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Mon petit calendrier de la semaine :Mercredi.
 
 


Mercredi ... 

- Alors mercredi c’est  confesse ? Histoire de remettre le compteur à zéro et s’assurer une place au paradis ? 
- Comme si confesse consistait à se soulager de notre sac poubelle ! Non c’est un engagement je dirais plutôt « on va faire tapis. » 
- Ah bon, alors soirée poker ? 
- En quelque sorte, oui on va faire tapis avec les péchés.
- En langage d’Eglise, ce sera célébration pénitentielle ?
- Oui on peut le dire comme cela, mais je préfère dire ‘faire tapis’, tout mettre sur la table, tous ses péchés ?
- Oui, c’est  un langage un peu nouveau, un besoin d’impressionner les adversaires ? 
- J’en ai un peu marre des polémiques autour des célébrations pénitentielles avec ou sans absolution collective, on est projeté en arrière, au concile Vatican-moins-2  !  Alors oui je préfère mettre de l’énergie sur une technique qui consiste à impressionner l’Adversaire, Satan, en hébreux ! 
- C’est quoi: détermination, courage ou désespoir ?
- Quand j’étais gamin, on me donnait une vieille fiche cartonnée qui avait absorbé la moiteur angoissée de tant de mains avant l’entrée dans le confessionnal. « Le jeu » consistait à choisir tel ou tel péché à dire à l’aumônier... et à recommencer la semaine suivante avec la même liste ou parfois les variantes au hasard ! 
- C’est quand même une vieille méthode du siècle dernier ! 
- Oui des méthodes qui ont participé à surélever le péché, à en faire des listes, jusqu’à l’obsession, jusqu’à faire de notre Dieu un père fouettard, prêt à punir ! Après cela  parlez donc de miséricorde !     
- C’est vrai ce que tu dis ! Mais pour autan faut-il balayer le péché ?
- Je viens de dire tout mettre sur la table, mais rien en dessous : rien balayer. Je te dirai encore deux choses.
- Ah lesquelles ?
- J’ai envie de parler du péché, comme on en parle, une quarantaine de fois, dans les Evangiles : littéralement : « rater sa cible ! » (hamartia), ce qui n’est ni mortel, ni dramatique. C’est le bon sens d’un jeune ado qui me disait naturellement qu’il suffit de viser et tirer à nouveau. On y est ! Ce qui est visé, c’est ce qui compte, c’est le cœur, non pas de la cible, mais le cœur de Dieu, c’est à cet amour que je prétend ! 
- Tu nous dit que le péché c’est l’Amour d’abord ?
- Juste, voilà tu as deviné toi-même mon second  point : cibler l’amour originel et non le péché originel !  

 

Alors « Amour ou Péché » tu tricotes comment ces deux fils ?