurs et les craintes qui m’habitent aujourd’hui ?
Suis-je prêt à accueillir l’irruption de l’inconnu dans ma vie ? à dépasser mes peurs pour annoncer l’Évangile ? 

Jean-Paul Sagadou, prêtre assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

Dimanche de la divine Miséricorde

Le dimanche après Pâques est le Dimanche de la Miséricorde. C’est saint Jean Paul II qui institua cette fête en 2000 le jour de la canonisation de sainte Faustine. Le Christ lui avait dit « La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques ».

" Si la miséricorde ne se réduit pas au pardon, elle conduit de manière privilégiée au sacrement de la réconciliation. En effet, c’est le lieu où l’on peut faire avec certitude l’expérience de cette action amoureuse de Dieu qui vient guérir le cœur de l’homme blessé par le mal qu’il est capable de commettre. Notre péché, loin de faire fuir Dieu, appelle de lui une consolation que son être de miséricorde est impatient de répandre."

 « Le temps est venu pour l’Église de retrouver la joyeuse annonce du pardon. Il est temps de revenir à l’essentiel pour se charger des faiblesses et des difficultés de nos frères. Le pardon est une force qui ressuscite en vie nouvelle et donne le courage pour regarder l’avenir avec espérance. »

Pape François Bulle d’indiction 10

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (4, 32-35)

Psaume 117 (118)

Lecture de la première lettre de saint Jean (5, 1-6)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (20, 19-31)

Source : Paris, Fraternités monastiques de Jérusalem, église Saint-Gervais

Père Louis Aegerter

Ce dimanche qui suit Pâques, dimanche de la divine Miséricorde, nous sommes invités à accueillir la paix qui nous vient de Dieu «la paix soit avec vous » nous souhaite le Ressuscité. Nous pouvons être étonné que Jésus ressuscité se fasse reconnaître par les marques de la passion «il leur montra ses mains et son côté». Humainement nous cherchons plutôt à oublier les mauvais souvenirs, pourtant le Ressuscité a gardé les marques de la passion, comme pour nous signifier que la passion du Christ se continue à travers les souffrances et les douleurs de notre humanité qu’elle soit personnelle ou communautaire. Que de souffrance dans notre monde ! La passion de Christ se prolonge à travers les souffrances de notre monde, comme sa résurrection est à l’oeuvre chaque fois que des hommes et des femmes se remettent debout, ne cèdent pas au mal, pardonnent, partagent, vivent les béatitudes, c’est cela qui dans le Christ est vainqueur, c’est la joie de pâques. Ainsi le mystère pascal se vit chaque jour à travers l’humanité qui croule sous la douleur et qui se relève de ses épreuves. St Paul le dira magnifiquement «pressés de toutes parts nous ne sommes pas écrasés ; dans les impasses mais nous arrivons à passer ; pourchassés mais non rejoints ; terrassés mais non achevés ; sans cesse nous portons dans notre corps l’agonie de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi manifestée dans notre corps. Et en parlant des persécutions subit par les chrétiens, il dira «toujours,nous les vivants nous sommes livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre existence mortelle ». 2 Cor 4. Cette réalité concrète où l’humanité communie, la plupart du temps sans le savoir, à la passion-résurrection du Christ, l’Église le vit sacramentellement à travers l’eucharistie qui est célébrée chaque jour. L’eucharistie qui est l’actualisation de l’événement pascal, du mystère toujours recommencé de mort et de vie, mais dont la vie grâce au Christ, est toujours annoncée comme vainqueur des puissances des ténèbres et du mal. Au début de ce long temps pascal qui s’ouvre à nous, goûtons cette paix et cette joie qui nous vient de Dieu.

Dimanche de Pâques, Résurrection du Seigneur