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Avec septembre, la communauté paroissiale entre dans une nouvelle phase ! Forcément, c’est la rentrée pastorale, après une parenthèse des chauds mois d’été ? Ne nous trompons pas, ce n’est pas seulement le train-train de la vie paroissiale qui reprend, c’est déjà un effort envisagé. En témoignent, les moues sur certains visages de jeunes, halés par le soleil d’été, alors que je leur souhaitais une bonne rentrée scolaire !
La vie paroissiale ne redémarre pas comme avant ; elle se réinvente à la lumière de l’Évangile et porte l’invitation à se réinventer, à regarder sa vie et sa communauté avec un regard neuf. C’est comme une paroisse qui accueille un nouveau curé, (n’est-ce pas Olivier !) : chacun est appelé à accueillir le changement, non comme une rupture, mais comme une chance. Je choisis de ne pas m’accrocher à mes certitudes, habitudes et conforts. Je choisis d’accueillir le temps présent, ouvert à la promesse. Ce qui compte, ce n’est pas ce que je perds, mais ce que je peux découvrir : des visages nouveaux, des talents cachés, des liens à tisser. Je veux m’engager avec générosité, enthousiasme, et fidélité. Fidélité à ce qui m’anime profondément, à ce qui me relie aux autres, à ce qui me pousse à grandir. Ruth, la Moabite, décide de suivre sa belle-mère Noémie en Israël car lui dit-elle : « Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. » (Ruth 1 :16) ainsi je veux me lever en hâte, et aller là où l’amour m’attend, là où il m’appelle.
Ainsi se termine mon dernier éditorial dans la F.P. Si certains souhaitent que les choses soient moins brutales, je vous laisse avec ces derniers versets, élévation ou prière, vous l’adapterez. Ils sont comme une pensée à relire à un début de mois ou chaque fois qu’un commencement s’apprête à vous pousser vers un ac-complissement !
Là où l’amour m’attend.
Entre lac et Lumière !
Je ne reprends pas simplement le fil de mes jours, je m’avance, doucement, vers un seuil nouveau. Chaque commencement, chaque jour nouveau, est un appel, discret mais profond, à me laisser transformer, à m’ouvrir à l’inattendu. Je ne suis pas seul. Ma communauté est vivante, fragile et forte, mouvante et parfois émouvante. Elle est faite de visages, de silences, de mains tendues. Et moi, j’y ai ma place, unique, précieuse, offerte. Je ne cherche pas à retrouver mes habitudes, ce n’est pas qu’elles soient forcément mauvaises, mais il s’agit de redécouvrir le sens de ce que je fais, Le souffle de Celui qui m’appelle à marcher plus loin, à aimer plus vrai, à servir plus humblement. Je veux accueillir le changement, comme on accueille un hôte : avec respect, avec foi, avec Espérance. Je veux regarder chaque personne avec ce soupçon de mystère sacré, et chaque jour comme un grain de lumière. Ce qui m’anime, ce n’est pas le confort, mais la fidélité à l’Évangile qui me « brasse » et m’appelle à la joie, à la Présence. Comme Marie, je veux me lever en hâte, et aller là où l’Amour m’attend.
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